
S c b & 'ü j P r é ’c i à
fyyre, &Ü contraire v «oit qft’îl viVe de
‘chair, soit qu’il Vive d’insectes, e'st toi
dans ses alimetis. Le sien, lui suffit, et I
janàais il n'a recours aux graines.
De toutës les espèces d’Oiseaux, aucune
fie paroît aussi sujette'à la faim et au besoin
fréquent de taange‘r que les piscivores
ou mangeurs de poissons. Aussi la nature
leur a-t-elle donné, ou de larges gosiers,
ou de vastes poches, dans lesquelles
i ls accumulent une grande quantité de
nourriture pour les besoins ,à venir.
Quant à ce qui concerne les oiseaux dé
proie : ceux-ci supportent la faim pendant
tin toms très-considérable. J’ai fait, à Ce
Sujet, différentes expériences ; mais je
me contenterai de citer‘tin fait qui prouve
davantage encore, et dont le résultat est
Vraiment étonnant.
J’a vois un vautour, de Te ‘pèce appellée
nu'Cap chasse-fiente, que je voulais tuer,
H I & Ô a î Q Ü E. X X X ÏX
dans lè dessein de renüpaîller. L ’animal
nie paraissant trOp gras pour cette opération,
je le fis jeûner. De jour en jour , je
ûfiattendois à le trouver-mort, oü au moins
extrêmement affoibli ; et il anûonçoit toujours
la même vigueur. Enfin, après onze
jours d’une privation totale de nourriture,
impatienté de ce qu’il ne finissoit pas,
et pressé par d’autres soins, je le tuai.
Mais en le dépouillant, je m'apperçus
qu’il auroit pu vivre long - terns encore;
car, malgré son jeûne, il restoit si gras
que je fus obligé de le dégraisser, pour
qu’il pût être préparé.
La même observation a lieu pour lès
quadrupèdes : ceux qui vivent de viande
résistent bien plus que les autres à la faim ;
èt ce fait est si connu, si a v^ é , que je
n’ai pas besoin de le prouver.
L ’espèce humaine elle même en fournit
une preuve sensihle dans les nations qui