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je fis postérieurement jusque sous le tropique
m’a mis à portée de connoître d’au*
très faits du même genre; et de me convaincre
irrésistiblement, que ce n’est point
seulement la pointe méridionale d’Afrique
qui a été couverte en partie par la
mer, mais ses montagnes intérieures , très-
avant dans les terres. Au reste, je publierai
ïxn jour mes remarques et mes réflexions à
ce sujet. Pour le moment, je me contenterai
d’observer que les idées dont je donne ici
l ’apperçu deviennent si évidentes, quand
on a visité les côtes de la colonie, qu’elles
ont frappé jusqu’aux Hottentots mêmes; et
il est vraisemblable que la Table, ainsi que
les deux montagnes voisines et toutes celles
qui forment la chaîne jusqu’au promontoire,
furent axitrefoisune île séparée du continent
par un bras de mer, lequel communiquoit
de la baie de la Table à la Baie»Falso, et les
unissoit ensemble. Il est difficile de se refuser
à regarder cette conjecture comme une
vérité, quand on parcourt la plaine basse qui,
aujourd’hui fait le chemin de l’une à l’autre
baie, et qu’on voit qu’elle n’est qu’un mélange
de sable et de coquillages à-demi
décomposés.
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A ce fait évident, j ’en ajouterai un autre
, c’est que cette partie d’Afrique, que je
prétens, et avec juste raison, aroirété une
fie, en a formé trois très-distinctes. J’en ai
eu la preuve en tranversant la chaîne des
montagnes granitiques dont j ’ai parlé ci-
dessus. Là, j ’ai vu deux longs défilés dirigés
de l’est à l’ouest, et qui très-probablement
furent jadis des détroits. Celle qui aboutit
dans le fond de la baie-Falso, est encore
couverte de dunes; l’autre aboutit à la Bave-
aux-Bois. Pour les indiquer à mes lecteurs,
j’ai eu soin de les ponctuer tous deux sur
ma carte. Au reste, leur nivellera ent n’étant
pas le même , on ne peut douter qu’ils
n’aient été formés en différens teins. Quel-
^u’ancienne que soit cette époque, il en est
pourtant une plus reculée encore, à laquelle
la Table elle-même, quoiqu’excessivement
élevée au-dessus du niveau de l’océan9, rparoît
néanmoins avoir été couverte en partie
d’eau de la mer.
Quant à l’histoire naturelle de toute la
partie que je venoisde parcourir, j ’avouerai
franchement que je m’en étois fait une plus
grande idée ; cay en oiseaux, je n’y ai vu. que