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Kloof ( la Vallée verte ) , cantón ainsi I
nommé pour l’excellence et la beauté de I
ses pâturages. C’est un des postes de la I
Compagnie ; et c’est là qu’elle fait, engrais J
ser des boeufs, tant pour la fourniture des!
boucheries de la ville, que pour l’appro.1
visionnement des vaisseaux qui vont aujl
Indes ou qui en reviennent. Le jour sui-l
vant, je traversai le Bavians-Berg et b|
Dassen-Berg, et j ’entrai dans le Swart-I
Land. Quoique les chemins fussent tou-|
jours également mauvais, cependant ils ces«!
soient d’être dangereux pour mes voitures J
parce que nous marchions sur le sable. I
Sur de n’avoir plus à craindre qu’elles verJ
sussent et impatienté de la lenteur avec l&l
quelle elles avançoient, je piquai mon!
cheval, et pris les devants pour arriver!
chez mon ami Slaber.
Il étoit incommodé en ce moment, et!
affoibli par une dissenterie violente ; ma-|
ladie qui , dans les pays chauds, est tou-l
jours dangereuse, mais qui l’est bien da-|
vantage encore pour les personnes âgée^.l
J g me jettai dans- ses bjas, il me serra dansl
les siens ; et à la joie qui parut renaître!
B K A F R I Q U B. l 6jf
sur son visage, je vis que ma présence
lui rendoit des forces, et sembloit adoucir
son mal. Cet effet subit d’une apparence
de guérison combla de joie sa famille, et
ajouta à celle qu’elle parut ressentir de
me revoir. Au milieu de leurs amitiés et
de leurs caresses, Klaas vint me faire les
siennes. C’etoit chez Slaber que je lui avois
donné reridez-vous; il étoit arrivé la veille,
avec plusieurs Hottentots, ses camarades s
gens sûrs, qu’il avoit choisis pour m’accompagner,
et qu’il me présenta. De leur
côté, les filles de Slaber me remercièrent
avec l’affection la plus tendre, de la distraction
que je venois apporter aux maux
de leur père ; mais pour en prolonger et
en accomplir totalement l’effet, elles me
prièrent de passer auprès de lui quelques
tems. En vain je représentai tout l’embarras
qu’alloit leur causer cet attirail immense
que je traînois avec moi; elles redoublèrent
d’instances, et me pressèrent avec tant d’amitié
, qu’il fallut céder. Comment résister
à des filïès charmantes, qui, me sollicitant
Cri faveur de leur père, me demandoient
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