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gulté de les digérer. Le carnivore , au con* \
traire , conserve la sienne jusqu’à ses derJ
niers ginstàns > et delà' vient qu’i l , ne luij
faut qu’un moment pour reprendre .sa^vi-i
gueur, pourvu qu’on lui ait donné la sof tel
de pâture qui lui convient.
Pour peu qu’on réfléchisse sur" cette!
différ enee, on en voit clairement la rail
son. La viande v par son affinité- ayep lai
substance de.l’animal, peut s’approprierl
à lui très - promptement | et comme ses!
sucs sont éminemment nutritifs, le sel
cours qu elle lui procure est presque insl
tiyitané. Il en est tout autrement des grail
nef : pour être digérées, il faut qu’ellesl
Séjournent quelque tems dans l’estomac il
puisqu’il faut qu’elles s’y ramollissent/etl
y soient triturées. O r , cette opération est!
longue ; et d’ailleurs elle suppose am-gél
sier une action vitale , un mouvement etl
des forces que le jeûne lui a fait perdre. g
H I S T O R I Q U E . XXXVij
Ce que je dis ici ést fondé non-seulement
sur des raisons plausibles, mais en-?
core sur des expériences,
t J’ai pris deux moineaux de même âge,
, également bien portans ; et les ai réduits,
par le défaut de nourriture , à un tel point
d'affoiblissement qu’ils ne pouvoient plus
prendre celle qu,| je leur présentois. Dans
cet état, je fis avaler à l’un des graines
concassées, et à fantre des viandes hachées
menu. En moins de quelques minutes
, celui-ci fut bien portant ;. l ’autre
«mourut deux heures après.”
! | A observer de près les granivores , on
diroit effectivement que les graines qui
font principalement leur nourriture, sont
ffi?lîr eux un aliment trop peu nourricier
insuffisant ; puisqu'ils y ajoutent encore
des fruits, de la chair, des insectes,
en un mot , tous les genres de substances
nutritives qu’ils rencontrent. Le carnic
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