
V o y a g e
en festons, à notre approche, toute cette
feène s’évanouit. Seulement, une grande
et vaste caverne servit à mettre à l ’abri
iùà caravane et moi. Elle était spacieuse ,
et fort élevée ; nou§~pouvions enfin y être
à couvert, sans pourtant y être enfermés,
étant entièrement ouverte du coté de l’ouest.
Assise sur une petite monticule, elle do-
minoit mon camp et la plaine, dont la
vue monotone et morte inspiroit la tristesse
et le découragement ; enfin , elle s’a-
dossoit à la grande chaîne des monts arides,
qui, se prolongeant en amphithéâtre ,
offroit’ un aspect à la fois effrayant et
inajestueux par leur nudité et les différentes
teintes d’ochre, de gris e i de blanc
qui coloroient leurs diverses parties.' Les
restes d’une habitation, tombée eu ruine ,
attestaient que le propriétaire avoit été
forcé d’abandonner Ce lieu sauvage et brûlé*
je m’arrangeai pour passer la nuit dans là
grdtie 5 et je fus obligé de la partager
aveb des ramiers et des choucas qui'y arrivèrent
à là chûte du jour. Ils. se pey-
choient par centaines sur un arbre, dont
la racine étoit. implantée au sein, d’une
J P l.W .