Lacs dans la roche en place.
1° L A C S P R O D U IT S PA R L E S FO R C E S d ’o R IG IN E IN T E R N E
Q UI A G IS S E N T SU R l ’ÉCORCE T E R R E S T R E
« • — LACS PRODUITS PAR L’A C TIV ITÉ VOLCANIQUE
(c r a t è r e s d ’e x p l o s io n o u d ’e f f o n d r e m e n t )
Dans le Plateau Central : les lacs de Tazanat, Pavin, Chauvet, d’Issarlès,
Ferrand.
b . — LACS PRODUITS PAR DES MOUVEMENTS LENTS 'D E l ’ÉCORCE TERRESTRE
Dans les Alpes : les lacs de Genève, d’Annecy. Ces deux lacs sont dus vraisemblablement
à un affaissement du massif alpin.
Dans le Jura : le lac du Bourget (même origine probable que les lacs de Genève
et d’Annecy), les lacs de Saint-Point(?), de Remoray (?), de l’Abbaye(?), les deux lacs
d’Étival (?)
2° L A C S P R O D U IT S PA R L E S FO R C E S D’ o R IG IN E E X T E R N E
QUI A G I S S E N T SU R l ’É CO RCE T E R R E ST R E
« - — LACS PROVENANT D’EFFONDREMENTS CAUSÉS PAR LES EAUX SOUTERRAIN ES
Dans les Alpes : les lacs de la Girotte, de Tignes(?), du Mont-Cenis (?). ■
Sur le littoral atlantique : les lacs Marion, de Mouriscot, de Brindos.
Les nombreuses lagunes de la plaine des Landes (la Laguë, Troupins, Château
de Saint-Magne, la Hucau, etc.), le.s étangs d’Entressens et de Dézeaumes dans la
Crau, — les lacs des environs de Besse, dans le Var (lacs du Grand et du Petit-
Lautien, de Tourves, de Besse, de Gavoti, Redon, de Gonfaron), —• les entonnoirs
du Val de Loire (lac de la Roture), — le lac de Soings, dans la Sologne.
b. — LACS PROVENANT DE L’ÉROSION EN T.ERRAIN F IS SU R É
(<( Karstse en •» des Alleman d s.)
Dans les Alpes : les lacs Robert, le lac d’Allos, le lac Charvin, le lac de Flaine,
l’ancien lac des Assiettes (col de laVanoise).
Dans le Jura : les lacs d’Aiguebelette, de Saint-Point, de Remoray, de Malpas,
de Cbaillexon, de Narlay, de la Motte, de Bonlieu(?)*, du Vernois, du Fioget, de
1. Les la c s d e c e grou p e d o n t le s n om s so n t su iv is d’un p o in t d’in te r r o g a tion so n t en g én é r a l en to
u r é s de te r ra in g la c ia ir e q ui em p ê ch e d e r e co n n a îtr e s ’ils o n t b ien b ien u n e c e in tu r e co n tin u e de
ro c h e en p la c e . P lu sieu r s d’en tr e eu x so n t p rob ablem en t des la c s m ix te s .
Bellefontaine (?), des Mortes(?), de l’Abbaye, Brenets(?), Perrets(?), de Foneine-le
Bas(?), des Rouges-Truites(?), de Fort-du-Plasne(?), les deux lacs d’Étival, les lacs
de la Fauge, Genin, de Viry(?), de Chavoley, de Morgnieu, de Chailloux, d’Armaille,
d’AmbléoD, d’Arboréaz, les trois lacs de Conzieu(?)4, les lacs Crotel, de Bare(?),
d’Innimond, Lavan, de la Gorge, etc.
Sur le littoral méditerranéen : l’étang de Berre et les étangs de 1 Olivier, de
Lavalduc, d’Engrenier, de Rassuen, de Citis, du Pourra.
Dans le Gard : l’étang de la Capelle, l’ancien étang de Pujaut.
Dans les Ardennes : la Fosse-au-Mortier.
C. — LACS DUS AU DÉfi LAIEMENT PAR LES GLACIERS
DE PA R TIES ALTÉRÉES, .D E MASSIFS ROCHEUX
Tous les lacs qui ne peuvent être attribués à aucune des causes précédentes,
et notamment :
Dans les Alpes : les lacs des Sept-Laux, les principaux lacs du massif de Belle-
donne à l’exception du lac Robert, le lac Cornu, le lac de Rabuons et généralement
la plupart des lacs situés dans les terrains éruptifs ou cristallophylliens.
Dans le Jura : le lac de Paladru(?)
Dans les Vosges : le lac de Retournemer.
Dans le Plateau Central : les lacs de la Crégut, de Laspialade, beaucoup de
petits lacs du plateau de l’Artense et des environs de Riom-ès-Montagne.
Dans les Pyrénées : les lacs d’Artouste, d’Arrius, de Miguelou, de Gaube, d’Es-
tom, d’Espingou, de Saousat, d’Oo, les lacs du Port de Venasque (lac d Et Boum
del Port), le lac Bleu ou de Lesponne, les lacs du massif de Néouvieille (Tracens,
Escoubous, Négré, Blanc, Aumar3, Aubert, Orédon, Cap de Long, etc.), les lacs de
Caïllaouas, de Naguille, Lanoux, Garbet, de Lers(?), de Bassiés, les lacs du désert de
Carlitte, et généralement la plupart des lacs situés dans les terrains éruptifs, cristallophylliens
ou primaires.
J’ai à peine besoin de dire en terminant que cette liste est loin d’être définitive
et que les progrès futurs de la géologie la modifieront certainement.
■I. Le la c de Conzieu-d’en -B a s p a ra ît b ie n ê tr e dans la ro ch e e n p la c e ; q uan t a u x d eu x a u tr e s, i l e s t
p o ssib le qu ’ils so ien t so u ten u s p a r d e s m o r a in e s ; car au cu n a ffleu r em en t n ’e s t v isib le (v o ir p age 346).
2. D’après M. Léon Bertrand, ce la c e s t d a n s la r o ch e en p la c e .
3. D’après M. B ello c (Seuils e t Barrages lacustres, in Ass. F r., Congrès de Bordeaux, 1895), le s seu ils
r o ch eu x d es la c s d’Aumar e t d’Àu be rt so n t e x h a u ssé s p ar des éb o u lis o u d e s b lo c s g la c ia ir e s. Mais la
p a r tie d e beaucoup la p lu s con sid é rab le d e la cu v ette e s t dans la ro ch e .