ÿtjHAPITRE III.
D e s Chanos et des G onorhynqüès."''
On peut réunir dans un même chapitre et pour en former
une petite famille“, que j’appellerai les Lutodeires ,les tfeux
g e n r ^ o ^ p h a n o ^ t des Gonorhyiîqïïes. Il§-|e rap|5rc|-
chènt, en effet, par la grandeur de leur membrane bran-
chiostège qui enveloppe,1e des^sôm du^ou. Ces deux ge'nres
n’ont point de dentsffeurs caractères particuliers fe ro n t
les suivants.
DES jfeflANëS, Lacépède.
M. deLacépède a employé comme nom d’un genre qu’il
n’a connu que par les travaux de Forskal, une dénomination
vulgaire^ latinisée par le savant élève de Linné. La
description-de Forskal, courte. et-in«e«iplète*sur bearucoüp
de points laissé pendant longtemps lès' naturalistes
incertains sur les. rapports et .sur lés affinités ûdir; pdiâsôn,
très-singulièrement placé dans le genre 4 e | Muges. Il était p
en effet, difficile de reconnaître* ce^que pouvait, être ce
Chanos à dorsale unique ,-associé à des espèces qui en ont
deux. Lorsque l’on n’a pas vu le poisson , il est. encoEe-plus
difficile de se rendre raison de la seconde partie de la
diagnose -du ^voyageur danois ‘ P ititici ccincïce iitvtTicjue
bialata. y
Aussi, les auteurs systématiques,- comme Gmelin et
Bloch, ont-ils inscrit ce Mugilchanos sous le nom que lui
avait donné Forskal; ou, si M. de Lacépètle en fait un genre
particulier, il le place auprès des muges, contrairement à
toute affinité naturelle. Lorsque M* Cuvier écrivit la premi
ère édition du Règne animal, il ne porta aucun jugement
sur ces nombreuses-et diverses*'espè&És^décrites d’une maniéré
vague, et sur lesquelles il ne pouvait présenter une
opinion fondée. Par cette raison lë||enïe dès Chanos ne
parut pas dans cet ouvrage; Une simple note fit connaître
que le savant illustre nq pouyaitpas.se prononcer sur les
différentes espèces inscrites par Forskal dans le genre des
Muges; Une autorité plus ancienne avait aussi parlé d’un
poisson du même genre^ca-r j. R. PorSter en avait observé
présidé l’île de Tanna, l’une des Nouvelles Hébrides; et à
cause d’une légère ressemblance^ de la bouche aveÜpfpelle
des .muges , il laissa une description manuscrite du poisson
qui’.ffira_le sujet d’un de, nos articles, sous-le nomade
Mugil salmoneus. Elle^av, été- reproduite par Schneider
dans*;l'édition posthupiés ded’Jchthyologfe de Bloch ; non-
seulement les nombres des rayons^,de la membrane bran-
chiostège'*; mais les autres principaux traits de l’organisation,
sont présentés âveéa^ssez d’exactitude pour qu’il soit facile,
quand on a étudié la nature, de recpnnaître notre poisson
dans la description de Forster. .C’est ce que ne put faire
M. Cuvier; parce qu’il n avait pa&éncore vu de chanos. Il
rapporta à l’Élops la description du Mugil salmoneus, en
l’interprétant mal, d’après le dessin de George-Forster tiré
de la bibliothèque de Banks, et dont il jugeait par un
calque un peu incertain, qu’il recevait d’Angleterre. An-
tériéurement .a Forster les naturalistes avaient une repré-
sentation reconnaissable, quoique moins bonne,,d’un de
nos chanos indiens dans le recueil de Renard1; celui-ci
la tirait dès dessins manuscrits de l’amiral Corneille de
lvRenard^PÓiss.^d’Am.H foK?34,“n,*,i84, iÿ 54-