Linné a tracé les principaux traits ’ caractéristiques du
poisson quil avait reçu de Gard en, ^a^ec'sa grande supériorité
et'son remarquable tajent de dëscriptions concises.
J’ai reconnu l’exactitude des observations de Linné,'en
ce qui touche l ’espèce d’épine qui-est au-dessus êt au-
dessous de la queue 5 mais je ne puis encore m’expliquer
ce qu’il a voulu’ dire dans la seconde «phrase de la diagnose*
du genre. Je ne vpal pas à l’extérieur de la membrane
branchiale les cinq dents, dont elle^têralFarmée
dans son milieu. C’est cfâprës l’examen fait sur leipuPisun
même, que fut établi le 'genre Elops. Par une singulière
inadvertance qui a cependant influé, sans aucun doute,
v sur Je choix de l’épithèté adoptée par LinnéÇçe-grand
naturaliste qui avait reconnu la TFëprêsVntafîbn ,de mitre
poisson dans l’Histoire de la Jamaïque de Sloane/ a la
planche 25'6*j *a cité faussement non-sèuleïhénfTa planche
20 f , mais les deux premiers mots d ê l ’ësp ècé^ tre âragnbsé
que’ l’auteur anglais ajoutait à chaque figure de se*, pub-
sons. Cette fausse 'citation a'éte^cependant copiéelset reproduite
par Gmelin, Bonnaterrëy*Lacépèd<?, jusqu’à-’ce
que M. Cuvier1 lait signalée} dans une note du Règne
animal. Linné'a donc voulu citer ïè The poundèr 1 2 haren-
gus major, totüs argent eus , squamis majoribus. . La
seconde citation ’.du Systema ' nûturcé ï a pas^ elfP plus
heureuse ; car elle renvoie à^l’Histoirë’ naturelle de la Jamaïque
pàr'Browh3. Gé-se^nd Saurus dre Brown, à deux
dorsales," à sept ray oui à la membrane branchiostègé et à
ligne- latérale"earénéfe^ett un caranx.
1. Çuy.,, Règ^nim^ 18usuLt. U, _p. ij$ , ou, 2.* éjlii.,1829, p.
2. Sloane, Jam., p. a5o, fig. il '
3. Brown, Jam., ^p,.‘>'45‘2.'"<
Il me paraît probable ’que Tjinné‘v,H;âprès_ avoir décrit
d5âprès nature le Silver-jïÀi^clé Gard en. et en à voir fait
son Eîops s a u r u s âVejyJes petites inexactitudes *que je
vienp de~ signaler, aura tnculvê dans les notes de ce naturaliste'd’indication
que celui-ci aurait eu l’idée de rapporter
son poisson au genre Argentina; car q’est d’après Garden
que phraît daùùcette même douzième' édition XArgentina
ËqrâMïia qui,* à caültg^%: vingt-huit rayons* ^6*'sa membrane
?branchiostège| et d’après le témoignage même de
Linné$f conservé dans ]sp. |çpfreSp!ondànce imprimée par
Smith, est çertainemehtde mêniëj qtië son Elops saurus.
Mais ici Linn&'cite’ malheureùsement Catësbyl1, qui a laissé
une mauvaise figure tout à fait indéterminable de quelques
unes des -nos. petités}Llupéeâ|||fes Antilles, où l’on a
oublié la dorsale èt l’afiafe;rForskalf^commeqe l’ai dit,
avàit^üdjh.s{)n è<|té XElops, en'1 en faièant aussi une Argentine:
gm e lin , ^lqin de débroüiller^p’ës" confusion^lles* a
toutes reproduites. Il aï été imitjé par les' auteurs de fEn-
'cÿclopédie.!^
M.-dp Lacépède, enjj copiant toutes ces erreurs, a encore
augmenté; d’un^nèuveau nom géneriqùé'e% -spécifique la
synonymie déjàfa||èxz confuse d’e^notre poisson).-Trouvant
dariséles ip^nuscrits cje M- .Bo‘stç laî pescription f®|!v Reconnaissable
(çle YElopsgpm le*n|ôm fd'ç Mugil appendiculatus,
l’illûstrje continuateur de Buffon, toujours confiant dans
l’exactitude ou la . sagacitér.;de|Lrapprochements faits par
;s!ës^prédécesseùrs, jugea^qéi poisson de Bosc voisin des
Muges5 m a ilt'ém m eK n ’avait qu’une seule dorsale, il en
fit » un ‘nouveau genre smispgj nom.’p e ‘'Miigilomore Anne-
'l. Gatesby, Car. 2, pl. 'ÿ4 /p- 24.'