Caroline. Voilà donc, dans un espace de' moins de- qua-
ranté ans, notre poisson reproduit quatre &>is_et dans trois
genres distincts, dans les Catalogues systématiques. •
Bloch, qui a paru à peu prèVdans1 le «méine~ temps que
M. de Lacépède, n’ajjlonné dans son. Lchthyclbgip «générale
qu’un, seul Élope, qu’il avait reçu de la cpteï deGuinée
par les soins du docteur Isert. Il est,!^V.crois, autant qu’on
peut en juger d’après une figure aussi vague$'d’unévèspièce
différente de celle de Linné. D’ailleurs |föchthyölogistè- dè
Berlin montre dans les généralités du genre É lo p e d e sa
grande Ichlhÿplogie, qu’il comprit ' très-peüjlësf caractères
du poisson dont il allait parler^' car en disant que Sloane
fut le preniier à faire féônnaitre i ’Élope, il renvoie au Saurus
rriaxifnus et non pas au Pounder de l’Histoire de. la
Jamaïque.
Il cite ensuite 1'Argentina machnata de Forskal, qu’il
ramène bien au genre des.Élopes-èt c’est d’après cela qu’il
établit que le genre ^comprend dëux espèces. Grâce -a la
sagacité de5 Schneider, les douÈleljVmplois d'Argentina
Carolina et d’Argentina machnata n’ont pas reparus dans
l’édition posthumé 'du Système ichthyologique de Bloch;1
M. Cuvier aurait complètement, éclairci ce qui regarde
l’Élope, s’il n avait pas cru l’espè.^^des IndesÉ differentie
de ÇëBé de l’Atlantique, s’il n’en avait pas rapproché, mal
à propos^ le Mugil Salmonpus de Forster.. On a vm à
l’article du Butirin, q uilme peut rester de doutes sîir
l'interprétation de la description du compagnon de Cook,
et que la figuré laissée dans la bibliothèque:de Banks par
G. Forster, loin de contrarier cette opinion, la confirme
pleinement, malgré l’assertion émise dans la note du Règne
animal. Busse! nous a laissé aussi la figure d’un Élope.
Av,ep, tou^ces matériaux pris dansr-Jes ouvrages d é nos
prédécesseurs,' u'bus'avons eu, p o u r t r a i t e r de ce genre,
upé,;S u i t e . nombreuse,, d’iudivijdus ,dont la description va
su;iyp4||çtîiqui ontjjxé dans notre esprit les caractères et
les, aJ0È|n;ité^ d e ppsf ppfesqn^.;
Le nom $Elops, que Linné a employé pour désigner
un „poisson qui pour lùgetaf t américain, est, tjÿé .dç.S'aiiciens
etjiévqapporte à quelques-uhes.de nos grandes espèces
dfÉiturgeons«.1,.
Le genrç>des Élo^ç^se.distingue entre tous les poissons
voiSinsuj|‘J.ui par le èrândisn ombre des rayons de la membrane
branchipstège.. L’os(;i|hpair qui „est attaché entre les
brançhes^dèi' la mâchoire au-dessous ,de membrane
branchialea^SL aussi;, fin caract^èliTemarquable. Il faut
ajouter que 4'çs Ëlopesj'bnt laJ gueUle,;lajpe et fenduç,
bojdée;, par des; intermaxillajrés ^.petits, des maxillaires
longs qui constitue une mafihoire semblable
JUcelle d,es harengs.(.C,e^O;Sÿceux.de la tnachoire inférieure,
des palatins^dcs’ptérygpïd^enSj.i^p. vomer, du sphénoïde,
detafe. langue, de l’hyoïde et d es^, p h a ry ngiens, son t. c o u-
vertsÀaepâehts ’si finmEqu’elles né paraissent que comme
une .simple‘^ u g ô s i t A , a r r o n d i et allongé; le
ventrp^ n’a aucune^qspgce de dëhtelures^; la dorsale est
placnàmr.le milieu.^du corps,,et le dernier -rayon ne se
prolonge pas en filament jj^îa. caudalp|ïesti,prpfondëment
fourchue et un^4 Çfi^e UÏ1 peu plus dure et un Peu P^us
large! que les autres, tanvt en dessus qu’en dessous de la
queue ,■ fait une^’sorte d’épine au-devant de la nageoire.
Un long appenjijçé^,écailleux „^e montre^ dans l’aisselle des
J. Voy. Cuvier, Notes sur Pline, t. II, p. ^ .