je l ’ai dit, ?les sept interépineux de cette nageoirpne touchent pas
aux apophyses épineuses inférieures, puisqu’ils en sont séparés par
le cône de la vessie natatoire. Enfin , pour compléter cette description,
il faut aj outer que l’huméral et le cubital font en dessous un
large cornet osseux ; que le radius est petit et court, et que le
trou radial est assez large.
Cette espèce de Butirin est celle qui se rapproche le
plus, à cause de la longueur de sa tète, de l’espèce figurée
par Plumier et dont le véli^n portait pour suscriptiqn :
Cephalus argenteus Plumieri, vulgo Banane à la Martinique.
C’est ce dessin que M. de Lacépède a fait graver sous le
nom de d u pé e macrocéphale. Bloch, de son côté, trouvait
dans le recueil des dessins de Plumier de la bibliothèque
de Berlin, une figure représentant bien certainement la
même espèce et qui'à été gravée, après réduction, dans
l’édition posthume de Schneider sous ïe {nom'd'Albula
Plumieri. Il est juste de dire que cette copie est meilleure
que celle de M. de Lacépède, Dans le texte, cette figure
est citée sous la seule espèce du genre Albula, qui est
dénommée Albula conorynchus; mais on ne peut rien
dire de la description que Bloch a rapportée au poisson
de Plumier, parce qu’il Ta évidemment copiée dans Gro-
novius. Il a de même admis, sans aucune espèce de critique,
les synonymes de l’ichthyologiste de Leyde , qui se rapportent,
comme nous l’avons dit plus haut, non-seulement
à des espèces distinctes ; mais à des poissons de genres tout
à fait différents.
M. Ricord, qui nous a rapporté l’individu sujet de notre
description, l’a pêché près les Arcaès, dans la baie de Port
au Prince ; on l’y nomme kakamby. Il dit que la chair est
mauvaise. Nous avons encore d’autres poissons Banane de
cette espèce, envoyés de.la Martinique par M. Achard et
de Saint-Barthélemy par M- Plée.
Je trouve un dessiÿj de ce! poisson dans la collection que
nous a communiquée M. <Je Poey; il dit qu’il n’en a vu
que de douze pouces et que le poids-ordinaire est de trois
à cinq livrfes,(;'l| paraît servir seulement popÿ amorcer les
lignes, parce que le grand nombre d’arêtes que l’on ttpuve
dans Ja chair est cause qu’on ne le mange pas. Il n’a pas
cependant de propriétés malfaisantes. >C’est un poisson
commun.
Le Bütiriiv Macabi»
(Æbula Partes, nôb.)
Nous avons reçu des mers d’Amérique des individus qui
me paraissent appartenir à une espèceVoisine, mais distincte
de Celle que je viens de décrire: -1
Ils ont, en effet, la tête plusepurte, comprise quatre fois dans la
. longueur du corps jusqu’à la base de la caudale, ou près de cinq
fois dans la-longueur totale; le dëssus de la tête est un peu plus
\ " convexe ; ce qui dépend plus de la courbure de l’extrémité du museau
que de la plus grande élévation du'front. L’os de l’épaule me parait
faire une saillie plus'grandeuet èbnstituer une écaille plus large que
celle de la précédente. Xa forme dés nageoires et l’égalité dësfdeux
lobes de la caudale sont les mêmes que daqs l ’espèce précédente.
Les nombres ne diffèrent pas.
n. 18; A. 8,*etc. ;
Les çouleurs sont aussi 'semblables à celles^ du Eutirin macrOeé-
phale. Il ne me paraît pas, cependant, que le dessous du museau
soit noirâtre, ainsi que nefps l’avons observé sur plusieurs exemplaires
de l’autre espèce.
En examinant le crâne d’un dé nos individus, je trouve avec les
légères différences extérieures que je viens dp signaler, d’autres
distinctions qui me paraissent plus importantes sur le squelette. Les