H LIVRE XIX. ÉSOGES.
Z /H émiramphe d e ’ R obert.
1, (Herniramphus Roberti, nob.)
Nous avons reçu de Cayenne un troisième hémiramphe,
qui a encore lfe bhc long et grêle. Il diffère du précédent,
parce quil a *
le dessus du ictânê plus ^troit,-la* mâchoire supérieur^ ë$&re
plus aiguë, les dents très-fines : la caudale est beaucoupmoins
fourchue; la 'dorsale ëh'î’anale se répandent plus'exactement, et
cfette dernière est plus longue que Chez les espèces précédentes.
La pectorale est' courte.
^ D. 16; A. 16, etci .
» La couleur est verdâtre sur le dos ,ét sur le ventre; üne bande
argentée, .plus large sur la queue q u e su r la région pectorale, se
dessine lë long des côtés.
Nos plus grands individus, ont. six ponçes^et demi qu
sept pouces. Ils nous sont>yé,nus dans les collections faites
par MM. Poiteau et Robert. Je pïbis même que, déjà
plus anciennement, Leblond en avait envoyé de la même
colonie, que l’on conserve encore- dan^.e Cabinet,du Roi.
Z /H émiramphe de P icàrt.
(Herniramphus Piçarti, nob.
Une autre espèce a
le bec supérieur encore'plus étfôit et plus'ajjoiîgé; la mâchoire
' inférieure, grêle, est proportionnellement plus courte; le front est
un peu plus convexe; la pectorale un peu moins courte; la dorsale
et l’anale plus longues; la caudale est à peine fourchue.
D. 16; A. 16, etc.
La bandelette argentée des flancs est beaucoup plus large, sur
la queue, entre la dorsale et l’anale. Le bec paraît uniformément
CHÂp. IX. hémiramphes. 1 9
coloré; il ne devait, avpirque la. dernière extrémitéi rouge, si cette
espèce a cette particularité de; couleur; comme la plupart de ses
congénères, il
Notre individu a huit poucçs de long.
Nous ftyo.ns de^fortes raisons de supposer que M. Picart
avait pris ce poisson dans la rade de Cadix, d’où il a
rapporté plusiéurs mollusques et annélides curieux au
Cabinet du Roi. M. Alph. Guichènot, l’un des naturalistes
de l’expédition scientifique de l’Algérie,, vient de rapporter
deux individus de cette espèce pris à Bone : c’est jusqu’à
présent le seul hémiramphe authentique de la Méditerranée
et. des mers d’Europe.
Z /H émiramphe de R ichard.
(Herniramphus Richardi, nob.)-
Le célèbre botaniste Richard, membre de l’Académie
royale jdës*'sciences,’ avait rapporté de Sainte-Croix des
Antilles, une espèce d’hëmiramphé dont le beC est remarquable
par sa brièveté. J’ai vu les mêmes formes et les mêmes
proportions.^renouvelées dans sept autres individus, envoyés
au Cabinet du Roi à des époques éloignées, l’une
de l’autre par différents naturalistes : jeV crois donc que
cette fixité.dans les caractères, tirés de la proportion du
heu, justifiera non-seulement l’établissement, de l’espèce
dont je vais parler, mais encore celui des deux précédentes,
qui ont entre elles, et avec celles que je vais décrire, les
plus grandes affinités.
Dans .cette espèce le bec est compris cinq fois et un tiers dans
la longueur totale; comme il est large et aplati, il représente en
raccôürci celui du Balaou. Dans toutes les autres espèces le bec
est proportionnellement beaucoup plus étroit.