devenue la première pensée de volitans de Linné.
On ne peut :dôuter de |cè'tte détermination, car Artedi
mentionne positivement la blancheur des nageoires paires
abdominales;- or, nous verrons que'celles de la seconde
espèce conservent leqr couleur noire-,, même après un
séjour prolongé^dans l’alcool.
UExocoetus volitansy agse$j commun la.Méditei>
ranée, ne paraît que très-rarement sur nos côtes septentrionales
de l’Océan; çàrqe n’en ai pas^ vu d’exemplaires
pêchés ou trouvés, dans nos mers de Bretagne ou de Normandie
;-(;ê't je- ne trouve d’autre preuve de, son existence
que dans Duhamel1 , qui a représenté,'sous le nom d’Hi-
rôndelle lle~jmer, un individu de geize .pouces de long et
qui avait été pris dàliis la Manche. ‘
M. Bissq dite un E x. exiliens auquel il rapporte la figure
dé:iSalviani. Je dois avou(er toutefois que sa phrase diagnostique.,
ainsi que sa description, sont un peu vagues.
Je crois aussi que Rafinesquè a parlé de notre espèce
sous le nom dYEx. heterurus, quoiqu’il veuille distinguer
celui-ci de Y E x. exiliens par- le nombre des rayons. En
fcvoici la description détaillée.’;
Le éhrps de l’exocet est en général court et trapu; son dos est
arrô’ndi ,fîm épais à la région pectorale , aplati sur les côtés et rétréci
en d e s su s , de^ manière'que Ïe4 ventre n’a guère que la moitié de
l’épaisseur du dosi. On voit, par ces dispositions, que la nature a
fortifié, par le développement des muscles pectoraux,; toute la
partie du jcôrps destinée, à faire, voler ce poisson pendant quelques
moments. La tête est grosse; tout le dessus est aplati ou même un
p li! concave; le museau est obtus; ladnachoifé inférieure dépasse un
peu la supérieure; la symphyse se termine par un très-petit bouton.
1. Duh., Pêcli., t. II, a.e part.^*sel?ti'3p‘, '48o, pl. 22., fig. 2.