que j’ai regardé avec soin toutes les parties qui auraient pu nous
fournir quelques caractères génériques. La dorsale et l’anale sont
longues et basses; la pectorale atteint à l ’insertion^de la-caudale;
la ventrale est trèsrçpurte et attachée au tiers antérieur Me. la longueur
totale.
D. 13; A. 15; P. 15j.Ç. 22; B. 11 et 9; V. 6.
Les écailles sont assez grandes, asséz adhérentes et striées; là
' couleur est un beau bleu d’outre-mer ‘sur le dos ^ argenté sous le
ventre; lès nageoires paraissent d’un bleu un peu plus foncé ; il n’y
a pas de taches sur les pectorales ; les Viscères de cette espèce , sa
vessie natatoire ressemblant aussi de tout point à ceux des ; autres
\ espèces. ..
La longueur des individus se maintient entré huit
pouces et huit pouces et demi.
CJest un des Exocets dont j’ai examiné le plus grand
nombre d’exemplaires. Nous en avons réunis dans- le
Cabinet du Roi plus de quarante individus tous entièrement
semblables, mais venant des points les plus différents
et les plus éloignés du globe.
Ainsi nous l’avons reçu de nos côtés ‘de Bretagne par
les : soins de M. d’Orbigny. Ce naturaliste, voulant procurer
à M. Cuvier le Germon ( Thjnnus orcinus) /alla
croiser avec les pêcheurs par le travers de l’Ile-Dieu. Il
reconnut qu’un banc de ces grands scombéroïdes n’était
plus éloigné d’eux, parce que l’on voyait s’élever à la surface
des vagues agitées des poissons volants. Quelques années
plus tard, M. Lorois, préfet du département du Morbihan,
en envoyajà Paris un exemplaire qui avait été péçhj&sur
la côte du Morbihan. Le poisson s’éleva par un saut en
dehors du filet, et il alla s’échouer en volant à quinze
ou vingt pas du rivage. \Nous avons d’autres exemplaires,
rapportés de Toulon, par M. Kiener, ou de Mâlte, par
M. le dqçteur Leach ; la présence ,de l’espèce est donc
constatée dans la Méditerranée/Nous l’avons aussi obtenue
de Terre-Neuve par M^Lapilaye; des Antilles, par M. Plée j
delà côte de Çarthagène des Indes, par M. Boussingault; de
Bahia, pàr^Mi Lemésïe; de Ripïde Janeiro, par MM, Quoy,
Gaimard, Lesson, Garnot et Eydoux.
Les naturalistes de la première expédition de l’Astrolabe
nous l’ont rapportée de Portë, Praya<du ,cap Vert ; M. Dus-
suinièr l’a prise, non-seulement dans différents points de
rAtlantiqUe, qu’il n’a pas toujours indiqués, mais aussi à
Ceylan, à Bourbon/sur la„côtê d’Arabie','à MinicoLNous
l’avons aussi (JüJtiavre Carteret,„ des environs de l’Ile-de-
France , "de JaNouvelle-Zélande, des côtes.de la Nouvelle-
Hollande eLde Toagatabou.
Bien que cette ‘espèce, se montre sur nos côtes avec
nos Exocets aux longues ventrales, je ne vois pas que les
ichthyologistes du seizième siècle en aient fait mention. La
plus ancienne figure reconnaissable que l’on puisse en citér,
estf.celle de Pis on. > L ’auteur .systématique qui en ait le premier
signalé le caractère essentiely/ést Gronovius; mais sa
synonymie est incorrecte : ainsi il cite x.° Gessner., copiste
de la figure originale de notre E. Rondeletii, a.0 Brown,
qui, dans son Histoire de la Jamaïque* k composé un être
imaginaire tout à fait indéterminable.
Après eux nous arrivons aux auteurs du dix-huitième
siècle. Nous en trouyoris un grand nombre, qui tous nous
ont laissé des figures de cette espèce,mais en se trompant
sur sa détermination-;, car , presque tous le confondaient
avec LEx. volitans de Linné. Cependant Bloch revient
ici heureusement aux déterminations linnéennes : spn E x .
eyolans est donc en effet notre poisson.