LIVRE XX.m MALACOPTÉRYGIEXS.
organes employés par la nature pour reproduire une farine
semblable, dans deux espèces’ de gèhï?ë&' différents, ne
sont souvent plus comparables. '
Je , fais ici cette observation, afin de remarquer que
M. de Lacépède, probablement d’apîrè,s les souvenirs de
M, Geoffroy, a comparé le museau conique.et allongé des
mormyii||| oxyrhynques à celui des fourmilliers dans la
classe des mammifères, M. Cuvier, a lui-m^ipp répété,, dans
le Règne animal,.pettj^jàpmparaison, qui ner*p.eut-'SOutenir
en aucune manière l’examen anatomique pair la comparaison*
des pièces^ Dans les'Mirmécophaga-lesf ôs de la face
sont excessivement allongésples maxillaires et les osî!du nez
ont pris un accroissement considérable j dans les mormyres,.
au contrairf, l’allongement du museau èM* éfu aux - os du
crâne ; les frontaux antérieurs, qui se portenfibe^pôaijp au
delà des yeux, forment la base de cè cône, qui est prolongé
par un efhmoïde long et saillant, tandis que les Os' du nêz,
les maxillaires ou les intermaxillaires sont restés excessivement
petits.
-'Qes remarques prouvent,-selon màfc|pjpeu de fondement
de ces comparaisons que l’on sauvent du titre pompeux,
de philosophie naturelle ou scientifique, qui sont
toujours le résultat‘-d'e ' comparaisons forcées, et. qui sont
loin de constituer la véritable science 'de l’anatomie com-
parée$ celle-çci devant, au contraire, arrêtér, dans la*sévérité
de ses principesjf'les écarts de l’imagination, à laquelle
l’homme se plaît le; plus souvent à s’abandonner. Mais
revenons à notre poisson.
Ce mormyre a le corps allongé et coropriiné. La hauteur est
comprise quatre fois et demie dans la longueur totalè. Le museau
est gros, obtus et arrondi; le dessus de la tête, entre les yeux, est