96 LIVRE XIX. ÉS0CES.
conséquent a peu près de même forme que celui ’de
l’espèce précédente ; mais je ne vois pas que ce naturaliste
ait divisé cette membrane en filaments.
Ge poisson a les pectorales arrondies et de grandeur médiocre,
car ' elles n’atteignent pas même de premier rayon de l’anale ; les
ventrales, insérées à la moitié du ventre, sont longues et pointues,
B elles touchent à la caudale : celle-ci e,st,peu développée, et, comme
dans tous les autres Exocets, son lobe inférieur est plus.grand; la
dorsale est pointue, triangulaire et plus haute que dans aücùne
autre espèce, elle a plus de deux fois la hauteur du tronc; l’anale
est très-basse et rejetée un peu plus en arrière de la dorsale qu’on
ne le voit ordinairement chez les Exocets7~Â. en juger d’après le
dessin, le corps me paraît grêle et allongé, la têtè courte ; le corpss.
est jpeint en bleu ardoisé sur le dos ; le ventre, bleu très-pâle, a trois
> taches fondées, dont deux sont placées au-devant des ventrales; les
. nageoires paires abdominales sont"bleu pâle en dessus, blanches en-
dessous, avec des- rayons blèus : c’est aussi la couleur des raÿdns
des trois nageoires verticales..^
Le dessin représenté un poisson long de cinq pouces :
c’est une des plus jolies découvertes ichthyologiques que
M. d’Orbigny ait faites. Il n’a malheureusement pas rapporté
l’individu dont il nous a communiqué la figure,
L ’E xocet de. D ussümier.- .
(Exocoetus Dussumieri, nob.)'
Une troisième espèce,'voisine de la précédente par la
longueur de ses pectorales et de ses ventrales et par la
hauteur de sa dorsale, s’en distingue,
parce que la lèvre est prolongée en un long barbillon; dont
l’extrémité atteint à l’insertibn de la pectorale, c’est-à-dire, que
sa longueur mesure le tiers de-la longueur du corps, la caudale
non comprise. Cette espèce a d’aiIleurs de|corps plus court que