3 1 4
serait la même que celle trouvée dans le Nil par M. Rup-
pell. Le poisson d’Adanson est cependant différent, de
celui du Nil. Mon illustre maître place ensuite comme
seconde espèce son Vas très géant* quil croit le même que
le Sudis pirarucu de Spix, pl. î^ G n verra que ces deux
poissons diffèrent t^ut à fait. Eopn , il cite comme un
troisième Vastrès le Sudis niloticus d’Ehrenberg, qui est
le même que celui de M. Ruppell indiqué plus haut. Ces
différentes observations recevront leurs preuves confirmatives
dans les descriptions suivantes; elles feront conclure
que l’auteur du Règne animal n’a point donné les caractères
génériques où spécifiques des poissons qu’il rapportait
à ses Vastrès.
D’un autre côté, M. Cuvier a établi, d’après une rédaction.
vague des notes de Vandelli, que la langue de
ïosteoglossum servait aux Américains, des bords de l’Ama-
zone et de Ses affluents comme une râpe., pour réduire
certains fruits en pulpe et en exprimer le jus. Le fait.est
que, si les Ostéoglosses deviennent assez grands pour que.
leur langue soit employée à cet usage, ce dont je doute
beaucoup, l’emploi de l’os hyoïde des Vastres est beaucoup
plus commun. Il n’en est pas moins vrai que^ette
observation de M. Cuvier a contribué à donner
faüsses à un certain nombre de naturalistes Sur les Ostéo-
glosses et sur les Vastrès. r
Comme, l’on trouve dans le Règne animal une figure
fort reconnaissable d’un des grands Vastçès d’Amérique,
je crois qu’il convient de réserver le nom employé par
M. Cuvier au genre dont ilva si bien figuré la seule espèce
qu’il ait Vue* et d’adopter/pour celle qui appartient à un
autregénre, la dénomination proposée par M. Ehrenberg
et admise actuellement ei#ièhthyologie. Pour éviter cependant
la confusion qui résulterait déllemploi du nom
de Sudisj appliqué antérieuremerft par M. Rafinesque à une
espèce voisine des^Scopèles, ainsi que le font remarquer,
avec raison,! M. le prince de Canino et M. Muller, je
latiniserai tout simplement le nom euphonique de Vastrès
employé par M. Cuvier, je laisserai lé nom d’Arapaïma,
proposé par M. Muller, afin d’éviter l’inconvénient d’introduire
un nouveau'riom.'dans la nomenclature; Je n’aurais
pas cependant hésité à garder le nom donné par mon
célèbre confrère et ami, pour conserver à*un savant aussi
éminent que M. Millier l’entière priorité d’un travail, s’il
avait présent^dans lés'recherches générales faites à l’oc-
casîôn dé: son mémoire sur la structuré'nt l’affinité des
Ganoïdés', des caractères plus 'précis’de-1’Arapaïma et des
différentÉiantrès^ poissons qu’il y associe. Mais si l’on
compare- ce qu’il en dit aux description» détaillées "qui
vont suivre *et qui sont le fruit de plus de vingt Uns de
travaux, jo s e espérèr que ^Lès naturalistes et M. Muller
lui-même; me rendront la justice de me pardonner ce
jugement fsi lon"le trouve un pem sévèrè. En effet, M.
Müllèr se-' contente d'e dire que LleS Vastrès ont des dents
au vlfm'èr, aux os du palais et sur une plaque remarquable
près' de^â'-base' du'crâne; expression^vagtie et peu digne
d’un anatomiste si Savant, il aurait bien pUvdésigner les
ptérygoïdiens et le sphénoïde. D’ailleurs, je vois qu’il n’a
connu les Vastrès que par un jeune exemplaire envoyé
de là Guyane par M. Scfiomburgk : il fe croit dç"la même
espèchaque le Vastrès géant dej Cuvier etlkjue le Sudis
pifariieu dè^Spix. Il me- paraît "probable qu’il a copié
mette dernièré,:;sÿnoOymie dans le Règne’1 animal. J’ai déjà