ment, couvert* de granulations dentaires:,sGete©-* singulière
disposition des dents a été signalée par-Marcgrave, p”âr
Forster, par Forskal, par Parra. Elle * avait cependant
échappe, on peuple dire, à l’attention de tous des*ich-
thyologistes récents, jusqu» ce que jerl’aie fait réjÉ arquer
à ;M. Cuvier, en 1819, ainsi qu’il le dit lui-même dans un
mémoire où il, décrit une espèce de ce. genre: A cette
époque il n’y avait au Cabinet du-Roi que de mauvais
exemplaires de deux de nos espèces, *âte'so'rteî^ü.è cev qifif
M; Cuvier a pu dire des poissons de ^éégëfifèl^st'encore
fort incomplet, et n’a pas pu avoir le cachef^d’éèètitude
qu’il donnait ordinairement à ses recherches critiquas sur
des espèces incertaines. Ce qui i ’a surtout empêèhe d’atteindre,
la vérité., c’est qu’il: a cru que les* dessins de Com-
merson représentaientmne espèce américaine^ ou tout au
moins de l’Atlantique, et la même que celle que Plumier
avait dessinée cent ans auparavant aux Antilles? Mais, depuis
que plusieurs '^espèces ,■ établies 'sur Téxamen d’un
grand nombre d’individus îp*Ont pu être^eoiùpai^ëèg entre
elles, j ’ai acquis, la- certitude que les butirins de FÔcéàn
atlantique sont distincts de* ceux de la mer des Inâésf et
que dans ces deux mers le genre y comprend plusieurs
espèces, différentes? H
Après la «figure de Marcgrave, dé^prèniier document
transmis .aux ichthyologistes Systématiques j ‘ eskuette
peinturé dè Plumier, représentant’ le po'isSôn Banane des
Antilles, et qui'“est devenue*dans Lacépèdè sa Chipée
macrocéphale , en même temps que Bloch, dans son Système
posthume, faisait graver l’original dé*ce vélin sous
le nom d'Albula Plumieri. Il empruntait à Gronovius
non - seulement . cette dénomination générique, mais il
copiait;la description d& l’espèce avec toutes les fautes de
synonymie dé cet auteur; c’est pourquoi l’on trouve la
dé^mjnatiojû; corr^pondantë *à la figure de Bloch sous
le titre * dAlbula conorhyrichus. On voit que Gronovius
empruntakéçette première citation au mémoire descriptif
de.Nozeman. Ce naturaliste a, en effet, inséré dans un
recueil hollandais'rpeu,connu, son travail, sous le titre de
Description d’un poisson rare, èn l’accompagnant d’une
figure tellement, exacte, qu’il est impossible de douter un
seul instant qu’il n’ait eq sous les yeux un poisson du
genre dont nous traitons.
A lepoqué où il écrivait, en 1768; il ne pouvait avoir
pour guide qu’Artedi, et peut-être la dixième édition du
Systema naturoe qui a paru .Gette même année. On voit,
dans le commencement du mémoire, l’embarras que 1 auteur
a, éprouvé pour classer son poisson, la peiné extrême
qu’iksjest donnée pour y^rriver, et comment* après avoir
discuté les différents caractères qui l’empêchaient de le
placer dans le genre -des Cyprins , dans celui des Gorré-
gonjes ou celui des Saumons,âl se,décida à l’appeler
Conorhyrichus, c’est-à-dire miiseau en cône, « à cause,
«dit-il, de son- museauqirol^géj: caractère qui distingue
<i ce poisson des autres dune manière saillante, ne sachant
«pas qu’il ait été décrit quelque part par quelque autre
« auteur. $ .
Je';ne vois pas pourquoi Qr'oàpyiüs1 ù’a pas accepté le
nom de Nbzéfiian, et pourquoi il ' à préféré’ le nota A lbula,
emprunté à Schonéfeld, et qui désigne le Houting,
ou une dé nos espèces septentrionales de Corrégone, Quoi
qu’il en soit, c’est,principalement avec cet élément que
le genre A lbu la a été établi par Gronovius, et il l’aurait