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sacs orbitaires caverneux ; entre ces os s’avande encore l’ethmoïde,
gui forme toujours, comme dans les précédents, l’extrémité du
museau, et qui reçoit les intermaxillaires. Le raccourcissement,de
la tête est donc dû ici .en partie à celui d.es qs du crâne. Je ne, vois
plus de trous dans les occipitaux supérieurs. Quant aux grands trous
latéraux, ils sçnt ici plus larges, triangulaires et recouverts par un
surtemporal naturellement plus haut , mais rnoins long. Le raccour-
cissetbent du corps se trouve ica en rapport avec la diminution dans
le nombre des vertèbres; carfpRn’y en a plus que quarante-cinq,
dont seize seulement portent des. cotes. Le.prémïèr interépineux de
la dorsale répond à la dix-septième vertèbre.
Nos plus grands exeiftpràires 'Ont' environ dix pouces
de long; mais le dessin grave dans M. Geoffroy en^jusqu’a
treize. Puisque je crois pouvoir.établir que l’espèce dont il
s’agit ici est le morm. cyprinoides ~de Linné, j’en conclus
quelle a été ? deux fois citée, dans M. de Làcépède : une
première spus le nom linnéen, et l’autre sous le nom de
Mormyre salehéÿeh, que M/ Geoffroy lui avait envoyé
d’Égypte'; ce savant zoologiste, ayant rapporté la: dénomination
linnéenne à une tout autreespèce, qui restera une
de ses>-défcouvert£§iijj||
M. Ehrenberg a retrouvé récemment?cette*espèce, dans
le Nil, et il a bien voulu eu céder un exemplaire pour le
Cabinet du Roi. Peu après,’ M. Ruppell a donné s‘u‘ne
figure de la même'espècë^êTûs- le "norri qui lui' avait "été
Consacré par M. Geoffroy. '
M. Riffauît à aussi dessiné c'ètte espèce.. Sa figure pPrte
pour nom ârabè Aboué^faé f é r i é corps y Æst nuancé de
jaunâtre et de roux; leè'nageoires sont roussâtrès : l’opercule
seul est^teinté de verdâtre!’
L e nom de Saleheyéh, que M. Geoffroy a donné à" Ce
poisson, vient de l’endroit où il l’a d’abord observé. Il en
a trouvé aussi un grand nombre d’individus desséchés et
foorts surullj$able..duf déâert après» le iretrait du Nil. Cette
dbs’ervation a été heureusement consignée par M.'Geoffroy ;
car’ il ÿ a lieu'de croire que des fouilles exécutées dans ce
bassin de l’Égypte, inondé" régulièrement par la crue du
Njl, feront découvrir un nombre assezi‘cfonsi,dérable de
poissons, fqlssjles, disposés par couches aussi régulières que
dans ^cé lèb re gisement du Monte-Bolca.
\élofigatu JiiRupjÎÂXi ÿ
' Je trouve dan§illë» collections faitë's^dans le Nil par M. de
Joannis 'une esp’ëè’e dont lèptbrjjs'est proportionnellement
beaucoup plus long que celui qüi vienttyfètre décrit d’après
l’exemplaire obser\^é'’^ r M. Gepffréiy.
nombcetpd‘es rayons ' diffèrent flMîssi très-peu, car nous les
' âvbn? comptés de la manière suivante :
D. -27;'A.. 3 3 i ' c f ^
‘ Les! couleurS^èelrnme on's’y'attend, et les autréâ’parties ressemblent
tout à fait (4i!pelfêsJdu préçédentT; mais-comme les nombres
des- rayons de' l’anale, et-ce: qui.est plus importait encore.,', les
proportions s’accordent parfaitement avec, les observations faites
par M. Ruppell,
nous^pjpyons pouvoir considére£: ces„ poissons, comme
représentant le mormyrus elongatus cjvÿee'savant et habile
vdyageùrfqe ferai ^ulement remarquer que les derniers
-rayons dç s’dëux nage©drçs. ^impaires sont un peu plus
longs que les'aufres d*qs \e mormyrus cyprinoides, tout
aussi bien que dans jælui sujet^ae^pét article; par consé-r
quent ce caractère ne pe;ut convenir à une espèce .en par-»
ticulier.