dans l’eau-de^viebet envoyé de la Martinique par M. Plée.
Je-retrouve exactement les mêmes formes, et par conséquent
les Caractères de cette espèce dans plusieür^aütrés
exemplaires desséchés qui nous soht' venus de la Guadeloupe
par M. Ricotd. Outre ces individus dés Antilles, nous
voyons l’espèce sur lés notes- du continent -américain, a
Bahia-.et à Rio de Janeiro. Elle existe aussi surja riyëafri-
caine.-dè l’Atlantique ; ,g£ie*M» Rang en a rapporté plusieurs-
exemplaires de Gorée, qui sont aujourd’hui dans le Cabinet?
du Roi;
Je trouve dans les notes de M. Plée que ce poisson,
très-commun aux Antillês^y est. fort estimér E'éSrRspagnols
Me Portofico le Confondent avec l’orphie? §ous le îioi#
dAgujon jxu de Aguja. M. L’Herminier nous,; a envoyé
le dessin.d’un Ralaou pris,:à la Providéùçéï^Woüs/nous
en sommes servis' poür décrire les couleurs de cette espèce.
C’est peut-être elle que^M. Lesueur* a vouluMécrire'shus
lejiom d’Hemiramphus marginatus, d’après des individus
"qu’il avait pris à la Guadeloupe et à la Martinique, parce
qu’il lui trouve la quelle et lé corps trois fois aussi longs,
que la mâchoire inférieure : mais les nombres indiqués par
cê naturaliste > ;
D. 14; A. 12, etc.
ne s| reproduisent dans aucune espèce américâinéÿj’ai tout
lieu de croire qu’ils ont été-mal comptés. •
J’ai lu avec le plus grand soin la description détaillée
que Commerson résumait dans la phrase caractéristique
associée par M: de Lacép"è%e a l’hémiramphe de Fprskâl et
au piquitinga de Marcgràve. Je ne doute pas que Commer- 1
1. Les., Jotirn. dcPhilad., 1822, t. Iï, p. 28.
son n’ait eu aussi sous les' yeux l’hémiramphe sujet de cet
article.
- ‘C’e£t une des^espèêes? que nous voyons se-‘confondre
aux Canaries àyec celle quenouS're^aïdonsV<?Qmme propre
à la Méditerranée: yLà, présence de ce poisson dans , cet
archipel a été établie sur les intéressantes collections faites
dans cet archipè-lparmonrayant ami,;le botaniste Webbl
Je l’ai indiquée dans l’Iohthyologie des Canaries, dont
la publication est due à la générosité de Çë naturaliste sous
le nom d'Esox brasiliensis. N’axant - pas encore âvcette
époque fait la critique des noms dpnnésà^cetle espèce,
yéScrby-ais que ma détermination devait avoir d’autant plus
de fondement, que l’individu desséché que M. Web b a
donne au Cabinet du Roi, porte quelques marbrures noires
qui rappellentÆout à faiÇoêlle que Bloch a faitïrèprpsenter.
Z /H émiramphe Me P l é e ..,,
' (Hemiramphus Pleiij n o b .) f
Nous trouvons dans les mers dés Antilles une seconde
espèce-, qui,diffère de la précédente, parce que
lé front est plus étroit ■ et plus anguleux, que l’ogi-ve du bec
supérieur est plus aiguë, que le bec inferieur est plus grêle'et plus
long, que les dents sont plus fines. La pectorale me paraît aussi
plus pointtfe; la dorsale est plus basse de l’avant à son dernier
. 'ràyon prolongé en filet; L ’anale est un peu plus courte ; la caudale
à les "lobes un peu plus grêles.'
D’après M. Choris-et M. de P-ôey, le dos est simplement bleuâtre 5
les ’ nageoires ont cette mèmé' teinte; la caudale ayant un peu de
rouge a l’extrémité : l’extrémité du bec inférieur est tout à fait rouge.
Je troüve dam^ ce poisson un foie- composé d’un seul lobe à