Butirins de Commerson, il raya des catalogues iphthyolo-
giques le nom qu’il avait imaginé-,ijet,il a rétabli, dans la
seconde édition du Règne animal, un genre dont il avait
fait une simple mention dans une des notés de la première.
Il faut, en effet, consacrer le nom inscrit par Commerson
sur ses dessins, parce qui! est le seul où l’on n’ait pas
encore introduit des espèçes^étrangèrps. Lorsque OLAgassiz
fut,ebargé par M. Martius de àéçrfr.e4 es poissons qpejSpix
avait rapportés de son voyage, à l’Amazone? il fit une
abbréviation de la dénomination dg^M.Æuvier ; et^c’est
ainsi que parut le nom de Glosso;dns.
L’espèce américaine fut considérée ^suivant les errements
de l’époque, comme synonyme des poissons de la mer des
Indes, et M. Agassiz lui donna le nom de Glossodus
Forskali. L’on conçoit qu’aujourd’hui on ; ne peut le
conserver.
M. Buppcll, dans ses nouvelles recherehes sux sa F-aune
d’Abyssinie, a eu le premier l’idée de séparer les butirins
des Indes de ceux de l’Amérique, et, dans cette intention
il reprit lepithèté que Forskal/àva||donnée à son Argentine
, pour, désigner son poissôn sous le nom de Butirirms
glossodontus. Nous reviendrons sur cette dénomination à
l’article où Je traiterai de ce Butirin. des Indes.
. Les Butirins ont-, sans aucun doute, de l’affiiïlt^vecles
clupéo ïdes p ar leurs nombreux cmcums, leur gran de vessig
aérienne communiquant avec l’estomac; mais ils sont distincts
par l’absence de dents aux maxillaires, et aussi par le
défaut dé cette carène dentelée en scie, composée de pièces
plus ou moins dures, que nous décrirons en traiitant’ des
dupées : ils avoisinent un peu. les mormyres, qui ont,
comme eux, le palais, et la. lamgup, dentés.^
Noiis possédons aujourd’hui ‘sept^espèces de butirins ,
dont trois du bassin de l’Atlantique et quatre du grand
Océàn indien', sans cbmpter les espèces mentionnées par
les autèursîfét sur lesquelles noùis n||ybfis que des données
encore incertaines, "pàréë/iqu’on ne peut déterminer des
poissons, sitvoisins lés uns des autres, que sur la nature
et par une comparaison attentive.1
Le BuT-IRJN'VMACROCÉPHALE.
Albïila macroçephàla (Clupée macrocepbale, Lacepède).,,
. Leapoisson Banane des Antilles dont les naturalistes
doivent la connaissance à Plumier, est un malacoptérygien
de forme élégaqte.sxe t,. asse^. semblable à . ,ç,q|le. de „notre
barbeau. ■ .
Il a cependant le corps un peu plus trapu, à cause de l’épaisseur
vsdeda partie postérieure ou de la base de la queue. La plus grande
; hauteur est comprise cinq fois et demie dans la longueur „totale;
l'épaisseur est, .à bien_.peu.digjchose près, moitié de, cette hauteur.
. La tête est allongée, et le museau, paillant au devant d,e la
bouche, est en quelque "sorte comme la pointe .mousse d’une
pyramide tétraèdre. Laf longueurldè 4a tête est -quatre fois et un
tiers dans cdle^ülîorps entier. L’oeil* est au miueu de la longueur
de .la Joue-et sur le haut, de manière que le cercle dé l’orbite
„touche à la ligne du profil, mais sans l’entamer; son diamètre est
qôïupris quatre fois et demie dans la distance ÿ mesurée I entre le
bout du museau et\le bord de l’opercule,; -une sorte de paupière
épaisse^jadipeuse, qui .rappelle ce que nous avons observé dans les
SGomfhres9,iesmugesJ,1etquenous retrouverons dans des clupéoides,
cou^èl’qeil; toette paupière est percée d’üne fente elhptiqueechîres-
pondant au tr.@.u|ae Ja pupille. La portion adipeuse et non transparente
s’étend sùr leæous-orbitaire en avant,"tet jusqu’au bojd^du
préopercule en arrière. En l’enlevant, on met à nu la peau argentée