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distinct ^et voisin des Butirinsy^on reconnaîtra que"'je ne
suis pas ici1 copiste des naturalistes qui ont fait une famille
sous le nom de Mormyridoe^on une fsiôus-famille sdiis
celuiidê Mormyrii, qui se trouve placée, par des affinités
que je suis inhabile . à '.s^isir, Centre JesdÉçhénéis' et les
Ëpinocbes. M. Muller, dans*$e§, Essais.sur la classification
des-poissdns, les établit entre leSrCyprinodons, qui ne .sont
pour moi que des cyprins, et les ésoces. Je ne fais aucune
observation sur le^yang que cet habile ^natomiste |eiir
a saigné^ pareils s©fotp|ien dans le voisinàgeV^è leur affinité
naturell& p é spnt des phÿsostomès abdominaux, puisqu’ils
ont une vessie natatoire pourvue d’un xânal aérien.
J’ai dit.plus haut, que,les,'espèces,de mormyres étaient
probablement plus abondantes dans le J^il que^ea descrip-
tions des naturalistes ne sembleraient^ faire croire. Nous;
savons maintenant q u g e n r e - s è trouve représente,p^ÿ
dégjispèc'ès distinctes dans les grands fleuves de l’Afrique;
nous en connaissons dans le Sénégal et dans la rivières Zaïre
au Gongp^^ous n’avons encore aucun exemple que les
espèces de qe .genre africain aient;été observéesr.dan,s d’autres
parties du monde. Tous les voyageur^ sjaücordent à regarder,
leur chair comme clélieate. ,,
M. Gçpfïrpy, qui^a.- ,étudi é^yp.cbeapcpup^dlattenti o n ces
poissons, dit qu’i l s ^ tiennent- dans le-fond du fleuve sur
les fondsf rocailleux ; ce-qui rend leur pèche au filet assez
difficile : il ajoute qu’ils sont pficturnes et très-craintifs ;
cfj n’est,. donc qu’ap&Tgrande peine que ffiandustri‘e|[ile'
l’homme parvient a ies atti^K^^à _s’en. emparer, et §ans-
le prix- assez éle-s^auquehils sé’vendent en Egypte’a cause
de l’excellent,gopt.de leur chair, personne, ditjij, ne^voudrait
se Jivrer à une pêche qui donne toujours*de faibles
résultats iët qui exige à.la fois1 beaucoup dé; précaution,
d’adresse e t de p a tience.-uMp;1;'Geoffroy ^assure quelle est
faite au m!oyen de .lignes armées de plusieurs hameçons
amorcés ravèc desjVgj^J&Gette-isorte de pêchp paraît assez
singulière ;|c,ar on ne peut nier ,|glùe la petitesse de la bouche
des mormyres^el la, formeffie,fleurs dents, ne semblent
s’opposer .à -mordre, à l’hame'Gpp^E.-■ pepjtç^dailleurs est si
peu profitable, que dôuze|pëcheurs ne prénhent-cbmmu-
nément dans une nuitjîquune trentaine d’individus. -
fce nom de Mormyrus, que Linné a assigné à;,|cé; genre,
n’est certainement pas celui sous lequel le^àncieps désignaient
cqs poissons, bien qu’il spit inconfestaMp qu’ils
aient (tônpu o^poissons duJN^Ce que l’on ret^puve dam*
Oppien ou dans Ovide.; piontre que \ejnormyrus était un
poisspn jde,,mer, peint de couleurs -asséfc variées.'
AprèUçesI .observafïdM^lprélimimaires ,%passons a la
descrip tion;détaillée des nôm^reusësyê^eees que j ai sous
les yeux.
L e Mo RMYRglÇASCHI^ÿ^ t
*; '\Mormyrus caschwe , Hasselq.)
' Je commencé" la description tfèsllnombreuses espèces
Me ffioVmfrlTs jpar celle qui a été dtéçfeite la première par
,Hassèlquist. Ge ^ v a n t rélèÿe dé Linné en a laissé une
description détaillée sous le nom de Caschive ce mot
arabe est celui que les péchëurs du Ijfil donnent à presque
toutes les espèce^.
Ce poisson a le corps^"iomprimé, plus aminci -yers le dos que
p r è su u ventre, qui est un peu arrondi; l ’épaisseur fait un peu
moins du tiers de la plus grande hauteur du |t(?pnc,, qu il faut
1. Vojf. Gtty.ièf Val., Hist. nat. des poiss. 2®°,V