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frontaux me semblent un peu plus larges en arrière. Leur bord supra-
orbitaire est plus soutenu; les gouttières ogivales plus arrondies et
moins avancées vers l ’orbite; les os du nez ont leur lame externe
plus ronde et un peu plus haute; la gouttière ethinoïdale est un peu
moins étroite.
Le Cabinet du Roi a reçu de ML Plëe deux individus qui
ont deux pieds deux pouces de longueur; ils “sont mâle et
femelle, ,et je n’ai pas vu de différences dans les formes du
crâne de ces deux sexes., r
IVous pqgscdqns un autre petit, exemplaire, originaire de
Bahia; il est long de.neuf ppuçes-et demi;,.enfin, un quatrième,
plus petit, a été apporté de Rio Janéiço au Cabinet
du Roi par M. Delalande.
Cestr l’un de cès^individùs que M. Cuvier \a observé, et
qu’il â confondu avec le Butirin dé la mer des Indés étaye c
YArgentina glossodonta de Forskal. Les individus de Éahia
ou du Brésil me donnent la possibilité, de - déterminer
l’espçce que M. Agassiz2 a nommee, dans la description
des poissons 3,'e Spix, Glossodus Forskaliù À l’époque où
cet habile ichthyologiste a écrit ce travail, il a suivi, sans y
rien changer, toute la nomenclature indiquée par M; Cuvier,
de sorte qu’il n’y a rien à dire en ce qui touche son jugement
sur les auteurs qui l’ont précédé; mais il a* eu le mérite de
rectifier su r . le texte l’erreur commise par Spix, et il a
heureusement bien établi que YEngraulis Bahiensis n’est
que le jeune de YEngraulis serions.
Il faut aussi rapporter à cette espèce le Macabi de Parra 6
ï. Cavier, Mém. du Mus.', t.-V; p. $71.
2. Agass., Select, pisc. , 48 et 4gv 3*^
3. Parta, lam. 35, fig. 1 , p. 88.
qui est devenu dans l’édition posthume de Bloch1 son Amia
immaculata. Cét ichthyologiste ne se rappelait pas d’ailleurs
qü’il avait déjà.inscrit'cette espèce parmi ses Clupées, sous
le nom de Clupea Brasiliensis, celle-ci ne reposant que
sur rÜnbarana de Marcgrave, Bloch cite la figure manuscrite
du prince Maurice de Nassau, conservée dans la bibliothèque
royale de Berlin. Je dois à l’amitié de M. de
Humboldt la permission d’avoir pris une copie de ce
dessin : il est fait à la mine de plomb. Il est assez incorrect
et manque d’anale. Il n’ajoute donc rien de plus à la comparaison
fort juste, quant au genre, que Gronovius en avait
faite, avec son Albula conorhynchus.
J’avoue d ailleurs que je ne le rapporte à l’espèce dont
il s’agit, que parce que je trouve notre Macabi de la Havane
jusque surHés-cotes du Brésil; mais ce sera toujours upe
détermination incertaine quant à l’espèce, car je ne vois
pas 'Commènt l’on pourrait affirmer que le Butirin macro-
céphale*,'originaire de la Martinique, ne s’avancéïait pas
aussi jusque sur les plages brésiliennes.
Je crois Cependant que la saillie du crâne et la brièveté
de la tête, très-bien exprimées dans la figure, doivent
déterminer èe rapprochement. Je troiïve aussi une figure
de notre espèce’dans la collection des poissons du Mexique,
communiquée à M. Cuvie'r par M. MociSo; elle porte le
nom de Màcambi. Les* différents auteurs qui ont parlé de
ces poissons s'accordent à dire que leur chair est de bon
goût, mai^ qu’on ne la mangé pas, parce quelle est trop
remplie d’arêtes.
1. Bloch, p. 451 , n.° 2 .