curieuses sur une espèce de ce genre, que je ne puis
décrire, mais que je n’omettrai pas;de signaler, à cause de
l’observation remarquable que M.Reinwardtaeuroecasion
de faire pendant son voyage aux Mbluques et qu’il a eu la
générosi té d’extraire pour moi d'e son journal. Voici cette
notice.
« Rostri apex singulari modo lucet sub aqua, nempe
«vesicularis oleo fulvQ repletus in ewn exeunt vasa duo
« sanguifera et nervi insignia per totam maxillam ififerio-
« rem decurrentia. In vesicant quoque exit maxilla ipsa
« in sitas duos bifida. An Esox brasiliensis? Habitat in
« mari et in fiuminibus vulgo Julum, Julum Bodo. I
Le savant professeur de Leyde m’a parlé plusieurs fois
de cette _espèce très-singulière qu’il observait dans la mer,
et qui attirait son attention par la vivacité . de la lumière
quelle répandait. Son éclat était comparable à.celui de ces
insectes pborphorescents qui animent si souvent de leurs
feux les nuits intertropicales.
CH A P ITR E X.
Des E x o c e t s (Exocoetus, L in n . )
La.portion solidifiée du globe, dont les savants cherchent
à écrire fhrstoire physique j est entourée de deux Océans.
L ’un liquide ^obéissant à la pesanteur, s’est réuni dans ces
vallées de la croûte primitive, creusées par les efforts lents
ou actifs, mais.constants du travail intérieur de la planète.
Les couches superficielles ont été Redressées suivant des
lois que le.,génie de deux célèbres géologues viennent dp;
dévoiler. Les^ pans soulevés des abîmes où sont retenues
les'eaux, ont v.été.«souvent assez larges pour former sur la
terre1 cès'’ dretê^ alpinès qui dominent l’immensité de la
surfaoe moins accidentée des mers.
.L’autre, fluide élastique.^ se balance en atmosphère
aérienne autour de l’Océan liquidé et de la partie solidé
des deux hémisphères. Dans l’un des deux gaz qui la composé,
4a vie trouve l’élément nécessaire et indispensable, à
son activité. En dissolvant l’air' dans l’eau, la nature a pu
faire descendre les; êtres vivants jusques dans les profondeurs
les plus câqhees des mers. Elle a fait ainsi végéter
ces vastes prairies SQus-xnarines qui servent de nourriture
et de retraite à ces innombrables légions d’animaux et
d’animalcules, dévorés ensuite par les êtres carnassiers
dont la mer est peuplée.
>En suivant la répartition des animaux plongés dans l’un
et l’autre milieu, on les partage en aériens et en aquatiques.
Nous comptons parmi lés premiers les mammifères et les
reptiles vertébrés, fixés^ p la surface de la terre. Les oiseaux
et les insectes se meuvent et se soutiennent dans l’Océan