La tête de notre poisson est courte ; l’oeil est assez grand ; les dents
. sont fines et sur une bande plus large que dans aucun autre. La
pectorale est de longueur moyenne, La dorsale et l’anale sont éten-,
dues. La caudale est peu fourchue.
D. 16'f'A. 16, 1 "
Le corps est couvert d’écailles finement grenues en dessus et
qui" m’ont toujours montrées deux ou trois rayons en éventail. La
couleur du dos est? séparée de-celle, du ventre par une bandelette
argentée, qui est bleuâtre dans la région peCtoralp. Le bÖrd;,des
écailles du dös est rembruni par des points pigmentaires nombreux
et serrés, disposés sur le bord libre d â la bourse: des écailles, et
qui dessinent même après que celles-ci sont tomjbées, un réseau
noirâtre sur le dos. Le bec, rembruni, est coloré en rouge .vif à
l’extrémité^
~ Dans cette espèce-la vessie aérienne est simple, sans cellules
intérieuresj-les parôis'-soht minces et argentées; le péritoine est
noir.
La grandeur de nos individus est d«nviron huit pouces.
Outre celui que le Cabinet tientjde feu Richard', il y en
a d’autres envoyés, de Cayenne par Leblond e"tr Poiteaiu
On en a acquis dès exemplaires originaires de Bahia; et
enfin, nous avons la .preuve que l’espècéjjs’avance' jusqu’à
Rio de Janeiro',! d’où elle a été. rapportée par M. Delalande,
et où M.' Eydoux l’a retrouvée lors du passage.de la
corvette là Bonite. , " , «*
Z /H émiramphe de Commèrson.
(Hemiramphus Commersonii, nob.) —
(Gommerson avait laisse dans ses Manuscrits un dessin
.mine de plomb, sans, aucune autre indication,
qui représente, à n’en pas douter, une des plus grandes
espèces de ce genre, répandue dans une assez longue étendue
des mers de l’Inde; màis les manuscrits ne font aucune
mention de cè dbssnL
Elle est reconnaissable aux quatre grandes taches noires, placées
à peu ’près'à égale distance sur le milieu des côtés: la première
Yjirépond à la pointe de la*.pectorale, et là quatrième est entre la
dorsale et l’anale. v*Cet hémiramphe a ^’ailleurs le crâne large et
aplàti ; la mâchoire supérieure en ogive peu pointue ; le bec assez
large et déprimé,-de sorte que l’espèce ressemble assez bien, par
j l p ’ensemhle dè ses formes,'au Balaou des Antilles. On peut dire d’elle
qu’elle "est le représentant de l ’espèce américaine dans l’Océan
Indien. L’oeil cependant me paraît un peu, plus petit; les dents
coniques-, mais mousSes, sdnt sur une bande un peu plus large.’
La pectorale est longue èt pointue; la^'dorsale a son dernier
rayon un peu-prolongé: elle est haute de.l’avant, basse de l’arrière,
et coupée ou échancrée en lame de faux. Les premiers rayons
sont écailleux. L’anale"beaucoup plus courte, n’ayant que les deux
tiers dé„la,hauteur dè la précédente :. elle est à peu près triangulaire,
le rayon‘‘interne des ventrales est plus long que l’externe,
mais les mitoyens sont plus courts; la caudale est profondément
fourchue; le lobe inférieur est beaucoup plus long.
D. 13 j A. 11, etc.’:
Les écailles sont très - grandes, presque; deux fois aussi hautes
que larges, de sorte que, lorsqu’elles'sont en place et cachées en
grande partie dans leur superposition; elles ne montrent pas leur
grandeur; elles sont entièrement formées de stries concentriques
régulières. Je vois cependant au bord radical comme une sorte
de rayon en éventail. La couleur est un gris verdâtre sur le dos,
se fondant dans le gris argenté du ventre. La dorsale, la caudale
et la pectorale sont verdâtres; l ’anale et les ventrales blanchâtres. Le
long des flancs règne une bandelette longitudinale argentée, bordée
de bleuâtre en dessus et en dessous.
Le foie et l’intestin ressemblent aux viscères de même nature
chez les autres hémiramphes. Je retrouve ici une vessie aérienne
celluleuse, comme dans XHemiramphus Brownii, et H. Pleii.