dit quelle était inexacte, et Je ne crois pas non plus que
le poisson de M.: Schomburgk soit de la meme, espèce
que les deux nommés par :M. Millier.
Le seul reproche quon pourra me faire, en appliquant
le nom de Vastrès à des poisso®||,américains^c’est qu’il
appartient à une espace africaine. Je ne me dissimulé pas
tout ce que cette objection peut présenter de réel 5 mais
je répondrai que je trouve le nbm du V astres gçànt déjà
fixé dans le Règne animal, et j’invoquerai aussi l’exemple
de pareilles transpositions qui a été si fréquemment donné
par Linné.
Le genre Vastrès se compose donc polir moi de poissons
à corps plus ou moins arrondi, couvert d’écailles, osseuses
et foraiéés de petits compartiments comme des mosaïques,
ainsi que-cela se rencontre fréquemment dans les poissons
des familles dont je-traite. Ces écailles recouvrent les trois
nageoires impaires; la dorsale-et l’anale sont très ^courtes
e t rçjètéës sur l’arrière >du corps. La tête, revêtue d’une
peau épaisse;, est ,COmposéeÿ’os profondément cigelés.et
creusés de cavernes muqueuses, remarquables, par leur
grandeur et leur disposition symétrique, La bouchera une
ouverture assez grande.; elle est bordée par les maxillaires
et les intermaxillaires, tous deux dentés, et par une mâr
choire inférieure à très-larges branchés,_un. |peu plus
saillante que la supérieure, et garnie de dents; semblables
à celles d’en haut. -Des dents en râpe, plus^ ou fnoins finesi,
couvrent les deux palatins, les deuxjî^ÿygoïdiqns, le
vofner, le " sphénoïde, l’os lingual, tout le corps de
l’hyoïde et une plaque plus ou moins làrge sur le .côté
interne de la mâchoire inférieure. ; La disposition ,<|es
dents palatines'‘et sphénoïdales, tarie spiyant les esp^ees
et donne de" très-bons caractères pour les distinguer. Les
ouïes, largement fendues, ont sqize rayons à la membrane
branchiostège. b
Je n’aïh|>âs eu occasion d’examiner les visières, de ces
■ poissons, je vois seulenj’en t, dans les notes tirées dès manuscrits
de M. S^hombjurgk1,que les,intestins sont courts,
qu’ils ont un seul repli, 'et qu’ilst sdnt,'*ainsi que l’estomac,
entièrement rêjefoùyerts^de,'graisse. Les-otaires sont grands
fit dpj| oeufs petits.^ 11 assruté que ^jeunes sont protégés
par la mère quelque tempsfâpiièsdeür naissance, ainsi que
.cela .a lieu pour une espacé particulière, dé Siluroïde que
M. Schomburgk,,a désignée, d/après4e, nom indien,'v sous
le nom àe, L au lau ,]^^ petits nagent toujours;:au-devant
de ,Jâ -mère. 11 dit qu’il n’y^ a point de tVess|e‘ aérienne,
mais» qu’un organpi curieuxycomme, un poumon .d’oiseau,
existe le long de la colonne ^vertébrale, e t que l’intérieur
ressemble auun gâteau de^ miel4 Jè qe*dpqte pas - qu^ ce
ne soit une modification particulière et singulière d’une
Vessie celluleuse^ comiiïe celle de l’Ajtnie? Tels sont leg
caraetèjesl;'génériques qué' j^issigne aux Vautrés : ils dér
montrenl, sans aucun cloute-,sifes affinités "qu’ils ont avec
les furies n’hésiteraüsjjnpféipei pas à‘les- placer dans une
seule^famille, si j’àv^-laV^èrtitudiei qu’ils n’eussent pas
d appendices coecaux au'pylore, et^pe les appellerais des
Amia à dorsaleîO^urte et écailleuse.,
Les espacés de" ce ' genre- sont plus nombreuses que W
zoologistes ne l^pnt pensé jusqu’à présent. Ils'en ont vu au
moins trois esfpcès, qu’ils ont jgonfondues sous le, nom
de Vastrès ‘geant; ; et j’ajouterai, que nous avons encore
%• Fish. ;o f Guyan. , t. III, part. î p ; itoo.