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CH A P ITR E XI.
De la famille des E rythroïdfa
J’établis une famille, composéedés Êrythrins, dés Macrodons,
des Lëbiasines et des Pyrrhulinefpour réunir tous
les genres qui ont des cæcums au pylore j une vessie natatoire
double, quelquefois celluleuse ; des délits aux-mâcïiüires et
au. palais, et la -joue pou verte par un assez grand sous-
opercule j le ventre de ces poissons est toujours arrondi.' -
Cette famille a de nombreuses affinités' avec celles dont
nous avons déjà traité. M. Millier, qui s’est occupé de ces
poissons, a cru pouvoir, les rapprocher de phasieürs^autres
genres qu’il avait démembrés du groupe des Salmonoïdes.
Sans nier *îes rapports qu’il a signalés, je pense; qu’il sera
obligé de convenir., que les Ostéoglossps et les Xastrès
appellent beaucoup à eux les Êrythrins et -gpjçiy^s que
je leur æsspciej; On j ugera d’ailleurs; de/leurs différentes
affinités par les détails où nous allons »entrer en traitant
chacun d’eux.
Du Genre ÉRYTHRIN (Erjdiïinus,'Gieiîfp,)
Le genre Erythrinus a été établi par Gronovius pour
un petit poisson abondant à Cayenne et à Surinam, que
l’on envoie fréquemment dans ffos’ collections. jXOus en
possédons un assez grand nombre d’exemplaires, de sorte
que nous avons pu le reconnaître assez facilement dans la
figure' du Muséum ichthyologicurnf ; quoique le texte ne
contienne qu’une description générique plutôt que spécifique.
Cette même figure a été reproduite dans le Zoophyto-
1. G ron p yMus. ickth., pi. 7 , %. 6 , t II, p . 6 ,,®.° 1^ 4»
cium, o ù l’auteur a eu le tort de confondre son poisson
avec .celui que , Linné1 a donné dans le Muséé du prince (
AdolphqlJpèéderic', pl. ipi Cette figure, toute mauvaise
quelle est, appartient à une espèce d’un autre genre]*
Cependant le^ Êrythrins pétaient, connus bien avant les
travaux de Gronoyius; car il est impossible de méconnaître H
un Erythrinus dans le Maturaque de.Marcgrave ^ce qu’il
dit des dents mé parait suffisamment,caractéristique. Mais
lessauteurs pêsi|éxieÙrst*h|i|kt fais* auçutrùkage de ces documents,
de sorte que Ton arrive jusdu’à Bloch1 2 pour trouver
quelques* notiôidsj sur ces espèces.‘’Encore ,oet auteur les
a-tril mentionnées dans son genre Synodus, assemblage
-informe d’espèces ^fes plust dispa^âtes», Car il y place sous
Synoduslsynodusy l’espèce d’Esç>’cé;u!'laquelle' Linné avait
donné~cétte'épithète,.éf:,qtti repose .sur une mauvaise figurë I
de Saurus, Son Synodus vulpes est établi d’après la ^ présentation
défectueusednsérée dans l’ouvrage d e ’Catesby;
elle reste] encore indêt,erminée.Le Synodus argent eus est
un Lucioïdedu genre Galaxie dé*M. Cuvier. Bloch ajoute
à, çéè espèces ; de^véritables Êrythrins, l’un ^celui de Gronovius,
et l’autre,le ne deMarcgràvejfe.©üb le nom
de. Synodus palustris. On est alors en droit de lui demander
pourquoi;!! n’a pas accepté-Le nom dlErythrinus, lorsque
Gronovius lui fournissait les:;premiers éléments d’un genre
bien établi. :Gest aussi d’après Bloch que M. de Laeépède
a iaccepté un genre Synodus>xm\& il l’a tout, aussi mai
composé que fauteur auquel il l’empruntait,:et il a encore
ajoutéaux confusions de Bloch, en y inscrivant les Synodus
1. Linné, ~Mus. Ad. Frid., pl.
2. ‘ Bfocfi -Schiï.£.'#96%'