LIVRE VINGTIÈME.
D É QUELQUES FAM IL ÉES D ^M A L A C Ô P T É R Y G îE N S ;
i n t e r m é d i a i r e s e n t r e l e s b r o c h e t s e t l e s
CLÜPÉS.Ï
Lorsque j’ai traité de la famille des Cyprins, j’alétàbli qüe
le caractère, essentiel des'}cyprinoïdes, tel que nous l’en-
tendiops,M. Cuvier et moi, était d’avoir;le ufercle de la
bouche ; Jord,é supérieurement par les .intermaxillaires.,
mobiles, et plus ou moins protractiles, sans que ^ m a x i l laires
vinssent concourir :à former l’arc dejpuverture oràle,
et d’avoir en même temps un canal intestinal sans cæcums.
Je n’ai pas hésité, d’après.ees principes^ à retirer. de,çej;te
famille les gonqrhynques qui ont des appendices pylori-
ques. La présenGe’oud’absence de dent^maxillaiâ^jia ^té
pour moi qu’un caractère secondaire, parce que la,nature
nous montre ^es organes variant,àJinfini, depuis leur plus
grand développement jusqu’à leur absence complète .dans
les autres familles de malacoptérygiens ,pt je pourrais même
dire, en donnant à cette proposition la géqé rj Jjtfion quelle
doit atteindre, dans - toutpsjfles famille^e^ia!ÿclasse>ÿés
pojsqns,
En passant aux ésoce^|^$r^oiiy,é d’a%tres es;ptèèe'^es:-
trêmement voisines,, des, çyprinoïd es,, ayapt comme pj.es,
un canal intestinal simple et ;s^%Jeoecuips ^,7*m^is clmzles-
quelles] je$>mqxillaire ççmmence à.^ncourir ,%yect l’inter-
maxillairea former l’arpaje supérieure de l’ouverture de la
bouche : le premier de.,q^sspÆ sortie J e derrière le second,
FAMILLES'.INSyERMÉDlicIRES. 107
et monte par conséquent ,plu& ou moins haut derrière
celui-là : ce maxillaire manque de dents. Ayant observé
que chezrles; il$upées les* intermaxillaires se raccourcissent
encore, et qu’ils ne forment plus que la partie moyenne de
Ikroadé dentaire complétée; par les maxillaires armés de
dents que tous les poissons de ces deux familles ont de
nombreux cæcums, et ayant trouvé, qu’en prenant pour
caractère dominateur-dans là famille des clupéès, la dentelure
d’un ventre caréné, armé d’une sérieï "de* pièces
osseuses que je décrirai; ayant aussi observé, que le caractère
dominateur dans la famille'des salmonoïdes porte sur
Mp;présence de l’adipeuse.; parce que, si l’on ne tient pas
compte de\bette nageoire, il devieritfimpossible de séparer
des salmbùoïdes ^plusieurs petites familles de malacopté-
rÿgiehs iàssez voisins dès clupé'ëidesL ]e n’ai pas balance a
continuer lés'mddifications que j’ai apportées aux premiers1
essals'de’ classification, fruit de notre travail commun, et
dont M. Cuvier a donné le prôdrome dans la seconde
édition de son Règne animal Après avo^r.^décrit les différents
genres placés’ à là suitéidès clupéoïd'es,%t après avoir
fait àvlc détail l’anatomie, de plusieurs de leurs espèces,'
Jè me4 üisSconvaincu de nouveau que la nature reproduit
ici, sous d’autres formes, ce que nous avons vu dans le grand
groupe des percoïdes. Plusieurs petites familles bien déterminées!,
et auxquelles., je le regrette > noùs n’avons pas
donné de nom^ assez précis pour arrêter définitivement
notre travail, dût dû.' être séparées des autres perches.
La plupartydês; malacoptérygiens dont je vais traiter*
appartiennent à des groupes qui servent à lier toutes les
autres grandes familles des Malacoptérygiens. L’on „verra que
les Chirocentresdïèhnent des Ësoces et même dés Cyprins