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quement sur l’absence de dents aux deux mâchoires, il en
fit un genre de la famille des Cyprins. Si cet illusjtre zoologiste
avait étudie avec-plus d’attention les intestins de ce
poisson, il aurait vu les cæcums assez nombreux qui en*
tourentle pylore, et alorsdl l’eût placé, sans aucun doute,
dans une autre famille de.ses'malacoptéjygiens.^IJn autre
caractère ;aurait dû aussi bempêcher. démettre lesGono-
rhynques parmi les ,cyprinoides : en effet,' l e ’maxillaire
concourt aveçles intertnaxillaires à former le hard supérieur
de la bojicKevTÛj
Depujsçla mort de M. Cuvier, les -êbllectionsiichthyolo-
giqxies du Jardin du Roi K t fie^u deux nouveaux gonorhyn-
ques; l’un,-dé11’espèce du Cap, l’autre, d’uneæspè.ce difféf
rente et originaire Jîe la -Nouvelle-Zélande.
Lors que. Fâïfàto mie de ce^boSspns’ m’a fait connaître la
présence, des coecum^ Jè n’ai pas hésité à. retirer des. gono-'
rhynques du groupé o e s Cyprins UgMà;cause dg l’absence
de leurs'dents, d e là grandeur de l à . 'membrane branGhio-
stège|| tfes- appendices ecailleux desmagèoirêé paipsgit de
leu r forme généralewe rSé doute pas de leurs affinilésiâvec
le s ChanosTet avec le^Butirins.
Les Gonorhynqués ont la tête conique, terminée par un
museau avancé au-delà de la bouche et soutenu jiâc'.un
ethmoïde prolongélén avanp ainsique cèla a lieu dans les
Mormyrès etles Bütirins. Làjdorsale ppf insééëe au-dessus,
dès ventrales , un pei\ avant banale : sous ce rapport les
Gonorhynqués ‘ sembleraient se rapprocher .desCyprinlf
mais les Bütirins, qui ont la dorsale ^encore plüs avancée,-
peuvent très-bien retenir auprès d’eux les espèces ’du genre
dont nous traitons^ main tenant. En général,, on idpitli très-
aisément conclure <Jé^cette discussion, que les genres dont
nous nous occupons*sônt de éljûxqui ne peuvent entrer,
ni dans la famille de^’Cyprins |fini danS celle des Brochets,,
ni dans celle des Chipes ,>quoique quelques-uns de leurs
caractères avoisinent?,^séparément ceux des trois familles,
que jêriyaéns devc^ter.r/ ,
Le caractère des .Gonorhynqués consiste dans la forme
allongé^djie le,u,r corps, couyert dlëéaiHes depuis 1 extrémité
du museau jusque sur \M nag^oirea-imp aires;;':1a tête est
prolongée en un museAu-ironique!, ’pointu’,' au - dessous
duquel pend un baphllon charnu; la bouche/,’^petite,ouverte
en dessous, £ést garnie éde lèvres épaisses ,.comme
membraneuses, et çiliéeâbonpeut croire quelle èst destinee
à.sucée; les’ machoiïfes.;>et toute” la surfaee^du palais , nont
aucunelioents : il' en a de petit^ ^ rondès iét empaves à
chaque pharyngien. La memb^anSbranchiost^e, formant
souslla\ gdrge 'un isthme très-large ,^ne™laisseulmdong de
l’operculejqu’une petite fente vertical^ pônr ljmverture des^
ouïes'^elle est soutenue par quatre^ayol^branchîqStèges,’
jèïlgs:aï. comptés plusieurs fois. La dorsale! es^yeculée sur
leidôsÇet.au-dessus des ventrales; l’anâle^t petite'^un long
appendice'écailleux se montre dans l’Aisselle^de la pectorale
„et, de la ventrale ;|jî^|^éGmlies Æqnt ff es-petates^ rudes rau
toucher, * parce qu’elles sont: jiérissées chacune de neuf
petites épines cornées'. J’ai compté neuf appendices coecales
au pylore; ils'sont, pommestout le fcanal digestif, d'une
copieur noire doôçëe très ^remarquable! : il vn?y a pas dè
-vessie* aérienne.
Tels sont les caractères génériques-d’un genrede poissons
établi, a^ec raison, dès iy 6 3 par GroÛovius; mais que lui
tet ses succlssêùrs n e ’firent pas b'i’én .cdtinaître, à^capse du
mauvais étab’de conservation des individus soumis à leur