3 7 0 LIVRE XX. MALACOPTÉRYGIENS.
taches perdues dans le fond et à peine visibles. Les trois nageoires
impaires ont la membrane jaunâtrè, avec des taches irrégulières
plus ou moins bleuâtres, confluentes, et dessinant quelquefois des
traits plus ou moins ondulés. Cette disposition est surtout remarquable
sur les derniers rayons de l’anale.
Je viens de faire cettè descriptiefnt d’après uh individu
long de'quatorze p o ü c e ljy ; demi""qui vient dè Banià. .
Cétait une femelle ; )èn la disséquant, 'j’ai trouvé, à
l’ouverture du corps. : '
les deux ïsacs ovariques enveloppés “dans leurs replis péritonéauxy
et .adhérant chacun à la paroi abdominale; entré,eux, qn.tvQÿ^it
l’intestin, l’estomac, la branche montante etfoesfoombreux seoe-
cums, et de chaque côté, les ,cfèux ldngues subdivisions;du foie.
Ce viscère, situé en travers sous l’oesophage,,;est très-mince; ifcae:
prolon^ A droite et à ^uéh&én deux lobes trièdres, -qui^épassént
tous deux l’extrémité du sac stomacal. Le lobe-gauche^e&t plus
gros et- plus épais que le droit. L’oesophage commence par .se'
renfler; mais -dès que ses parois sonp épaisses,.et méritent, par
leur tunique musculaire, de prendre'le nom d’estomac, le diamètre
diminue iin~peu; il y „a un cul-de-sac conique; un peu
avant sa fin et au-dessous naît la branche-montante^qui est courte j
courbée sur elle-même ; un rétrécissement très-sensible marqué là,
place du pylore. Le duodénum remonte, jusque'dans la ; fourche
des deux lobes du foie; dans oef trajet il-est entouré de nombreux
r^cnnis ; iï y en a plus de.‘soixante., ils. sont .di&pqsés^ sur djEÿjq;
rangs et de chaque côté de l’intestin. Cette portion-du canal digestif,
après sa courbure, descend le long" du.côtexlroit deJ’oesophgge;
après l’avoir dépassé, elle remonte jusqu’aux cæ cum so u r le r s e
plie de ^nouveau, et alors l’intestin se rend droit jusqu’à ifônus.
Les épiploons graisseux sont assez abondants. En enlevant j y |gph
du péritoine, qui sépare la vessie' aérienne des organes digestifs et-
génitâux, on met à nu ‘/ce, viscère ; le péritoine' s-’épaissit d’une
manière sensible et prend un aspect fibreux et nacré sur le devant
de la vessie. L’organe est divisé en deux poches- : l’antérieure :est
G R A P. XI. M AC R O DG N S. > 5 7 1
grosse-,-arrondie en -avant; la postérieure beaucoup plus grande
est,conique. Un- canal de communication réunit ces deux lobes,
fet. de la? partie antérieure et inférieure de la seconde vessie on
voit, naître un conduit aérjen, qui yajfouvrir vers le haut de l’oesophage.
La tunique fibrèuse ’est blanche, nacrée et àssez épaisse;
la mèmhraneuse est mincè^il ft’y a aucune? divisions celluleuses
dans 1 intérieur, de sorte ^qije. FcUi a devant soi, et sous tous les
rapports, une vessie de Cyprins.^ Quant 'aux organes génitaux,
ils onti-eomme nous'Tavons .déjà oef, la disposition de ceux des
Traites.
Le crâne- du Macrodon Tardra a beaucoup d’affinité avec celui
des.Ërythrins. Il est forme de deux trèç-grajfds frontaux, au-devant
desquels on voit les deux, os du nez, qui sont un peu plus oblomgs
et un.peu plus éehancrésuïû côte' de l’ouverture de la narine. L’eth-
moide e§t* beaucoup, plusrlf^féCrfôrme. une plaque beaucoup plus
longue, parce que- là- 'digitation moyenne de sa suture pénètre plus'
avant entre la sfoûre.des deux frontaux. Le rétrécissement de la
partie, a-ntèieüre de,- l’ethmoïde tlfosse: sur 1© devant un espace un
peu plus large; rem pli parla branche de L’os intermaxillaire; ceux-ci
sont-percés d’un trpu vppuE: yepeyoir' la longue dent canine de. la
mâtafeoire- ’inférieure. -
ÇM|Ce que l’étude-du squelette no,us offre de pfos intéressant„e^est
dernous ,kire-bien-connaître la‘singulière disposition des dents*
palatines., En effet, le palatin est long et étroit; il s’articule'sur les
côtés et en dessous'du frontal antérieur, et sur la partie antérieure
et interne du màxillairéy comme eMstz .‘d-orddnaire dans les autres
poissons, fion pédoncule.d’articulation est rond, solide et assez épais ;
il donne, en, avant, une très-mmee- languette „oiseuse, qui sp; porte
jusque tout auprès de la ,ligne,foediiane plu palais, de manière à
s'avancé» jusque^ù^a^fapeinférieure, de; l’ethmoïde. En arrière, Je.
corps de bos. se ,‘prolonge-, pommé à l’ordinsare, le long du bord
externe du ptérygoidiën^ou, si l’on veut, de l’apophysp ptérygoïde
interne. Cet os sp porte en avant, .aussi loin, que, Je palatin, de
sorte que celui-ci repose entièrement suï le b&rd e-xjferne du second.
Les dents palatines, implantées sur-la languette antérieure, forment