exemplaires de IIle-de-Francè., et MM. Lesson et Garnot
loht pris a l’ile Bourou, dans les Moluques-: lés Malais
1 appelaient Ikan-Dentobou. MM. Quoy et Gaimard l’ont
trouvé à la Nouvelle-Guinée ; M. Rousseau, l’un des aides-
naturalistes du Muséum, l’a pêché sur la côte de Zanzibar
et à Mascate5 enfin, M. Botta l’a rapporté de la mer Rouge.
Mo i- même j’en ai obtenu un individu en fort bon état
du Musée royal de Leydey qui l’avait reçu de. Java par
MM. Kuhl et Van Hasselt.
Nos plus grands individus ont deux pieds de long. Ils
ne paraissent pas devenir beaucoup plus grands à l’Ile-de-
France et a la cote de Coromandel^ d’après les. notes que
M. Dussumier nous à communiquées. Mais je trouve, dans
les manuscrits de M. Quoy, que le chirocentre atteint à la
Nouvelle-Guinée jusqu’à douze pieds de long.
Il faut rapporter à” Commerson la connaissance du chirocentre
y il en a laissé parmi ses manuscrits un beau, et
grand dessin à:la mine de plomb, dont M. 4e Lacépède a
fait graver une réduction, et sur lequel il-a établi son 1
espèce de l’Ésoce chiro centre.
Commerson l’appelle le sabre ou sabran. Ces noms écrits
de la main de cet auteur doivent nous faire supposer qu’il
l’avait observé -à l’Ile-de-France : ce document étant resté'
inédit jusqu a l’époque de la publication de j\I. de Lacépède,
il en résulte que Forskal est le premier auteur qui ait publié
une description exacte et détaillée de cette espèce,“sousfp
nom de Clupea dorab, cette épithète, étant la dénomination
arabe que lës pécheurs de Mohila lui donnent; à
Djedda, suivant le même auteur, les pécheurs l’appelaient
Lysan; noip qui doit être remarqué, parce que c’est celui
de plusieurs scombéroïdes du genre des Chorinèmes ou des
Gybium, qui ont quelques ressemblances extérieures avec
lê Chir’é'cèfiifê:' Gmèlin introduisit le dupewdorab de
Forskal, que M. de Lacépède n’hésita pas à reproduire
parmi ses dupes, sans songer qu’il venait d’inscrire, sur
quelques pages plus haut du même volume, le même poisson
sous le nom d’Ésoce chirocentre. Nous en, trouvons
aussi une assez bonne représentation dans Russel* : il le
nomme PPahlah. Il faut dire-cependant que l’auteur a eu
un individu un peu altéré, et dont l’extrémité des côtes
faisait saillie le long du ventre à travers les téguments ramollis,
ce qui se rapporte tout à; fait à la description qu’en
a-donnée Forskal, mais ce qui n’a pas lieu chez les individus
en bon état. Si l’on ne faisait attention .à cela , on
pourrait croire que le ventre est dentelé..
Nous•>avons aussi retrouvé une grande et belle figure
dé ce chiro.çentre parmi les dessins de poissons pêchés
dans le détroit de Malaccâ, et qui nous ont été communiqués
par le major Farquar : il Tappelle yen malais, Ikan
Parang-Parang. L’affinité de ce nom avec celui de Par-
ring, que Renard * a donné à l’une de ses figures, semblerait
justifier le rapprochement que M. Guvier a fait de celle-
ci avec notre chirocentre; cependant il faut ajouter que la
figure de ce parring ou chnees me paraît ressembler à notre
poisson beaucoup moins que celle d’un grand nombre de
ces grossières figures. M. Ruppell ne fait que mentionner
cette espèce, pour justifier quelques légères inexactitudes
dont-il s’est aperçu chez les auteurs précédents;; enfin,
M. Richardson vient tout ^récemment de l’inscriré dans
1. Russel, Corom. fish., h.''0, 19g.
2. Renard, fol*. 8, n.° 55.
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