bôrd interne : lepaisseur de la langue est probablement
cause de la largeur de risthméjle, la gorge. La membrane
branchiostë’ge, confondue, comme cela a lieu dans tous lès
poissons à isthme large, avec la peau de la gorge> est soute*
nue par six rayons, dont les quatre, premiers sont grêles
et styloïdes , et lés deux externes soût plus larges et comprimés
en une lame un peu.courbe; qui suit le contour de
l’opercule. A ces caractères extérieurs nous ajouterons * que
le canal alimentaire, se composé d tin-estomac court et
globuleux, d’un intestin peu replié; qu’auprès du pylore d
y a, du côté gauche, deux appendices coecales ; que le foie,
réduit à unes seule masse, située en travers au-dessôusde
l’oesophageyest miûcé et échancré du côté gauche., tandis,
qu’il est épaisl.eti presque quadrilatère au côté droit; ,1a
vésicule du fiel est petite et globuleuse au*dessus et vers la
pointe de l’estomac, e tjn tre elle elles appendices coecales,
j’ai vu très-distinctement dans le morm. caschive, une rate
oblongue ; mais je n’en ai vu qu’une seule. Les- organes
génitaux sont allongés ^occupent presque toute la longueur
de la partie supérieure, de la cavité abdominale; ils sont
pairs, comme dans tous les autres poissons; mais il m’a
paru que le plus souvent l’organè du côté gauche. se développe
et grossit beaucoup plus que celui de dépite; au-
dessus du repli d’un-péritoine très-mince, on trouve une
longue vessie natatoire pointue aux deux extrémités, et qui
communique avec le canal digestif par Un petit conduit
pneumatique étroit et court, ouvert dans le haut de 1 oesophage.
Les reins sont oblongs et étendus tout le long des
vertèbres abdominales.
Tous les mormyres sont remarquables par l’extrême
abondance de graisse qui remplit leurs épiploons ; il y en
^quelquefois une telle quantité, qu’à l’ouverture de l’abdomen
on n’aptirçoit rien autre chose.
J’ai essayé l’injectiqn des artères de ces mormyres; je n’ai
rien trouvé de remarquable dans la disposition de ces^ vaisseaux,
aucune anomalie qui puisse m’expliquer ce que M. de
Lacépède aurait extrait des notes envoyées d’Égypte relatives,
à un vaisseau sanguin régnant de chaque côté de la
colonne vertébrale, renfermé entré deux 'muscles rOuges
et dont les contractions produiraient des pulsations dans le
vaisseau sanguin. Il n y a rien chez pes poissons qui m’ait
paru différent de ce qu’on observe généralement, quant à
la couleur des musclès’d e ’l^i: ligne latérale.
En jcomparant l’ensemble de ces Caractères à ceux des
genres qui composent la famille désUprochets, il n’est pas
difficile de.se .convaincre que les mormyres* constituent un
genre qui ne peut entrer dans cëtte famille telle que nous
l’avons considérée; la forme de leur crâne et la présence de
leurs cæcums les en éloignent certainement. Ces organes
sembleraient devoir les rapprocher de la famille des chipées;
mais comme ils n’ont pas de dents aux maxillaires,
ils ne peuvent non plus àppartenir à ce groupe. Les plaques
de dents observées^par moi sur le^ vomer, et âvânt moi
sur la langue, m’ont fait sentir l’affinité qui existe entre les
mormyres que M. Cuvier laissait en dehors de ses clu-
péoïdes, et leS butirins que. cet illustre zoologiste y plaçait,
quoique ceux-ci n’aient pas de dents aux maxillaires : cette
affinitjé recpnnu^^^duopmpléter ce que l’auteur du Règne
animal avait déjà indiqué dânsrson ouvrage, en disant qu’il
plaçait à la suite de la famille des ésoces un genre qui en
diffère peu, et qui donnera lieu probablement à une famille
particulière. En plaçant les Mormyres dans un groupe