
ni doublets, il cède le cornet, sans rien
payer , à celui qui efi à fa droite; enfin,
celui-là gagne l’argent du je u , qui, le
premier, amène trois doublets de'fuite,
ou qui conserve-quelque'jetton, tous-les
autres-joueurs ayant perdu les leurs.::
Il efl à remarquer, que quand on n ’a plus
de jettons, on ne joue plus; et qu’on ne
peut rentrer au jeu ( ce qui se nomme
refliifciter .), que par le fecours de-celui
qu’on a pour voilin à la. droite , lorsqu’il
amène un. as..
Problème. Pierre & Paul ont un nombre
quel conque, de jetions l’un demande eu quel
cas ils doivent recommencer, lorfqu ils amènent
Un doublet. Von fuppofe qil ils gagneront en
amenant deux: doublets del fuite.
.. 1*’ - C as. Pierre <S*Pjiuln ont qu’unjetton
chacun , & défi à Pierre à jouer t Ion'
demande quel efl J'tÿi fort l
Pour réfoudre ce problèmer t faut,
faire des. fuppolitions touchant la manière :
de jouer- fiePierre èv dç Paul; car il peut
arriver i° que Pierre & Paul rècommén-'*
eeront ; lqrfqu’il_s,j amjanjt jurù doublet;.;
2.“ qu’ils n e ’recommencent dans ce cas!
nid un.ni 1 autre.;, que Pierre recommence
, & que Paul ne recommencé pas ;,
4° que Pierre ne rocoinmence pas,-et que
Paul recommence, Or , jfuion toutes ces
différentes^dilpofitions, . le fort dé Pierre
fera-différent, .
Ie. Si le dèfféin de Pierfeet de Paul’
efi de ne point recommencer lorfqu’ils
-auront un doublet , le fort de Pierre fera
7 A ; Si celui de Paul j-A.
t° . .ïSt lendelfein de Pierre & de Pauf
eft, de .recqrqmencer lorfqu’ils au/ont. uni
doublet; lè. fqrt d e . Pierre eit d-A , et*
celui de Pauf a7- f .
3°- Si le dêfféih de- Pierre eft de ne pas
recommencer , &; celui de Paul de recoin-.
niene‘eie,'-'ën ’ cas dé doublet-,'Ton fort
ferâ ff A, & c'ëlui de P aûL jJA . fi»'3 j,
’4°. Si le deflein de Pierre eft de recommencer
, & celui de Paul de ne pas recommencer,
ton fort f e r a i A , & celui
de Paul f i A.
Il fuit de-ià que Pierre & parconféquenc.
Paul doivent céder le cornet, làns recommencer,
lârfqu’ils ont amené un doublet.
Pour s’affurer fi Pierre & Paul doivent
recommencer lorfqu’ils ont amenée un
doublet,- il fuffit d’examiner fi le fort de
Pierreefi plus grand ou moindre, lorfiqu’ils
recommencent tous deux, que lorfque ni
l’un ni l’autre ne recommence..
D euxième C as; Pierre a un jetton
contre Paul deux jettons , ù défi à Pierre
à jouer.__ ...
i° . Si l’on fuppolê que ni Pierre ni
Paul ne recommenceront,.lo.rfqu’ikaurout
un jetton contre deux, et qu’ils auront
amené un doublet, on trouvera que le
fort de Pierre ell -£7 A , & celui de Paul
tstAv -
2°. Si l’on fuppofe qu’ils recommenceront
l’un & l’autre, lorfqu’àyànt tin jetton
contre deux, ilsauront amené un doublet,
le fort de Pierre sera f f f f A , & celui
de Paul { g f A.
; T roisième C as. Pierre & Paul ont
chacun deux jettons, &-Paul nie deç.
i°. Si l’on fuppofe qu’ils ne recommenceront
ni l’un ni l’autre lorfqu’ils auront
i 1 jetton contre J , on trouvera que le sort
de P^re. fera A , & celui de Paul
ff-ff-f-A. On trouvera aufïi que le fort de
Pierre, lorfqu’il a un jetton contre trois,
et que c ’elb à lui à jouer eft A.
2ff.Sil’on fuppofe qu’ils recommenceront
l’un & l’autre, lorfqu jayant un jetton contre
trois, ils auront amené un doublet, lefort
de Pierre fera A , & celui de
p 3.u\ î^ * 6Zl* A ' ;AS436.13S
Il fuit de-là, que Pierre ne doit point recommencer,
lorfqu’ayant un jetton contre
Paul trois jettons, il amène un doublet.
On pourra en cette forte examiner fi
Pierre doit ou céder'le dez à Paul , ou
recommencer, lorfqu’il a un jetton contre
quatre, ou deux contre trois; le calcul
fera le même que celui de ce problème;
mais la* longueur feroit exceffive : ainfi ,
on ne confeille à perfonne de le tenter.
Il y a beaucoup d’apparence que Pierre
doit recommencer , et tenter de gagner
en amenant deux doublets de fuite, lorfqu’ayant
un jetton contre quatre, il a
amené un doublet; car on trouve que dans
le troifième et- dernier cas, la différence
du fort de Pierre, lorfqu’il ne recommence
pas, à fon fort, quand il recommencé,
efl sy iH ÎÜ ih A ; ce qui eft moins qu’un
centième.
F
F E R M E.
F E R M E , (feu de h t )
L ’on met la Ferme àprix , & on-l’adjuge
à celui qui' la porte le plus haut; par
exemple ,- fi les jettons valent vingt fols,
on la portera à deux ou trois pifioles ,
&ie fermier les mettra fur la table. Voici
les règles de ce jeu :
Chacun des joueurs met un jetton au
jeu ; enfuite le fermier leur diftribue deux
cartes, favoir l’une de defiiis, & la fécondé
de delfous. Ceux d’entre les joueurs,-dont
les deux cartes font plus que feize, donnent
autant de jettons au fermier que les cartes
font de points au - deffus de feize. Par
exemple,, fi Paul, qui eft un des joueurs,
reçoit d’abord un neuf, & pour fa fécondé
earte un dix , cela fait dix-neuf, il payera
trois jettons au fermier. Il faut obferver
qu’à ce jeu, l’as ne vaut qu’un.
Les joueurs, dont les deux cartes font
moins que feize, ont la liberté de s’y tenir
dans la crainte de paffef feize & de payer
au fermier pour le furplus. Ils ont auflî
la liberté de demander de nouvelles cartes
dans l’efpéraoce ou de gagner la'ferme &
les tours, s’ils peuvent atteindre préci-
fément le nombre de feize, ou; du moins
d’en approcher en-delfous plus près qu aucun
autre joueurauquéfeas ils gagneront
les tours.
Lorfque tous les joueurs paffent le nombre
de feize, les tours relient au jeu, et
chaque joueur y met de nouveau un
jetton.
A ce jeu, le nombre des joueurs elV
indéterminé.-
x L ’on y joue avec un jeu de cartes entier,
& quelquefois on en ôte les fîxpour éviter
que le nombre de feize ne fe rencontre
trop fouvent.
Lorfque deux ou' plufieurs joueurs ont
un égal nombre de points, celui qui eft
le plus à la droite du fermier eft le feul
qui gagne. Ainfi le fermier ne peut jamais
gagner les tours, que lorfqu’il a un point
plus proche defeizè qu’aucun autre joueur ;
& s’il avoit feize en même temps qu’un
autre joueur, il ne iaifleroit pas de perdre
la ferme ,.= ■ & l ’on feroit une nouvelle
enchère.
On joue au (fi à la Ferme avec fix detj
qui ne loin marqués que d’un feul côté,
& qui né préfentent chacun qu’un des
nombres ou des points 1 , 2 , 3 , 4 , f j <5.