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V I.
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Nous fuppofons préfentement que vous
portes cinq cartes de la forte couleur de
votre aflocié; lavoir, la dame, le dix,
le neuf, le huit & une petite ; & que
votre aflocié fe trouve en main, l’as, le
roi & quatre petites. Sivotre aflocié joue
l as , mettez votre huit ; s’il joue après
cela le r o i , pôles le neuf ; & au troifième
tour, fi perfonne n’a plus de cette couleur,
excepte vous & votre aflocié, continuez
à jouer votre dame, & après cela le dix j
& puifque vous n’avez plus qu'une petite ,
èv votre aflocié deux , vous gagnez par-là
une levée; ce que vous n’auriez pas pu
faire en jouant la plus haute & en gardant
une petite pour la jouer à votre aflocié.
Q u e lq u e s fa ç o n s d e jo u e r p a r tic u liè r e s q u 'i l
f a u t m e ttr e en u fa g e , lo r fq u e ta d v e r fa ir e
à d r c ite to u r n e u n e f ig u r e .
P u s m i e » E x e m p l e .
Suppofez qu’on ait tourné le- valet à
votre droite, & que vous ayiez le roi ,
la dame & le dix , fi vous voulez gagner
le valet, commencez par jouer votre roi,
afin que votre aflocié puiffe connoitre parût
qu’il vous refte encore la dame &. le
<üx; & cela d’autant plus facilement, que
vous ne jouez pas la dame , quoique vous
fo yiëz premier à jouer.
I L
Suppofez que le valet foîtteumé comme
au coup précédent; que vous ayez l’as,
la dame & le dix; e n jouant la dame,
vous aurez le même avantage que dans
k cas précédent.
n t
Si Ton a tourné la dame à votre droite,
& fi vous avez l’as, le roi & le valet, en
j&eaaî votre roi, voua avez le même avantage
que dans les cas précédera. .
Suppofez qu’on ait tourné un honneur
à votre gauche, & que vous n’en aviez
point; dans ce cas, il faut que vous fafitiez
atout pour faire palier cet honneur en
revue; au lieu que fi vous en aviez un, à
moins que ce ne (bit l’as, il faudroit bien
prendre garde comment vous joueriez ce
triomphe, parce que fi votre aflocié n’avait
pas un h titieur, votre adverfaire fe rendroit
maître de votre jeu.
D u danger qu'il y a fouvcnt de forcer fin
ajjocié.
P r e m i e r E x e m p l e .
Suppofez que A & B foient aflociés
enfemble, & que A ait une quinte majeure
en triomphe, avec une quinte majeure
& trois petites cartes d ’une autre couleur;
que A foit premier à jouer : fuppofom
■ encore que les adverfaires C & D n’aient
chacun que cinq triomphes; dans ce cas ,
A fait toutes les levées, parce qu’il efl
le premier à jouer.
I I .
Suppofons au contraire que C ait cinq
petites triomphes, avec une quinte majeure
& trois petites cartes d’une autre couleur;
qu’il foit premier à jouer, & qu’il force
À de couper ; par ce moyen, A ne
pourra faire que cinq levées.
I I I .
Suppofez que A & B foient aflociés,
& que A porté une quatrième majeure
eH trèfle qui efl le triomphe, une autre
quatrième majeure en carreau & l’as de
pique : & fuppofons en même-tems que
les adverfaires C & D aient les cartes fui-
j vantes : C quatre triomphes, huit coeurs
j & un pique ; D cinq triomphes & huit
■ carreaux. C , premier à jouer , commence
par un coeur ; D le coupe & joue carreau >
lequel
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lequel C coupe ; & qu’en continuant ainfi
la navette , chacun1 de ces deux atrociés
coupe une des quatrième majeures de A ;
que le tour étant à C à jouer, pour la
neuvième levée , entre par pique, lequel
D coupe ; les voilà donc maîtres des neuf
premières levées; A refleavec la quatrième
majeure en triomphe.
Ce cas démontre combien il éft avantageux
de faire la -navette , dès qu’ori
peut la former.
Divers incident mêlés de calculs, pour
démontter comment il fautjoucr-, lorsqu'on
n'ifi pas premier en jeu , le roi, la dame,
le valet ou le dix. avec une petite carte
de quelque couleur que ce foit.
P r e m i e r E x b m p l e .
Suppofez que vous ayiez quatre petits
triomphes, & que vous ayiez une main
fûredans chacune des trois autres couleurs,
&que votre aflocié n’ait aucuns triomp hes;
il faut, dans ce cas , que les autres neuf
triomphes fe trouvent partagés entre vos
adverfaires : mettons qu’un en ait cinq , !
& l’autre quatre; jouez atout autant de
fois que vous ferez premier, & au cas que
vous le foyez quatre fois, il efl évident
que vos adverfaires n’auront fait que cinq
levées avec neuf triomphes ; au lieu que
fi vous leur aviez permis d’employer leurs
triomphes féparément, ils auroient facilement
pu faire neuf levées.
Cet exemple prouve qu’il efl prefque
toujours avantageux.de faire tomber deux
triomphes contre un.
Il y a cependant urïe exception à cette
règle ; la voici :
Si vous trouvez, dans te courant du jeu,
que vos adverfaires foient extrêmement
forts dans quelque couleur particulière,
& çflife votre ail obi é ne puîné pas. vous
eti e'il un grand feé'ôWs dans ladite couleur ;
dans ce cas-, if faut examiner les* points
Jeux mathématiques.
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que vous avez & ceux de vo# adverfaires ,
parce que vous pourrez fauver, ou gagner
le jeu, en gardant un triomphe pour
couper cette couleur.
I I.
Suppofez que vous ayiez l’as, la dame
& deux petits dans une couleur, & que
votre adverfaire à droite, premier en jeu ,
y entre; dans ce cas , ne mettez point
| (a daine , parce qu’il efl à parier que votre
aflocié porte une meilleure carte dans
cette couleur , que le troifième joueur :
fi cela efl ainfi , vous voyez que vous
y ferez le maître.
Il y a une exception à cette règle :
quand vous n’êtes pas premier à jouer,
alors il faut mettre la dame.
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Ne commencez jama’3 à jouer par le
ro i, le valet & une petite carte dans
quelque couleur que ce foit, parce qu’il
j a deux contre un que votre aflocié n’a
pas l’as, & par ccnféquent trente-deux à
vingt-cinq, ou autour dé cinq à quatre
qu’il a la dame ou le dix ; & ainfi ,
n’ayant qu’au tour de cinq à quatre en votre
faveur, & devant avoir qùatre cartes dans
quelqu’autre couleur, quand même le dis.
en feroit la plus farte, jo u e z -h , parce
qu’il efl* à parier que votre aflocié a une
meilleure carte dans ladite couleur que
le dernier joueur ; St quand même l ’as
refteroit derrière votre main , il" efl à
parier que cela fe trouvera ainfi , fi votre
aflocié ne l’a point, vous ne ' 1 altérez
vraifemblablsment r s, que de faire deux
levées,' l r votre adveriàire met cette couleur
fur le tapis.
I V .
Suppofez que vous yous acperce; :e* .
! dans le courant du jeu , qu'il vous relie
| entre vous & votre allbçié quatre ou cinq
; triomphés, fi vos adverfaires n'en ont
ce