
L ’Abbé d e s A g n e a u x .
Excepté cependant qu’à celui-ci on donne
des gag.es, & qu’il faut être a (fis. Quelque
jour après dînet*nous pourrons jouer au tiers
6c à J’anguille.
( Extrait des Soirées amufantes. )
C Y T H È R E . ( Voyage de tile de)
Ceji encore une imitation du jeu de tOie.
Règles du jeu.
Ce j eu fe joue avec deux dez. On commence
par élire une tréforière pour dépofer
les fonds du jeu & les amendes. On fuit la
route que le nombre des dez indique. Ii y a
foixante numéros ou cafes jufqu’à l ’arrivée
dans Elle de Cyihère, qui eft le numéro 6o
& dernier.
Endroits remaquables.
N°. i. Embarquement , chacun paye lîx
jettons.
13 .L e temple de la Jaloujie paye trois jet-
tons ? & recommence.
21. La fontaine de Jouvence paye 2, & va
au n°, 23.
26'. Premier temple de Venus, attend un tour.
32. Le temple de la Confiance va au n°. 33.
37. Deuxième temple de Venus paye i j &
attend un tour.
42. Vile de ÎEfpérance attend fa délivrance*,
& 43 j la fin de t ile , attend deux tpurs.
57. Le naufrage paye 4 9 6c va au n°. 9,
60. Vile de Cythère gagne.
Qui trois fois de fuite arrived ce nombre,
fans avoir été aux numéros i 3 , 42 & 57
eft exempt des amendes pour la partie* fui-
vante. Du refte , obfervez les autres règles,
ou bien payez trois jettons à chaque numéro
d’attente ou de péage 6c pour lors continuez
votre route fans attendre^ le tout à votre
choix.
Quand quelqu’un en chaffe un autre de fon
numéro le délivré , fi c’eft aux endroits
d^attente, va au premier vaifleau qu’il rencontre
fur fa route, & l’autre attend ; mais fi
c’eft à un numéro ordinaire, pour'lors il
retourne au numéro que fon rival quitte.
Celui qui rencontrera un vaiffeau.fur fa
route, double fon point.
D
D E Z .
D ex ; petit os quarté qui a fix faces, marquées
de points depuis un jufqu’à fix. On s’en
fert dans ddférens jeux, & l’on joue avec un
ou plufteurs dez, félon la nature du jeu.
Flatter le ; c’eft le pouffer doucement.
Rompre les de% ,• c’eft arrêter les dez qui
pirouettent, ou interrompre le coup de dez
pour le rendre nul.
D E N T E L L E . (Jeu de la)
Voye\ à l’article Métamorphoses.
D E V I S E S . (lès)
Jeu de Société en dialogue.
Madame de la Rivière.
Je veux vous apprendre le jeu des devifes.
L’Abbé d e sAgneaux.
Eft-ce comme on le jouoit à la cour du
tems de Louis XIV.
Madame de la Rivière.
Je n’en fais rien. J’ai cherché la manière
dont
D E V I S E S .
dont on le jouoit, <St je n’ai pu la trouver
dans aucun livre. L’Abbé, je vous charge de
cette recherche.
L’Abbé des Agneaux.
Avec plaifir, Madame.; mais voyons votre
maniéré.
Madame de la Rivière.
Chacun choifit une fleur. On la lie avec
un lien analogue à l’idée que l’on veut exprimer
par cet emblème. O.i place c^tte fleur
dans un vafe toujours analogue à l’idée primitive,
& on grave fur le va'e des vers, ou
une phrafe, qui achèvent la Comparaifon,
& forment la devife. Or donc je commence ,
& je prends des foucis.
Mademoifelle DU G A X O N.
Je prends des violettes.
Mademoifelle R o s e .
Je prends des immortelles.
Le Chevalier Z É p H I R.
Je prends une rofe en bouton.
L’Abbé Printems.
Je prends des piffenlits.
Madame de la Haute - F ut aie.
L’Abbé a toujours des idées baroques. Moi,
je prends un pavot des plus vives couleurs. ’
M. d e l a F o r ê t ,
Je prends, un bouquet de houx.
M. [d e s J a r d i n s .
Je prends trois rofes à peine éciofes.
Mademoifelle du Ruisseau.
Je fais un bouquet de lignot.
L’Abbé des Agneaux.
Je prends une groffe rofe à cent feuilles.
J eux familiers,
Madame de la Rivière.
Je lie. mes foucis avec une des cordes de
ma guitare.,
Mademoifelle du G a x o n.
Je lie mon bouquet de violettes avec un
brin d’herbe.
Mademoifelle R o s e .'
Je lie mes immortelles avec un cordon de
foie verte.
Le Chevalier Z É p H I R.
J ’attache à ma rofe en bouton une bouffette
de ruban gris de lin.
L’Abbé Printems.
J’unis mes piffenlits avec un vieux bout
de ficelle.
. Madame de la Haute-Futaie.
J’attache à mon pavot fuperbe un noeud
de ruban ponceau, brodé en pajlettes d’or.
M. de la Forêt.
Je lie mon bouquet de houx avec une
chaîne d’acier.
M. des Jardins.'
J’unis mes trois rofes ^ peine éciofes avec
un beau ruban blanc.
Mademolfe'le du Ruisseau.
Pour moi, mon bouquet de lignot, je ne
le lie pas ; il fe lie de lui même.
L’Abbé des A g n e a ux.
Je lie ma groffe rofe à cent feuilles avec
une hart 4’ohsr.
Madame de l a Rivière.
Je mets mon fimple bouquet dans un vafe
de marbre noir.
Mademoifelle du G a x o n.
Je mets mon fimple bouquet dans le vafe
le plus fimple.
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