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N A I N J A U N E -
Jeu de fociétè.
Je oyez à l’article Poules. ( jeux des )
O
O I S E A U B L E U .
O I S E A U B L E U , {jeu de î )
oyez 3 l’article Métamorphoses.
O N C H E T S. ' ( jeu des )
Les onchets font des fiches longues 3c menues
de bois ou d’ivoire,, parmi lefqueües on
diftingue des figures qui font différentes des
pions, ou des {impies fiches. On fait tomber
ce faifceau de fiches pêle-mêle fur une table,
Sc avec de petits crochets d’ivoire il faut tirer
adroitement ie plus de fiches qu’on peut fans
les faire remuer, car autrement il faut céder
à un autre joueur le droit de tirer ces fiches.
Chaque pion compte pour un point, mais
les figures . dites le roi, la reine , le valet, &
autres comptent chacune un plus grand nombre
de points. Celui qui a tiré le, plus de
fiches ou de points a gagné. C ’eft un petit
jeu pouf exercer i’adrelié & la patience des
çnfans.
O R G E . ( combien vaut C )
Jeu de Pô ci été en. dialogue.
Madame DE la H au te-F ut aie.
Où font donc vos fceurs, ma bonne amie |
Il eft bien tard; je fuis furprife qu’elles ne
reviennent pas. *
Mademoifelle dü Ruisseau.
Madame, elles ont dû aller promener à
Lagny.
Madame de la H au te -Futaie.
Et pourquoi n’y avez-vous pas été ? Vous
ne deviez pas les quitter. Je fais qu’elles font
fort bien avec Macfame de la Rivière: mais
elle ri’a pas fur elles l’autorité que doit avoir
une foeur aînée. Sans ce,vilain cor au pied
qui me fait fouffrir, j’aurois été aufîi à Lagny/,
mais je ne puis pas p’ier fi loin. D’ailleurs,
j’ai cru que vous étiez de la partie.
Mademoifelîé DU R uis sea u.
On trouve des onchets y rue des Arc isa il
magafin du Singe vert.
. Je fuis reßee dans ma chambr?, je
un peu de migraine,
me fentois
Madame
O R G E .
Madame de la .Haute-Futaie.
Tenez, ma bonne amie, je n’ai point foi
du tout a ces migrai nes-F. Vous aviez peut
être un peu d'humeur : avouez le fait. Je ne
fuis point févèie, & je ne cherche point à
vous gronder.
Mademoifelle du Ruisseau.
C ’eft que ce petit chevalier fait toujours
la cour a ma fçeur Rofe, il lui dit toutes
fortes de jolies chofes , il ne me dit prefque
jamais rien.
Madame de la Haute-Futaie*
Eh bie n! ma chère enfant, il ne faut pas
avoir comme ça de la jaloufie contre fa foeur ;
ceft vilam ! Mais nous raifonnerons un peu
fur cet article un autre jour, car j’entends
du bruit dans i’efcalier ; c’eft furemenr notre
monde qui revient de la promenade. Soyez
perfuadée que tout ce que je vous dis eft pour
votre bien. Vous n’êtes point ma fille; & fi
je vous reprends quelquefois, c’eft que je voudrais
que vous fumez auffi aimable que vous
êtes vertueufe.
Mademoifelle R o s é .
Embraffez moi, mabonneamie. Comment
va votre cor au pied 2 Et la migraine, ma
foeur î
Madame de la Haute-Futaie.
Elle va beaucoup mieux, votre foeur.
L’Abbé P R in t e M s.
Comment va cette vilaine tête ? vous fait-
elle fouffrir toujours»
Mademoifelle du Ruisseau.
Ça va beaucoup mieux.
Le Chevalier Z É P HI rt.
Ah ! vous avez bien perdu, Mademoifelle,
à ne pas venir avec nous. Nous avons d’abord
vifité ia maifon qu’occupoit à Saint-Denis du
Port, M. le Prince. Nous avons vu fon tom-
Jeux Jami tiers.
beau, qui confifte en un beau médaillon qui
repréfente ce fameux peintre qu’a fai t revivre
la -main du célèbre Pajou. Il étoit jlifte
que ia fculpture fît reparoître à nos yeux les
traits de fa foeur, la peinture.
L’Abbé P R i N T e M s.
Avez-vous remarqué les peintures à frefque
du fallpn ! M. le Prince s’étoit plu à embe.ür
fonhabitaiion.. La mort l’a empêché d’achever.
Mademoifelle R o s e .
Il y a encore des panneaux dévidés. Comme
ce nid de fauvette eft jo li, &c ce coq qui
chante à côté de la poule qui couve ; c’eft
charmant. -
M. de la Forêt.
C’eft petit, mais c’eft bien joli. J’aimeiois
bien un pareil hermitage.
M. des Jardins.
Nous n’avons pas vu aujourd’hui le jardin
des Bénéditftins ; c’eft dommage , car il eft
bien beau. J’aime beaucoup les quatre grandes
cailTes qui font fur le pont.
L’Abbé Printems.
Je n’ai pas engagé ces Dames à y aller;
car je crois que les Dames n’y entrent pas
aifément.
Mademoifelle du Gazon.
Tu aurois vu auffi , ma foeur , cette belle
fontaine où on baigne ceux qui demandent :
Combien vaut l’orge? Je tremblois toujours
que quelqu’un de nous ne lâchât cette mal-
heureufe phrafe.
j Le Chevalier Z i phir.
C’eft- affreux ; ces vilaines gens-là font à
vous regarder ; ii femble qu’ils, épient le mouvement
de vos lèvres. La police devroit mettre
ordre à de pareilles mifères.-
L’Abbé. P il i N T. E M s.
Mais pourquoi ; quand vous faites une pareille