
M. DU F II Ê NE.
Si.en jouant je mets la daipe de pique,!
jè'prends.ce qui eft defîus.
Le 'Chevalier Z É P HT R. "
Et fi on l’oublinitr ■
M.., d u F; r Ê H fj{i y
Ça feroit autant de perdu ; c’eft comme auj
revérfi ; quand on place le quinoia , 8c qu 911
oublie.la bête , alors elle refte.* ’
Madenjoifelle- d e l a H a u t e - F i;, t a i e .
Mais s’il' nie refte dans la main le .roi ..de
coeur î .
M. D u F r ’ê n -ê.
Vous payez au tablëàu lâ bête de, ce qui "
ctoit fur le roi de eceür 8c fur les autres cartes
tu vous refterit.' Auffi elï-il fdrr intérellarit
e fe défaire d’abord’ des cartes' pareilles à
celles, qui fbftt- fur le tableau!
L’Abbé D E S A G N E AU X.
Oui ; fi i’on dit fix fans fept , 8c que ce -
foit à, vous à jouer ,' 8e que -vbus. ayez dans.
]a main le fept de carreau 8ç un autre, il :
faut de préférence mettre te fépt de carreau, i
Si vousavez un roi, après 1 avoir .jette, pomme
il vous eft libre de commencer'par dù Vous
voulez , vous pouvez jouer fept dé carreau
fans huit, furtotit fi lé fept de carreau eft
bien chargé; car ' il :vaut mieux qu’il vous
refte dans’ la main!’deux grblîts càrtèS dont
vous sauriez ÿu<yobs ‘défaire;, & qui rie vous
feront payer que dix-nèuf ou vingt po nts,
que le fept de carreau .qui vous en fera a abord
payer fept , 8c enfuite totis les jettons qui
font demis.
Madame d e l a R i v i è r e .
Ah ! je comprends bien à préfent le jeu
du nain jaune ; je pourrois le jouer.
Madame d u R u i s s e a u .
Eh bien ! Madame , nous pourrons le jouer
demain;'Comme il ne faut' pas être-beaü-
eotrp'd' lès1 atitrés- jouèibrit aüx échècs, atfx
dames françoiles' 8c polonoifes, 8c nous nous
a-rangetops, de ;faççn que pprfqnne ns foit
otiif.
.Madame D U F r Ê;N É.-
Puifque vous aimez le jeu du nâm-ja rië ,
je vous en apprendrai un, Madame s qui .lui
reffemble beaucoup, 8c qui 'peut avoir été
calqué .delfus on l’appelle je jeu- du. triolet,
,ou aet trois* palets, :i; a ,
• L’Abbé des Agneaux.
J’aime autant lès petits jèux de poules qui
peuvent réunir béaûc&ùp de monde, que ie
vingt-un , le : trente &. quarante.
. .d-: • , Madame: p,U F r È-N É.1 n
1 Au moins, leupdiverfité eft amufame ; 8c
bon peut jouer long .tems à CçS jeux-.à faits
■ s’snttuyer._ . . : . .. . ,
Le Chevalier Z i PHJltl
Surtout, quand Je tems .eft tourné tout gà-
laifatti mauvais,, comme aujourd hui ; car je
crois que fi nous mettions, encore demain.ici,
nous ne pourrions pas nous promener., 8c
nous ferions trop heureux d’avoir ’recours à
tous 1 ces. petits jeux là.
■ L ’Abbé* P Ü S T K M V '
C’eft donc demain qu’il faudra nous (réparer
!’ J ’ai envie'de pleurèr 'c'omîné Made-
moifelle de-la Haute-Futaie. ■
Madame de la Haute-Futaie. .
Mais vous pleurez tout de bon, je crois,
ma fille ? Elle eft mfupportablfe ; elle he'peut
aller'nulle part qu’elle neepleùce qukrid il faut
partir.
L ’Abbé JP RT N T E M s;
..C’eft que Mademoifelle a le coeur fenfrble.
Madame de! lÀ Haute.-Futaie. |
On peut avoir ïe coerir fenfible faits plêùr'er
comme un enfant. .
L’Abbé des Agneaux.
Pour moi1.,, je pleuterois volontiers.en quittant
uoeic.oiTO.agute atdfi aimable.
( Extrait des Soirées amufatiti? j ’■
v POURQUOI
POURQUOI e t de PARCE, {jeu des )
Le jeu des pourquoi b de .parce fait tenir
des di (cours fort é oignes de ceux que l’on
a propofés ; 8c certainement je crois qu’il
furpane en cela celui des propos interrompus
car deux ou trois mots que votre voifin vous
dit, vous font fouvent inventer des parole
convenables, félon le bon efprit de la per
foune;miis ici le hasard domine entièrement,
puifque l’un ayant Sait une demandé fecrette
à fon voifin, celui-là demande Amplement à
l’autre, pourquoi, 8c il faut qu’il réponde e
fa fantaifie , fans avoir rien ouï : Ce qui fait
d’ordinaire une réponfe la plus bizarre 8c la
moins attendue que: l’on fe puiffe imaginer.
Chacun fait fa demande à fon tour, de tells
maniè'e que ce fait toujours -celui qui eft au
troifiems rang d’après qui répond ; celui du
milieu ne fervant qu’à demander le pourquoi
8c à retenir ce que ie premier lui a demandé
à l’oreille, afin qu’il n’y puiffe rien changer
Voiià comme :on peut jouer à ce jeu, qui
eft encore diverfifié d’autre forte ; mais tout
cela revient au même.
P R O PO S IN T E R R O M P U S , (les)
ou Coqs à l'Ane.
Jeu de Société en dialogue.
L’Abbé d e s A g n e a u x .
| Al'ons, Mefdame;j puifque vous le voulez,
je vais vous apprendre e jeu des propos interrompus
; plufieurs de vous le connoiiTent.
D'ailleurs, il fuftît de dire à'celles qui ne
l’ont pas encore joué , qu’il faut d’abord faire
à fa voifine à droite une queftion ; elle y répond,
8c fait une queft:on à la fuivante ; 8c
cela, s’il vous piait, tout bas , après quoi
Mademo feile Rofe , par exemple , dira tout
haut : Madame de la Rivière m’a demandé à
quoi fetvoit telle chofe , 8c Mademoifelle du
RuiiTeau m’a répondu quelle fervoit à tel
ufage, 8c ainfi des autres,
Madarhe DE L A R I v t È R E , haut.
T Je vais commencer. A Mademoifelle. Rofe
tout bas ; à quoi fert un foufflet 2.
Jeux familiers.
Mad.m jifelle R o s e , toujours tout bas.
A bouffis le feu. A Mademoifelle du Kuif-
feau ; à q toi fervent les pompe» des pompiers
de Paris.
Mademoifelle du R u i s s h a u .
A éteindre le feu. A Mademoifelle du Ga-
\on : à quoi fert une charrue 2
Mademoifelle du G azon.
A labourer la terre, A Madame de laHaute-
Futaie : a quoi fert un bonnet !
Madame d e l a H aute - Futai E.
A mettre fur fa tête. A l’Abbé Frintems :
à quoi Itrt un chauifon ?
L’Abbé P r i n t e m s .
A mettre dans les pieds. A Mademoifelle
de la Haute- Futaie : à quoi fetve t es chan-
fons de l’abbé des Agneaux , votre voifin ;
Mademoifelle de la HautçFutaie,
A amufer en les .chantant, A l’Abbé des
Agneaux : à quoi fert uns allumette ?
L’Abbé d es A g n e a u x .
A allumer le feu. Au'Chevalier Zéphir : à
quoi fert une épingle noire J
Le Chevalier Z é p h i r .
A attacher les cheveux. A ML.dtfa Rioiére i
à quoi fèrt un baromètre ?
M. de la Rivière.
A marquer la. psfanreur de l’air. A\ M. de
la Forêt : à quoi'fert un thermomètre 3
M. d e l a F o r ê t .
A marquer le froid 8c le chaud. A M, des
Jardins : à quoi fert un bateau 2
M. d e s J a r d i n s .
A aller fur l’eau,. A Mademoifelle du Bo-
| cage : à quoi fert un feaphandre ?