
d’une flcche à laquelle cette boule eft attachée
, 5c fufpendue par un cordonnet. La
boule étant air.tï lancée fedéroule de la flèche,
&c venant s’agiter au miiieu du jeu , elle abat
plus ou moins de quilles. Chaque joueur
compte le nombre des quilles qu’il abat de
cette manière. Celui qui parvient le premier
au nombie jufte, de cent, gagne,; mats s*il
fait plus de cent, il creve en fa retirant du jeu ,
& revient à cinquante.
La règle eft, comme celle du grand jeu de
quilles , qu’on joue à terre , en lançant une
grofl'e boule , que l’on fait partir d’un but
dont on convient.
R
R A F L E .
R A F L E . { l a )
Jeu de trois de\.
C haque joueur, après avoir mis fon enjeu
, continue de groilir la malle générale>
toutes les fois qu’il jette les dez, jufqu’à ce
que quelqu’un amène une rafle où trois dez
pareils, qui emportent tout.
R A Q U E T T E . {jeu de)
La raquette eft un petit cerceau courbé en
ova'e, qui fe termine par un manche. Cet
ovale eft garni de petites mailles bien tendues,
Si faites avec des cordes de boyau. On fe fert
de la raquette pour chaffer, foit un volant ,
fuit une balle de paume, que deux joueurs
fe renvoient de Lun à l’autre.
R E N A R D .
( Le plaifant 6 recréatif jeu du )
Voici comme s’exprime 1 indicateur de ce
jeu.
Les Lydiens, peuple d’Afie, entre plufièurs
jeux qu'ils inventèrent, donnèrent l’origine &
l’ufage- à ‘celui du renard, non tant pour le
defir qu’ils euflent de le jouer, que pour fe
façonner aux rul'es , Si fe garder des furprifes
que Cyrus , leur ennemi capital, leur dref-
foit tous les jours ; Si qui les appelloit pou/es,
à caufe qu’ils aimoient les délices 8c le repos :
Les Lydiens le nommoient renard, à caufe
qu’il étoit fans ceffe aux aguets , Si qu’il
cherchoit tous les jours des finefle; pour les
furprendre.
Règles du jeu.
Ce jeu eft recréatif, ingénieux 8e facile à
pratiquer. On le joue fur une table , fur une
étoffe, ou mieux fur un carton difpofé à cet
effet.
On y joue avec des dames ou jetions
faute de poules de bois ou d'ivoire , au nombre
de treize, pofées fur treize rofettes ou
efpaces tracés fur la table ou le carton.
Les poules font en la partie d’en bat, Si le
renard eft en la partie d’en haut , quièonfifte
en vingt autres rofettes ou efpaces. On place
en l’un de ces efpaces le renard à difcrétion ,
qui peut monter & defcendre, aller Si venir
_haut'8e bas, à droite Si à travers. Les poules
ne peuvent monter que de bas en haut, à
droite Si à gauche, Si ne doivent point re-
defcendrp.
Le joueur ne doit laifler les poit'es découvertes
ou feules , non plus qu’au jeu de
dames.
La finefle de Ce jeu eft de bien pourfuivre
le renard & l’enfermer en telle forte qu’il ne
puiflb aller deçà ni delà ; & il eft à noter que
le renard 'prend toutes les poules qui font
feules Si découvertes.
Enfin , il faut fe donner de garde de lâiflet
venir le rec.ard dedans la partie d’en bas parmi
les poules, parce qu’il pourro't les prendre plus
facilement.
L’exercice peut "beaucoup en ce jeu, & à
force de jouet on s’y rend bon maître.
Le joueur qui a le renard doit tâcher de
démaret les poules en premier. D’autrepart,
le joueur qui a les poules doit faire en forte
de démaret le renard le premier ; car cela lui
eft avantageux pour gagner ia partie.
Ce jeu, foit fur carton ou fur table, fe
trouve, me des Arcis, au Sin^e vert.
RÉPONSES EN UNE PHRASE, 'les).
Jeu de fociêté en dialogue. *
Madame de la Ri v i è r e .
Ah ! l’abbé, je ne jouerai plus à votre
vilain jeu du coton en îair. Je n’en puis plus;
je fuis encore toute effoufflée d’hier au-foir?
Madame de la Ha u t e - F u t a i e .
Save z- vous que ce jeu-là eft très-fatiguant,
Si qu’il pourroit devenir dangereux, fi on y
jouoit fouvent.
Mademoifelie de la, Ha u t e -Fu t a i e .
Vous avez donc bien joué hier au foir. Oh !
Je fuis fâchée d’avoir été me coucher après,
fouper. C’eft vous qui l’avez voulu, maman.
Madame de la Haute -Fu t a i e .
J’en fuis fort aife, ma fille ; vous avez la
poitrine trop délicate , &. le jeu du coton en
l’air vous auroit trop fatiguée.
Mademoifelie de la Haute-Futaie.
Comment le joue-t-on !
Mademoifelie R os e .
Ma bonne amie, nous avons fa't un loto-;
Madame Dubois a bien voulu s’humanifer ;
elle a joué avec nous : elle a eu un quitte 5c
deux quaternes, avec plufièurs ternes , de
façon qu’en très-peu de tems, le loto a été
fini. Elle n’a pas ofé demander un fécond
loto , & elle a bien fait, car on ne s’e.i fou-
cioit pas. L’abbé des Agneaux m’a dit tout
bas : elle en aura le démenti ; je ni’en vais
lui faire jouer un jeu à gages, Jars Quelle s’en,
doute. Alors, il a pris un petit flocon de
coton qu’il a jette en l’air au milieu de la
table , il a foufflé, & chacun qui le voyoit'
approcher, le renvoycit à fon voifîn , en
Toufflant : celui fur qui il tomboit, payoit un
& nous y-avons joué fort long-tems.
L’Abbé Printems.
■ C étoit un plaifir de voir fouffler. cttts
I greffe Madame Dubois : elle n’en pouvoir
iplus, parce qu’elle rioit beaucoup.
L’Abbé des A gneaux.
Il ne faut pas rire à ce jeu-là , car , quand
| on rit, on ne peut pas fouffler : c’eft comme
’ au fpeélacle ,, on ne peut pas bâiller 5c fifflçr.
Mademoifelie du Ruisseau.
- Madame Dubois étoit bien en train car
elle a voulu nous faire jouer à petit-bonhomme
luit encore- On paflfe de main en main uns
j allumette ou un petit morceau de papier
I allumé; 5c celui dans lés mains duquel'le
jpetit bonhomme meurt, paye un gage.
Madame de la Haut e- F utaie.
Savez-vous , .Meilleurs , qu’il n’étoit pas
: îoiride deux heures, quand nous nous fomraes
: couchés,
L’Abbé d e s A G N e a u x .
C’eft qu’il y avoir beaucoup- de gages à
tirer : je' nve voulois pas, moi-, q-u’on les
tirât; Madame Dubois auroit été obligée de
revenir encore jouer avec nous.
Mademoifelie du G azon.
Voilà l’avantage des petits étuis; c’eft .qu’on
peut lés laiffer dans la-roue jufqifau lendemain
; Se on ne voudroir pas laitier de même
des couteaux^ des cifcaux , Se autres petits
bijoux dont on pourroit avoir befoin.