
9* L O T E R I E .
D’après ce détail il eft clair qu’a 'quelque
prix que l’on veuille fixer celui des tableaux ,
c’eft toujours fur lemême principe de la valeur
de la première mife , qu’il faut doubler ,
tripler > &c. le pabm?nt des chances. En con
(equence, il eft indiipenfable, pour conferver
la balance entre les pontes 8c le banquier ,
que l’on paye à celui ci, après chaque tirage -,
la valeur convenue pour les tableaux; fans
cela les rifques excéderoient pour lui l’avantage
qu’il doit trouver par le paiement renouvelle
de chaque tableau après la (ortie des
cin] numéros. Ain fi, (oit que i*on change ou
que l’ongnrde les tab eaux d’un tirage a l’aut.e,
c e . qui doit dépendre de la décifion des
joueurs avant d quorum encer, la règle de payer
de nouveau apres chaque tirage, du t être
obfervëe.
Enfin , il eft bien entendu qu’aucune efpèce.
dé conventicn , même volontaire entre les
joueurs, ne pou ra varier ou’après trois tirages
révolus 5 mais jamais fous la main du banquier,
avant que ces trois tirages foient finis.
Autre loterie.
Il V a une loterie où l’on fait deux ou trois
fois autant de billets qu’il y a de perfonnes
en la compagnie ; les trois parts tout au moins
font écrites ; à l’un il y a une chanfon à
l’autre une courante *, à l’autre un baifer de
qui on le défiéera , 8c beaucoup d’autres
chofes j dont les ur.es font agréables 8c les
autres font à charge ; car celui qui a le billet
de la dan Te, dot danfer quelque courante,
& celui qui en a un de la chardon, doit
chanter, bien que ce Joit quelquefois des
perf innés qui rfy entendent rien. Voilà comme
on cherche diverfes inventions, parmi le(-
qaelles l’on tâche toujours d’introduire le
baifer.
L O U P .
L O T E R I E .
Autre jeu de Jociéte.
Voyei au mot Poules. (jeux de)
L O U P . ( jeu du )
Règles du jeu.
Ce jeu eft compofé d’un plateau oit d’un
carton, fur lequel font trente une cafés, où
l’on pôle vingt brebis 8c deux loups.
Les vingt brebis fe placent au haut du carton
fur les vingt cafés oppofées à la bergerie
qui eft en bas du carton * c’eft-à-dire dans la
prairie, laquelle eft figurée en haut du carton
ou plateau.
Il refte trois cafés vides favoir les deux
coins 8i la café du milieu -, les deux autres
cafés font occupées par les deux loups qui
gardent l’entrée de la bergerie.
L’on ne peut jouer à ce jeu que deux pe;-
foùnss. Celui qui a les brebis joue le premier,
8c va toujours en avant comme au jeu de
dames ; il ne peut reculer, mais il peut aller
de côté.
Les loups vont au contraire en avant 8c
en arrière, 8c ■ cherchent à fe placer de façon
qu’ils pui fient p a fier par-deflus la brebis, s’il
trouve une café vide derrière elle, 8c la p end.
Si celui qui a les loups manque à prendre
quand il en trouve l’occafion | celui qui a ’es
brebis prend le loup } cela s’appelle fouffier,
& joue. Il eft bien rare alors que n’ayant
qu’un loup on puifiê gagner.
Celui qui a les brebis peut gagner la partie
(ans prendre les loups , pourvu qu’il parvienne
à remplir les neuf cafés de la bergerie.
Ce jeu fe trouvé rue des Arcis, magafin pp
tabletterie , au Singe vert.
M
M A C É D
O 1 N E.
M A C É D O I N E .
Jeu de foci été.
M A I N - C H A U D E. (jeu de la)
C’eft une efpèce de Colin-Maillard très-
connu, où celui qui fait le Col'n-Maillard a
la tête appuyée fur les genoux de quelqu’un
de la compagnie, & une main derrière le dos,,
fur laquelle il reçoit d’affez fortes tapes
jufqu’à ce qu’-il ait deviné celui ou celle qui
les lui a données.
La perfonne qu’il a nommée le délivre ,
& prend fa place. Alors le jeu recommence.
M A R A U D E . ( jeu de la ) •
Règles du jeu.
La maraude fe joue avec un jeu de trente-
deux cartes.
Chaque joueur doit avoir deux jettons
pareils , mais différ-ens de ceux, des antres.
L’on met au jeu, l’on convient du prix des
am-ndes , & après avoir batvu les cartes,
chaque joueur en reçoit une. Alors chacun
ptfera l’un de fes deux jettons fur l’endroit
où eft annoncé cette carte, & l’autre jetton
un peu au-deffus. Ce dernier doit r fter-là
jufqu’à la fin de la partie, qui fera finie lorf-
que le jetton courant iera venu rejoindre le
jetton fixe, & le joueur gagnera tout ce qui
fera alors fur le jeu.
Tous les jettons ainfi placés, celui qui a
eu la plus forte carte donne à chacun cinq
cattes, & la dernière fert d’ato.it.
Celui qui , dans fes cinq cartes trouvera
celle. où eft Ton jetton fixe, gagne le prix
convenu.
Chacun ayant joué à fon tour , cinq levées
.gagnent le prix convenu, .double. Quatre
levées, le prix fimple. Lrq'S Sc deux levées
ne perdent ni ne gagnent. Une levée paye le
prix fimple ; & celui qui rien a fait aucune*
paye double.
Notez qu’on peut né pas forcer en jouant,
mais on ne peut renoncer que pour prendre;
qui renonce autrement, paye triple amende.
Enfin l’on va en maraude ,. ceft-à-dire’, le
premier en carte compte.le premier fes cartes;
èt fuivar.t leur valeur place fon jetton courant,
& chacun de même à fon tour.
A la rencontre de deux jettons fur un même
point, le dernier joué payera l’amende, &C
doublera fon point ; mais fi c’feft Tut fa carte
.première où eft refté fon jetton fixe, il ne
lailfera pas.de gagner tout,
L’on peut encore gagner la partie , lorfque
dans les cinqcartes qu'on a reçues, fe trouvent
les quatre cartes de même valeur que celle
du jetton fixe : par exemple, qu’il îoit pofé
fur un dix de coeur, les quatre dix font
zavner , & ainfi des autres cartes.
Valeur des cartes. — Le roi vaut 4, la dame 3,
le valet 1 , l’as 1. Lès autres cartes ne comptent
pas. *Il
■ M A R E L L E , (jeu de)
Règles du jeu.
Il faut pour ce jeu un plateaii quarté, qui
a' vingt-quatre cafés rondes , avec un filet qui
conduit de l’un à l’autre.
, Il faut dix - huit pions de deux couleurs