
cider de la perte ou du train. La carte defignée
arriva enfin ; fi c'eft en gain l’affaire doit
réuflir , fi ceft en perte elle manquera.
Exemple. Supposons que je veuille favoir fi
j ejerai heureux dans une affaire de galanterie
que j’ai entreprife , je prends pour ma carte la
dame ou t’as de coeur; mais ce ne doivent pas
.être les premières ni lesfecondes cartes de cette
efpèce qui le-trouvent dans le jeu; car u cela
ètoit, la fort feroit trop tôt décidé ; mais celles
qui doivent arriver les dernières, comme la
troifièaie ou quatrième dame , le troifièmeou
quatrième as ; lorfque cette carte arrive on
lait à quoi s’en tenir. Ï1 en eft de' meme des
queftior.s qu’on pourrôit faire fiir toute autre
matière d’intérêt, d’ambit on , d’avancement
militaire. On fe rappelle fans doute ce qui a
été dit, il ri’y a qu’un moment, de la lignification
du carreau, du treffle 8c du pique
relativement à ces objets.
C A S S E T T E . {jeu de la )
Voye\ à l’article CoRBILLON. ( le )
CÉRÉMONIES DE VENUS ET DE
CUPIDON. ( jeu des )
Dans le jeu des cérémonies de Vénus 8c de
Cupidon , une dame repréfente Venus , 8c
quelque jeune garçon repréfente Cupidon : il
y a un facrificateuï 8c une reügieufé, un fer
viteur S i une ferrante des fa orifices , cinq
héros, Si cinq nyirn hes , cinq bergers S i cinq
berbères , avec des faunes, des fatyres 8c des
fylvains. Venus S i fon fils fe mettent fur une
manière d'autel, ou chacun les vient adoner,
ce qui n étant que feinte, paffèroit néanmoins
eu certain pays pour idolâtrie. Le facr.ficateur
& la reiigieufc font plufïeurs cérémonies pour
vaquer an fervlce des divinités , 8c puis leurs
nuniftres appellent tantôt les jeunes héros S i
les nymphes, ou les bergers 8c les bergères,
par des noms pris des fables des poëres , S i iis
viendront offrir des chofes dediees a Venus,
comme colombes, tourterelles, moineaux ,
mufe , r®fes 8c myrte, & leur ayant été demandé
s’ils défirent implorer l’aflîftance des
fatyres on des faunes, s ils s y accordent, iis
feront m:s entre leurs mains. Aptes le facrifi-
cateur aliïtmarit un flambeau, le donnera à
celui qui repréfentera Adonis, lequel le donnera
à une nymphe, 8c cette. n\ mphe à un
jeune héros, & cela paffera aux bergers 3c
aux bergères, jufqu’à ce qu’il foit éteint par
un minière du rem :1e. 'Ds vrai il y a là beaucoup
de fimagrées 8c nulle fubtffitë., ni aucunes
raifons pour toutes ces cérémonies di-
verfes ; de forte que cela ne fauroit apporter
guère de plaifir aux bons efprits.
CHAT QUI DORT; (le) jeu de fociété.
Voytq à l’article Poules, (jeu des)
C H A T E A U , (jeu du)
Le château eft conftruit en bois, 8c pré-
fente deux corps de bâtiment ; l’un fupérieur,
& l’autre inférieur. Il y a unefcalier avec de
petites marches fur un plan incliné de chaque
côté. Ces deux efcaliers font palier la boule
avec laquel e on joue dans les deux galeries
du haut 8c du bas. On a tracé en chiffres
romains au deflus des neuf cafés on porrques
du corps élevé du château X V , X I VII,
LXXV , II, VIII, V , XX , & au-deffus des
neuf cafés ou portiques du corps d’en bas,
en chiffres arabes, 45 , 1 1 , 3 0 , 3 , 5 0 , 4 ,
3 5 , 1 1 , 40. La terraffe du château eft em-
barraffee par des e.'pèces de petites bornes au
nombre de .18 ,'lefquelles fervent à faire dévier
la petite boule qu’on fait part r du haut de
i’efcalier qui eft de chaque côté du jeu , 8c qui
va paffer fur cette terraiie. pour fe rendre en*
fuite dans un des portiques de 1* galerie d’en
bas, où le chiffre indique les points amenés
par le joueur.
Règles du jeu du château.
L’on peut jouer à ce jeu deux ou quatre
perfonnes ; mais il n’y en a toujours qu'une
qui gagne.
Si l’on joue à deux perfonnes , la partie fe
joue en 51 points.
Avant de commencer le jeu, il faut convenir
de la valeur que l’on donne à chaque
jetton.
Vous
Vous faites partit la boule du haut de l’ef-
cal:er qui eft de chaque côté du jeu, qui va
paffer dans un des portiques du château, 8c
va tomber dans un de ceux de la galerie qui
eft en bas.
Si celui qui joue le premier amène y Si 6,
cela lui fera 13 points, 8c que le fécond
amène 5 8c 3 qui font 8, il faut que le premier
diminue fur les 13 qu’il a amenés Si ne
marque que 5 points ; fi c’eft le fécond qui a
amené le point le plus hauj;, il diminuera
également les points que le premier a amenés,
8c ne comptera que les points excédans.
Si vous amenez zéro 8c 3 ou autres chiffres,
vous comptez un point de moins à caufe du
zéro qui diminue la valeur d’un point.
Si vous amenez les deux zéros avec d’autres
points, vous diminuez deux points pour les
deux zéros ; fi vous n’amenez qu’un point
avec les deux zéros, vous démarquez d’un
point ; fi vous n’en avez point encore marqué,
vous le marquez de moinsfur lecoup fuivant;
fi vous n’amenez que trois zéros, l’autre joueur
vous donne trois jetions- : ce qui s’appelle la
confolation. Dans le cas où vous jouez plus de
deux perfonnes , la partie ne fe joue plus en
51 points ; mais Chaque joueur paye à celui
qui a amené les plus hauts points autant de
jettons, comme il a amené de points de moins,
en diminuant toujours les zéros, s’il lui en
vient.
Chaque compagnie ne doit occuper qu’une
face duait jeu , ledit jeu étant compofé pour
deux compagnies.
Autre manière de le jouer.
L’on peut faire une poule ék la j ouer, comme
à la ferme , en mettant un certain «ombre de
jettons chacun à la maffe.
Si vous amenez un chiffre des portiques du
château, 8c un de la galerie d’en bas, vous
prenez à la maffe autant de jettons que
vous avez amené de points.
Si vous amenez un zéro du château , & un
chiffre de la galerie , vous diminuez un point
pout le zéro avant de prendre à la maffe, fi
vous en amenez deqjf, vous en prenez deux
de moins à caufe de deux zéros.
Si vous amenez les trois zéros, chaque
Jeux familiers.
joueur vous paye trois jettons, ce qui s’appelle
L’aumône ou la confolation du jeu.
A la fin du jeu, fi vous amenez plus de
points qu’il n’y a de jettons au jeu, le joueur
ne prend rien , au contraire , il eft obligé de
fournir à la maffe autant de jettons quil en
manque pour completter le nombre de points
qu’il a amenés , & un autre joue.
Pour finir le jeu, il faut amener jufte autant
de points qu’il y a de jettons au jeu.
Ce jeu fe trouve au magafin de tableterie,
rue des Arcis, au Singe vert.
C H I R O M A N C I E N , (jeu dû)
Il faut que celui qui fait le perfonnage
du chiromancien fâche tous les noms des
lignes des mains, comme la vitale, la naturelle
, la menfale , avec la fignification
qu’elles ont félon leurs figures , & aufïï les
noms des riionts que l’on établit dans la paume
de la main , qui font ceux des planètes , avec
leurs qualités aftrologiques, 8c ayant donné
à chacun quelqu’un de ces noms, 8c leur en
ayant appris les divers attributs, il prendra la
main à quelque belle dame de la compagnie ,
pour lui dire la bonne aventure , & en (aifant
tous fes difeours, dès qu’il viendra à parler
de quelqu’une des chofes que l’on remarque
dans cet art, ceux qui en porteront le nom,
feront obligés de répondre auflitôt, félon ce
qu’il aura dit ; comme s’il a dit, que la ligne
vitale eft entière. Il faut qu» celui qui en porte
le nom , dife : que ceft Jigne de longue vie. S’il
dit, quille eft rompue ; qu’il réponde, que cejl
Jigne de courte vie, Si que pour les noms de*
pianettes, il y ait ainfi des réponfes touchant
les biens 8c les maux. Chacun retiendra deux
diverfes 'qualités , fuivant lefqüelks l’on peut
parler diverfement.
C H O U E T T E . ( nouveau jeu de la )
Lequel eft , dit-on, très-recréatif &■ très-aifé à
jouer.
Ce jeu eft une imitation de celui de l’oie ;
8c fe joue avec trois dez fur un carton , dont
le cercle eft diftribué par cafes, avec quatre
rangs principaux de figures.