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des côtés de la tête .supérjpure, une,facette qui répond bien à celle du
métacarpien du médius, et il est,aisé.-de voir que ces deux os.etpient
placés à côté l’un de l’autre; ils; s’écartoient un peu par le bas-. Le
second est sensiblement plus mince, et monte un peu moins sers le
carpe que celui du médius, mais il descend,aussibas vers les doigts,,
et, d’après la grandeur des phalauges, les ongles de ces doigts dévoient
avoir leurs pointes, à peu près, au même niveap. . Ces , deux
métacarpiens se caractérisent bien, pour métacarpiens de l ’un dp
nos édentés, par l’arête mince et saillante de leur tête inférieure,
arête dont la ligne antérieure est de plus presque droite , et permet
par conséquent très-peu de mouvement ( dans le lion cette partie
es,t ronde et large, en avant , etc. ),, iqais. lejur énorme,,grpSfgur et
l’irrégularité de leur forme les rapproche infiniment davantage des
fourmiliers et des cabassous.
Voilà deux doigts bien restitués, dans leur totalité.
Il s’agit maintenant de savoir si le plus mince des deux étoit au
côté interne ou mu côté externe de l’autre, ou en d’autres termes si
c’étoit l’index ou l’annulaire. D’après la comparaison que j’ai faite de
ses articulations supérieures avec celles des animaux voisins, j’ai tout
lieu de croire que c’étoit Xannulaire ■ et cette circonstance aiiroit
rapproché notre animal des cabassous plus fourmiliers ^ ou
c’est l’index qui est le plus gros et qui porte le plus grand ongle après
le médius.
Une seconde question non moins importante seroit de: savoir, de
combien d’autres doigts ces deux-là étoient accompagnés : j’ai pour le
découvrir, i°.. les facettes que les deux .os ci-dessus du métacarpe
montrent aux côtés par lesquels ils ne se touchent pas entre eux; a0, les
os que l’on a trouvés,avec ceux dont nous venons de parler ; 3°. l’analogie
des avives paress£ux., fourmiliers et cabassous.
Pour les faeettes il y en a à chaque os : celle de l’annulaire, qui
portoit le petit doigt ou. son vestige, est médiocre ; mais elle indique
toujours l'existence, au moins-d’un tel vestige : celle du médius est
bien plus grande : il y aooit donc un métacarpien d’index plus ou
moins considérable.
MEGALONYX. 109
Pour lés os, il y à d’abord ce troisième onguéal de lafig. g , qui
prouve qu’il y avoit au moins encore un doigt complet différent dés
deux que nous avons décrits.
II y a'ensuite un os de métacarpe, mais d’une forme entièrement
différente des autres, fig. n . H est allongé; sa facette articulaire inférieure
est simple et sans rainures; 'sa tête . supérieure est élargie et
présente une large facette par où il devoit s’articuler avec le métacarpien
d’à côté, êt qu’il ne seroit pas impossible de raccorder avec
là facette que celui du médius présente à son index. Néanmoins
j’hésitois à admettre qu’il appartînt à la même main que les deux
précédons, aussi long-temps que jé n’ai pas connu les mains dés
fourmiliers èï surtout celles des cabassous. L ’inégalité dès métacarpiens,
déjà très-grande dans les premiers, se trouve dans les
seconds parfaitement analogue à celle que nous observons ici. Leur
métacarpien de l’index est dé même plus grêle et plus long que celui
du médius, et sa tête inférieure est aussi sans rainure. ’
Si l’on ajoute que l’onguéal de l’index dans cés animaux est trèé-
semblable à celui de notre fig. g , on regardera Comme probable que
cet onguéal et ce métacarpien de la fig. n s’appartiennent, et qu’ils
appartiennent tous les deux à; l’index de notre mégaloAyx.
La fàcette que ce métacarpien de l’index porte sur la proéminence
de sa tête supérieure indique qu’il existoit dans cette main au moins
un vestige de pouce, comme il a dû y en avoir un de petit doigt
M. de Beauvois m’avoit communiqué un os que je représente à
moitié de sa grandeur, fig. 14, et qui pourroit bien avoir été l’un ou
l’autre de ces'vestiges. On lui voit une facette en c , pour le métacarpien
auquel il adhéroit; une autre en d , pour le Carpe. En a une
empreinte d’insertion musculaire ; et sa terminaison inférieure b ressemble
assez à celle des autres os du métacarpe ; l’articulation qu’on
y voit indique quelle devoit porter au moins une phalange. Cet os
n’est pas sans quelque rapport avec celui qui dans le cabassou tient
lieu du métacarpe et des deux premières phalanges du petit doigt, et
il seroit possible qu’il eut le même office dans le mégalonyx.
D’après ces rapprochemens le mégalojjyx auroit eu au moins deux
T. V.