CHAPITRE Y.
D e s O s s e m e n s v e B a l e i n e s .
P R EM IÈ R E S E C T IO N .
D e s E s p è c e s f i x a n t e s .
Jx, n’est pas bien prouvé que le nom de baleine ait été pris par les
anciens précisément dans le même sens que parmi nous ; les seuls
caractères distinctifs qu’ils lui attribuent, étant la grandeur et la
position des évents plus en avant que dans les dauphins, s’appliquent
aux cachalots aussi bien, qu’aux baleines.
La seule espèce de ce dernier genre qu’ils aient clairement indiquée
est le mystiçetics d’Aristote (Hist. An., liv. I II , Çhap. 12) qui
avoit la bouche garnie en dedans de p oils semblables à des soies
c}e cochons. Les fanons des baleines s’effilent en effet à leur bord
interne, ce qui fait que toute la concavité du palais formée par ces
fanons paroît garnie de soies roides et élastiques. La comparaison
d’Aristote .est donc parfaitement juste, quoiqu’elle ait donné lieu à
une multitude de fausses conjectures de la part des premiers .commentateurs.
Pline, à l’ endroit où il rapporte le même fait, donne k l’animal le
nom de mitsculasj etle fait supérieur à la baleine (i)pmais cet écri- 1
(1) Tel est-du moins le sens que quelques commentateurs donnent à ces paroles : anlecedit
hdlteiimri. En effet, la ^baleine la plus commune dans la Mediterranée qui appartient au
sous-genre-des rorquals devient fort grande, autant et plus que la baleine du Groenland. G est
probablement à oette espècerqii’appartenoient ces os que Scaurus dans son édilité (au rapport
de P lin e , 1-ib. I X , cap. IV’) -fit apporter de Juppé à Rome , et que l’on pretendoit être ceux
de l’animal auquel Andromède avoit été exposée. Ils -formoient une longueur de quarante