3o OSTEOLOGIE
que leurs molaires, au lieu d’avoir a peu près' les mêmes'dimension?
du dedans au dehors de la mâchoire que de sa partie postérieure
à sa partie antérieure, sont plus étroites à leur côté interne qu’à
leur côté opposé, et que le sillon et la colline postérieurs sont bien
moins étendus que les antérieurs et sur un plan moins élevé. Du
reste les marmottes et les spermophiles ont le même nombre de
dents, et celles-ci se ressemblent encore par leur grandeur relative.
L es r a t s , pl. I , fig. 3. A la mâchoire supérieure, la première
molaire est la plus grande, elle a sept tubercules, trois au milieu
et deux de chaque côté ; la seconde en a quatre, deux au milieu et
un de chaque côté; la dernière, qui est la plus petite , en a trois
et un talon à la partie postérieure. A l’autre mâchoire les dents ressemblent
aux précédentes pour la g r a n d e u r ; la p r em i è r e a communément
six tubercules, trois de chaque côté; la seconde quatre,
deux de chaque côté; et la troisième trois, formant un triangle.
Lorsque ces dents sont à demi-usées elles présentent des rubans
transverses qui répondent aux contours des tubercules, et lorsque
ceux-ci sont tout-à-fait effacés par la trituration, leur surface n’esj
plus interrompue que par des impressions transversales,, très-
étroites et peu profondes.
L e s l o i r s , pl. I , fig. 4, ont des molaires plus faciles à figurer
qu’à décrire ; la couronne de ces dents présente dans le sens de sa
largeur des lignes très-rapprochées qui laissent entre elles des éminences
fort étroites, au sommet desquelles sont d’autres lignes beaucoup
plus légères que les premières. En général, sur toutes ces
dents, trois lignes partent de leur face interne, peu après elles se
bifurquent et redeviennent simples à l’autre face en réunissant leur
bifurcation, excepté la bifurcation postérieure de la ligne du milieu
qui traverse entièrement la dent et la partage en deux parties. La
première et la dernière de ces molaires sont à chaque mâchoire les
DES EONGEîURS, VIVANS. 3r
plus petites ; les deux autres sont égales:, et à peu près aussi larges
que longues (x).
L e s h a m s t e r s , pl. ï , fig. 5. Dans le jeune âge, a , la première
molaire, qui est la plus grande, a trois paires de tubercules ; la seconde
deux, et là dernière une; et Un tubërcülê à la partie postérieure
qui forme une sorte de talon ; mais lorsque cés tubercules
sont uses, là dent présente, b , une surface unie bordée d’un ruban
d’émail qui se reploie deux fois de chaque côté dans la première
une fois dans la seconde et une fois dans la dernière avec deux
petits plis à la partie extérieure de ces deux dernières dents. Ces
plis représentent les echancrurés qui séparoient les tubercules dans
la dent non usée.
L e s h y d r o m y s , pl. I , fig. 6. Les molaires de ces rongeurs sont
fortsihgülièrèS^ la mâchoire s u p é r i e u r e e n a deux; la première, deux
fois plus grande que la seconde, est formée de trois parties qui présentent
dans leurmiliéu un creux uniforme et qu’entourent des crêtes
irrégulières; la seconde, simple, ne présente qu’un creux avec un
petit tubercule à son bord antérieur-interne. Ces dents qui, au premier
coup d’oeil, paroissent en former quatre, vont en diminuant de
largeur d’aVant en arriére. Les molaires inférieures ressemblent entièrement
aux supérieures.
L es o r y c t è r e s , pl. I , fig. 16. Dans les individus encore jeunes,
les trois premières molaires" présentent à leur face interne et à leur
face externe un replis de l’émail qui les partage en deux parties
à peu près égales. Chez les vieui individus ces replis sont entièrement
effaces, et le contour de chaque dent est uniforme et à peu
près circulaire. La dernière de ces mâchelières est un peu plus petite
que les trois qui la précèdent, et sa forme , quoiqü’au fond la
même, est un peu plus irrégulière.
W B ‘ h ÿ a entre lès e’spècts quelques'différences que j’ai indiquées dans mon III". vo l.,
f* 299, etpl- L x y m , fig. 8 , 9 et ïo.