fait, M. Delalande, qui a préparé nos deux squelettes et qui a enlevé
lui-même les os de leur place.
Dans le rorqual, l’os du bassin, pl. X X V I , fig. 24, est en forme
de croissant, dont les cornes presque rectilignes se prolongent chacune
de 0,2 , et s’écartent l’une de l’autre à leur extrémité de 0,25,
Dans la grande baleine il est composé de trois pièces, ib ., fig. 25 ;
une moyenne en forme de croissant, qui rappelle presque le corps
de l’os hyoïde de l’homme, et deux grêles qui s’articulent aux extrémités
de la précédente. Celle-ci a d’une pointe h l’autre o,4, et
chacune des pièces latérales est longue de 0,2.
Ces bassins sont placés au devant de l’anus ; leur bord cônvexé est
dirigé en avant.
Ne sont-ce pas les deux pièces latérales que M. Rudolphi a vues1,
tandis que la pièce, mitoyenne aura, été enlevée par ceux qui avoiènt
vidé à Hambourg l’animal dont il décrit le squelette ? l’analogie le
donnerait à penser.
Quant à M. Albers,. il dessine ,, sous son squelette du rorqual du
nord, un os de forme singulière, à quatre branches comme une croix,
qui ne ressemble ni aux deux pièces dont parle M. Rudolphi, ni à ce
que j ai vu. Est-ce un faux trait.du dessinateur; est-ce une pièce mal
rapportée à cet endroit par ceux qui ont monté, il y a un siècle et
demi, le squelette qu’il à décrit?
Quelques portions de l’os hyoïde d’un .cétacé s ’étant trouvées
fossiles comme nous l’avons vu-ci-dessus, il est nécessaire que j’indique
ses formes dans les différens genres.
Il y. est généralement composé de trois pièces osseuses', dont la
troisième se divise elle-même en trois. Les deux premières sont les
os styloïdiens qui s’attachent par un 'cartilage à cë lobe de l’os occipital
qui tient lieu d’apophyse mastoïde, passent sous l’os de l’oreille
et. s’avancent en se rapprochant vers les narines postérieures, où ils
se terminent chacun par un ligament ou cartilage recourbé en dessous
et en arrière (1) ; la troisième pièce, ou le Corps, est plus Du moins de
(1) Dans les os hyoïdes de cétacés que -j’ai examinés, ce ligament ne contenoit aucun
la forme d’un croissant, ayant à son bord convexe et antérieur deux
apophyses par lesquelles il est suspendu aux cartilages des os styloi-
diens, et se prolongeant de chaque côté en une corne, .qui, dans les
jeunes individus, est séparée du milieu de l’os par une suture, et qui
représente la grande corne de l’homme.
Dans les dauphins, pl. X X V , fig.-ia , la pièce en croissant, a , est
plate, large etjégèrenopnt concave en dessus; les os styloïdiens, b , b ,
sont en prisme triangulaire irrégulier, dont l’arête supérieure est nette
et tranchante, les inférieures arrondies, et qui est obliquement étranglé
et déprimé à-sa tête supérieure.
Dans la grande baleine du Cap, fig. i 4 , le corps est un cylindre
transversal, un peu élargi dans le milieu pour donner les apophyses,
et légèrement courbé en arc concave en dessus. Dans le rorqual,
fig. i3 , sa courbure est presque en chevron, et l’élargissement du
milieu est plus marqué.
Dans l’un et dans l’autre les os styloïdiens sont plus arrondis que
dans le dauphin et plus arqués ; ceux de la baleine sont même arqués
en deux sens, presque comme une clavicule humaine.
11 paraît que les cornes du croissant étoient simplement cartilagineuses;
elles ne sont pas demeurées aux squelettes.
Le Muséum possède le corps d’un très-grand os hyoïde, fig. 15,
que je crois celui du cachalot d’Audierne. Il est formé, comme celui
du dauphin, de trois pièces; mais les pièces latérales sont arrondies
au lieu de se terminer en pointe, et les apophyses antérieures sont
plus rapprochées à proportion.
noyau osseux qui pût représenter soit ce que l’on nomme les petites cornes dans l’homme,
soit les articulations plus nombreuses de certains animaux.
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