baleine du Groenland par le détail dés formes, que par la grandeur
et par l’ensemble des proportions. Le temporal de la baleine franche
est beaucoup plus oblique, la face articulaire pour la mandibule s’y
étend davantage , l’angle saillant de son bord externe a, au-dessus
de lui, un arc rentrant très-marqué dont il ne reste rien ici, etc.
I l y a donc la plus grande apparence que c’ est encore ici un fragment
de cétacé d’une espèce jusqu’à présent inconnue, même parmi
les fossiles, car on n’aura pas l’idée de le rapprocher du rorqual découvert
par M. Cortesi, le temporal des rorquals étant encore plus
large et d’une toute autre forme.
RESUME
D E C E T T E S E P T I E M E P A R T I E .
L es os fossiles de cétacés que nous venons de décrire ne sont pas
à beaucoup près les seuls que nous ayons recueillis ou sur lesquels
nous ayons trouvé des témoignages 5 niais dans cette matière neuve
et difficile il nous a paru convenable de choisir les morceaux bien
caractérisés, et de ne point allonger notre ouvrage ni fatiguer pos
lecteurs d’un grand nombre d’autres, dont les formes ne sont pas
assez bien conservées ou n’offi*ent pas des distinctions assez sensibles
pour que leur espèce puisse être nettement determinee.
Ainsi on a rassemblé au Muséum des vertèbres provenant du
bassin d’Anvers, qui se rapprochent de la forme des vertèbres correspondantes
des dauphins, mais .dont le corps .est plus allongé à
proportion de leur diamètre, et qui paroissent avoir appartenu à
deux ou trois espèces de taille différente, dont la plus grande a-uroit
été double de l’épaulard. Il y en a aussi d’aplaties presque comme
celles des dugongs et des lamantins.
Nous en avons encore des environs du Havre et de quelques autres
lieux, dont le gisement n’a pas été bien décrit, et qui paroissent
ne pas différer, dans ce qui en reste, de nos baleines .connues ou de
nos cachalots, mais .OÙ les apophyses sont trop fracturées pour fournir
des caractères appréciables.
Nous en disons autant .d’un certain nombre de côtes entières ou
mutilées venant de divers endroits. Il y en a une, par exemple, de
la vallée de l’Authie, près de Montr.enil-SUr-Mef, donnée par madame
la marquise de l’Aubépin, qui fait faire dans ce terrain de
grands travaux de dessèchement ; cette côte ressemble entièrement
à celle d’une petite baleine. Elle a été trouvée à deux lieues (Je la mer,
dans un terrain sablonneux, et à la profondeur de douze pieds.