c , c , placés dans l’angle rentrant de ces branches , la forme de
1 arcade occipitale, a, a, et des proéminences, d ,e , e, situées derrière,
le prouvent suffisamment; il suffira d’ailleurs au lecteur, pour s’en
convaincre, de comparer cette portion de tête avec les parties correspondantes
des têtes de lamantin, fig. 3, 4 et 5.
Cependant cette tête ne vient pas des deux lamantins dont nous
connoissons l’ostéologie, et encore moins du dugong.
La proportion de la longueur à la largeur est plus grande même
que dans le lamantin du Brésil ; la partie frontale est plus bombée ;
la partie pariétale, au contraire, est plus concave ; les os du nez sont
plus considérables; l’occiput est plus inégal, etc. Ces différences de
proportion peuvent se juger en comparant la table suivante avec
celle que nous avons donnée ci-dessus pour les lamantins vivans.
Longueur depuis le bord supérieur des narines jusqu’à l’occiput..........*0,22
Largeur de Focciput.................................................................................................. 0,096
Distance des deux crêtes temporales.. . .................................................... 0,026
— des apophyses postorbitaires du frontal............ * ............... ...................... 0,146 Il
Il faudrait savoir maintenant si l’animal de Steller, ou quelqu’une
des espèces de lamantins qui peuvent encore exister dans les mers
sans avoir été distinguées par les naturalistes, n’auroient point fourni
cette tête. Le temps nous l’apprendra. Tout ce que nous pouvons
dire aujourd’hui, c’ est qu’elle vient d’un lamantin, et d’un lamantin
différent de ceux que nous connoissons.
Nous pouvons en dire autant de l’avant-bras représenté fig. 19, 20
et 21. Qu’on le compare avec celui du lamantin du Brésil, dessiné
fig. i 4 ; i 5 e t i 6,e t l’on dira aussitôt qu’il est du même genre; mais
d’une autre espèce.
La grande brièveté à proportion de la grosseur, la forme transversale
de la tête du radius, la soudure des deux os à des points semblables,
sont des caractères communs; mais la grosseur supérieure
du cubitus, le plus grand aplatissement du radius; surtout à sa partie
inférieure, une proéminence du cubitus vers son articulation supérieure,
sont des caractères distinctifs de l’avant-bras fossile.
Dimensions de cet avant-brds.
Longueur du radius......................................... • •;««• ........... . i u r. 0,102
Largeur de sa tête supérieure.................. . . ............. - . . . . • ............ o,o54
Sa plus grande épaisseur........................... .. • • •• • « v . v . v . v . w • 0,027
Largeur du radius à l’endroit le plus étroit........... ................. . . . . . . . o,o35
Longueur du cubitus................ .................................................................................. o , i83
— de l’olécrâne...................................................................................... 0,047
— de la facette sygmoïde............................................................ ........................... . o,o36
Largeur de l’articulatipn radiale.............................................................................. o,o58
— de la tête inférieure................................. ..................................................... 0,039
U y a aussi parmi les os envoyés par M. Renou, trois côtes faciles;
à reconnoitré pour des côtes de lamantin, attendu qu’elles sont arrondies
de toute part, et non aplaties sur leur longueur comme celles
de tous les autres animaux connus. |
Si l’on a souvent trouvé au lamantin femelle des rapports extérieurs
avec la femme, la vertèbre fossile que nous représentons, fig. 12, A ,
et fig. 12, B , auroit bien pu être prise pour un atlas humain, surtout
dans les temps où l’on prétendoit toujours que les os fossiles venoient
de géans. Elle ne différerait presque de notre atlas que par La grandeur,
si. ses, apophyses transverses étoient percées; mais ce premier
caractère une fois aperçu, on en découvre bientôt quelques autres;,
et notamment, que l’ouverture est plus étroite dans le haut, tandis
que dans l’homme elle y est plus large, et que les facettes qui répondent
aux condyles occipitaux remontent un peu plus que dans
l’homme.
. Je n’ai pu d’abord m’assures que e’étoit une vertèbre de lamantin,,
paree qu’un malheureux hasard a voulu que cet os.se perdit dans
le transport de notre squelette ; mais ayant fait enlever les vertèbres
du col d’un fétus, j’ai trouvé son atlas aussi semblable au fossile qu’il
étoit possible de l’espérer dans, une telle différence d’âge et de
grandeur.
, Je ne doute donc pas que ce ne soit ici un os de la même espèce
d’animal qui a fourni la tête , l’avant-bras et les côtes décrites ci-
dessus^