arriéré. Le corps est brun on plombe, et le ventre plus pâle. Ses
pectorales sont petites et sa dorsale peu élevée.
Baussard dit que le dedans de la mâchoire supérieure et le palais
étaient garnis de p etites pointes dures et aiguës, un peu inégales,
qui dans le petit avoient une demi-ligne d!élévation, et qui étoient
p lu s longues e t p lu s fo r te s dans la mère. C’est la seule indication
que nous ayons d'une, particularité de structure dont il: importèrent
beaucoup de constater le véritable caractère. On: peut soupçonner,
comme nous l’avons dit, que ce sont des vestiges de fanons.:
§ 2. Ostéalogie,.
Nous avons vu et dessiné au Muséum des chirurgiens à Londres
le squelette de cét animal fait du temps de Hunter, et à KlèihlanJium
près Franeker, chez feu Adrien Camper, la tête osseuse décrite par
Camper le père. Ces deux pièces ressemblent entièrement à la figure
de crâne donnée par Baussard.
Cette tête, pl. XXIV, fig. ig , 20 , 21, sort lout-à-fait dès formes
propres au genre des dauphins, et mériteroit à elle seule de faire
placer l’animal dans un genre particulier.
Les, maxillaires, a a , pointus en avant, élargis vers la base du
museau, elevent de chacun de leurs bords latéraux une grande crête
verticale, arrondie dans le haut , a ', descendant obliquement en
avant et plus rapidement en arrière, où elle retombe à peu près au-
dessus de l'apophyse postorbitaire, en «*: Plus en arrière encore ce
maxillaire, continuant de couvrir le frontal, remonte verticalement
avec-lui et avec l’occipital, pour former sur le derrière de la tête une
crête occipitale transverse, a"*;'très-élevée et trèsrépaisse. En sorte
que sur la: tete de- cet animal il y a trois de ces- grandes crêtes : la crête
occipitale en arrière, et les deux crêtes maxillaires sur lès côtés, qui
sont séparées de la première par une large et profonde échancrure.
Elles lé sont l’ une de l’autre par toute la largeur de la tète, car
elles ne se rapprochent point en dessus et ne forment point de voûte
comme dans le dauphin du Gange, mais simplement des espèces de
murs latéraux.
-Lesintermaxillaires, b , placés:comme à l’ordinaire èntre les maxil-
lairefe', remontent avec eux »jusqu’aux narines,, et passant ànoted elles
s’élèvent au-dessus,, »en b', en sorte qu’ils prennent aussi part à la formation
de la crête postérieure élevée ssur l’occiput. Les deux os du
nez, c e , fort inégaux-ainsi que les narines, sont placés -à la face antérieure
<de cette crête occipitale et s’élèvent jusqu'à son sommet.
Du reste lés connexions des os sont à peu près les mêmes que
dans les dauphins.
L ’apophyse zygomatique du temporal, /, est épaisse sans etre aussi
longue que dans le dauphin du -Gange ; l’orbite est aussi large que
dans les dauphins ordinaires, et borné de même en dessous,par une
tige grêle donnée parleijugal.
Les pariétaux ne sémontrent que très-peu dans la-fosse temporale,
qui elle-même est peu étendue en hauteur.
En dessous, fig. 19, le palais est un peu en carène, ce qui pourroit
indiquer un rapprochement avec les baleines.:
Il n’a point les sillons latéraux du dauphin vulgaire.
Les ptérygoïdiens, g , g , occupent une très-grande longueur aux
arrière-narines, et diminuent beaucoup la part qu’y prennent en
avant d’eux les palatins, h h.
Le vomer se montre à deux endroits de la face inférieure, i , i ,
entre les ptérygoïdiens:et les palatins, et entre les maxillaires et les
intermaxillaires.
L ’occiput, fig. 21, est plus haut que large.
La mâchoire inférieure, fig. 22 , na pas sa symphyse;plus longue
qu’aux espèces ordinaires de dauphins (1).
Le squelette d'hyperoodon conservé au Muséum des Chirurgiens
de Londres, est long de vingt-un pieds,, et cependant les épi-
physessont encore séparées à tous les os.
Il y a sept vertèbres cervicales, toutes sondées ensemble ; trente-
huit autres vertèbres dont neuf portent des côtes ; à la vingt-deuxième
- (r) V ig; tîb tète'û'hfperou'don. Bmrssnrt, Journ. de Phys. , nrarsTpy&g, figuretrop^>eu
détaillée; Camper} Cétacés, pl. X I I I , XXV, X V et X VI» très-bonnes.- ,