été exposé- à l’action des élémens ; observation qui pourroit bien
s’ap[>liquer aussi aux morceaux allégués par M. Parkinson.
Sa longueur est de 0,27 ou de dix pouces, et son diamètre de
o,0.35; il est rompu aux deux bouts. Ses sillons spiraux m’ont paru
ressembler à ceux du narval ordinaire.
Je n’ai pas besoin de dire que je ne parle ici de fragmens si incomplets
et dont l’origine est si peu authentique, que pour servir d’indications
à des recherches ultérieures.
A rti cle II.
Sur une tête pétrifiée de C étacé d ’un genre inconnu, voisin des
cachalots et des hyperoodons, trouvée sur la côte de Provence»
Nous devons ce morceau précieux à M. Raymond G orsse, ingénieur
des ponts et chaussées, qui le trouva en 1804, dans le département
des Bouches-du-Rhône , entre le village de F os et l’embouchure
du G alégeon. près du canal qui réunit l’étang de l’Estomac
à la mer. On lui apprit qu’un paysan l’avoit découvert
l’année précédente sur le bord de la plage et i’avoit apporté à cet
endroit. M. Gorsse prit la peine d’en faire réunir les débris dont
quelques-uns étoient tombés dans le canal, et étant parvenu à
recomposer ainsi presque toute la partie supérieure , il l’adressa
au Muséum d’histoire naturelle avec des dessins de grande dimension
où elle étoit représentée sur plusieurs faces. Un nouvel examen
nous a mis à même d’y rattacher encore quelques fragmens
envoyés en même temps, et de cette réunion est résultée la pièce
que représente notre fig. 3, pl. XXVII.
En la considérant avéc attention et comparativement aux têtes de
cachalot, d’hyperoodon et de dauphin du Gange, on. s’aperçoit
promptement que c’est une tête de cétacé qui a perdu son occipital,
et par conséquent toute la partie postérieure de son crâne, et qui
est mutilée sur quelques autres points.
Ou voit facilement que a est la fosse temporale, b la partie zygomatique
de l’os du même nom, c, le bord supérieur de l'orbite forme
par le frontal, dont la' face supérieure, d,- est à découvert, parce
que l’os maxillaire qui le recouvroit a été cassé sur la ligne e e e ;
néanmoins on suit cet os maxillaire sur lés cotes du museau, e n f i f ,
et alors on reconnoit entre lui et son oppose les deux intermaxillaires,
g g , formant les parties plus intérieures du museau , et l’on voit
entre'eux un vorner, h. , d’une singulière épaisseur.
Ces intermaxdlaires, intimement unis aux maxillaires, remontent,
en i, k, l , le long des côtés des narines, m.m, et se recourbent en
avant pour former avec les deux os du nez, n , n 3 qui sont encastres
entre eux, une espèce d’auvent sur le dessus de ces narines, dont les
ouvertures se trouvent presque verticales. Au pied et en avant des
narines, ces mêmes intermaxillaires sont élargis e t contâves', et forment
ainsi sur la baSe du museau une très-grande fosse, k , k , dont
les.bords un peu saillans remontent et se continuent avec l’auvent ou
l’espèce de demi-dôme placé au-dessus des narines.
Cette tête partage le défaut'de symétrie commun à' la plupart
des cétacés.
Vus directement en dessus les os du nez forment un lobe dirigé
à gauche, et dans cette partie supérieure c’est l’os intermaxillaire
droit qui est le plus large; mais dans la grande fosse c’est le gauche
qui reprend de la largeur et qui rejette vers la droite la suture qui
le sépare de l’autre.
En revanche il avance moins sur la narine de son côté, en sorte
que cette narine est plus évasée à son ouverture supérieure que celle
du:côté droit.
Il n’y a qu’un seul trou de chaque côté pour la communication
du nerf olfactif avec les cavités nasales.
Le frontal s’élève en dessus pour doubler les os iutermaxillaires
derrière lesnarines, et l'on voit, parles sillons de sa face postérieure,
qu’il devoit être doublé lui-même-en arrière par l’occipital, comme
cela arrive dans le cachalot et dans l’hyperoodon.
Cette tête a, comme on voit, de grands rapports avec le cachalot,
et encore de plus grands avec riiyporoodon.