A compter des cinq dernières et sur toutes les lombaires, les apophyses
articulaires antérieures portent au lieu de tubérosités, de
véritables apophyses dirigées obliquement de côté et tin peu en
avant et en haut, qui sont aussi longues que les épineuses,’ et qui
servent à loger et à attacher les muscles du dos et de la queue.
Les tubérosités 'des fourmiliers sont bien moindres, mais dans
l ’oryctérope elles approchent de ce qu’on voit aux tatous:
Il y a cinq ou six vertèbres lombaires dans les eachicames, et trois
seulement dans l’énèoubert.
Leurs apophyses transVerses se dirigent obliquement en avant.
Dans le cachicame la première pièce du'sternum est Un' assêz
grand losange, dont l’angle antérieur un peu tronqué donne articulation
aux clavicules; les latéraux aux premières côtés; le^pbstérieur
qui est très-caréné en dessous aux secondes. Il y a ensuite quatre
autres pièces plates en dessus cachées en dessous par les1 côtes sternales,
et enfin la pièce xyphoïde.
Dans l’encoubert, pl. X , fig. 2 1 , cette première pièce est à peu
près carrée. A ses côtés s’articulent les premières côtes p’arîune espèce
d’épiphyse ou de partie sternale très-large et très-coürtë en1 forme de
croissant; à ses angles antérieurs s’articulent, deux pelrtés pièces qui
donnent elles-mêmes appui au cartilage qui lés unit aux clavicules j
le dessous est un peu caréné; les autres pièces dtï Sternum-^bnt
comme au cachicame.
A l’origine et au premier tiers de la queuè, les apophyses transverses
sont très-longues, la première les a unies aux ischions par des
ligamens ; partout les épineuses sont à peu près nulles. Je compte
vingt-quatre vertèbres à la queue du cochicame, et seulement seize
ou dix-sept à celle de Xencoubert.
A n t jci.k V.
Comparaison de l ’oryctérope avec les tatous.
, La tête de Xoryctérope prise en masse, pl. X I I , fig.-a, 3, 4 ,
ressemble beaucoup à celle du tatou géant, mais son museau est un
peu plus long à proportion, ses os du nez beaucoup plus larges, et
ses apophyses post-orbitaires du frontal. marquées et pointues , ce
qui n’a lieu dans aucun tatou.
- Quoique sans dents, les. intermaxillaires sont assez, grands; ils
montent par une suture verticale au cinquième inférieur des os du
nez. Ceux-ci avancent bien moins que le bord des intermaxillaires et
sont echancresdans le bas; ils s’élargissent beaucoup, dans le haut,
mais sans atteindre les lachrymaux, parce que les frontaux descendent
fort en avant des orbites. Le lachrymal occupe assez de. place
sur la joue. Le trou y est percé en avant du bord de l’orbite. Le trou
sous-orbitaire est entre le lachrymal et l’antépénultième molaire J de
grandeur médiocre. Le frontal donne, une apophyse post-orbitaire
assez pointue. La suture des frontaux avec les nasaux fait un arc
convexe en arrière ; celle avec les pariétaux est légèrement festonnée*.
Les pariétaux s unissent promptement ensemble, et je ne sais s’il y
a un interparietaj. L occipital s avance un peu en avant de sa crête. Le
jugal est large à sa base où il termine la joue,-et s’articule largement
avec- le lachrymal. Son union avec l’apophyse du temporal se fait au
milieu de 1 arcade qui est mince et presque rectiligne ; les palatins
occupent en arrière un espace carré, qui fait à peu près le quart de
la voûte palatine, et va jusques vis-à-vis l’antépénultième molaire.
Le bord postérieur du palais est voisin des dernières molaires, et
renfléfên bourrelet comme dans le sarigue. Un grand trouàchaque
angle remplit 1 office du canal pterygo-palatin. Le palatin forme encore
long-temps une simple crête verticale avant de joindre l’apophyse
ptérygôïde qui elle-même est aussi en crête verticale et a sa pointe
en crochet; elle reste long-temps un os distinct. Dans l’orbite le
palatin va atteindre le.lachrymal au bord du canal sous-orbitaire. Sa
suture avec le frontal et les deux sphénoïdes descend ensuite obliquement;
il forme à peu près moitié de l’aile ptérygôïde. L ’àutre
moitié est formée par l’apophyse ou plutôt par l’os du même nom.
Les deux sphénoïdes montent aussi haut l’un que l’autre dans la
tempe et 1 orbite. Le. postérieur touche de sa pointe seulement au
frontal, et par un espace médiocre au pariétal ; en dessous il se soude
de bonne heure au basilaire. La facette glénoïde du temporal est