il n’y en a point dans le lion; mais celui-ci a un tel creux en arrière,
pour un ligament ou pour un tendon ; creux dont notre os fossile
manqué à son tour. Les édentés que nous avons cités ressemblent
encore au fossile par ces deux points.
Je conclus donc que cette seconde phalange est une seconde phalange
de l’un de ces genres d’édentés.
La même conclusion s’applique à la seconde phalange de la fig. ] o,
qui pai'oît avoir porté l’onguéal de la fig. 5.
La deuxième phalange de la fig. 2 a 2,07 5 de longueur.
C’est moins de moitié de la longueur de l’onguéal. Dans Xunau
ces deux os sont égaux; dans Y a ï et les fourmiliers le premier n’est
que le tiers de l’autre. Ainsi notre fossile se rapproche plus sous ce
rapport do paresseux tridactyle que du didactyle; mais par la grosseur
de cette phalange c’est Ass fourmiliers et des cabossons qu’il
se rapproche le plus, '
La première phalange, fig. 3, est encore plus caractéristique que
les deux autres; elle sépare notre fossile de tous les animaux connus
pour le rapprocher uniquement des paresseux, des fourmiliers et
des cabassoüs, et elle l’éloigne surtout beaucoup des chats.
En effet, dans le lion, comme dans tous les animaux, la première
phalange est la plus longue; dans notre fossile, comme dans lespa-
rësseux, dans le médius des fourmiliers et dans les doigts externes
de5 cabassoüs et encouberts, c’est la plus courte des trois; sa longueur
est la plus petite des trois dimensions, Elle ressemble à une
plaque concave des deux côtés, et si l’on n’en voyait pas de pareilles
dans les animaux que nous venons de citer,1 on auroit bien de la
peine à la reconnoître pour une phalange.
11 faut remarquer encore le canal profond de l’articulation postérieure.
de cette phalange, qui en fait un gynglyme serré sur l’os du
métacarpe.
Le lion a cette concavité peu profonde et arrondie en tout sens ,
ce qui fait de son articulation une arthrodie et lui donne beaucoup
plus de liberté.
Les paresseux sont encore plus mal partagés à cet égard que notre
animal fossile ; les os. sesammdes s y , souvent a la, partie inferieure ,
et y prolongent la facette articulaire au point de presque anéantir le
mouvement de la première phalange sur le, métacarpe. C est ce qui
fait que les deux os se soudent en un seul dans 1 ai, et que les doigts
11e gardent que deux articles mobiles.
Les fourmiliers ont de même cette phalange extrêmement courte
dans une partie de leurs doigts, et dans \sfoUrniilier didactyle elle
se soude aussi avec l’âge; mais ce n’est pas av^c 1, os.du métacarpe,
c’est avec la deuxième, phalange que §e fait, cette union; caractère
distinctif très-essentiel : un autre, qui ne l’est pas pjqins ?,.c est que
cette forme Li/a pas lieu dan- tous les doigts , mai-' seulement dans le
médius; les autres ont leur première p h a l a n g e de forme ordinaire,
et elle reste toujours distincte.
Des unions encore plus hétéroclites ont lieu dans les cabassoüs,
comme nous l’avons vu en décrivant leur main.
Ainsi , les trois phalanges de ce doigt fossile sont des phalanges de
l’un des genres ou sous-genres A!édemtés,x\os nous avons .allégué^; les
mouvemens qu’elles peuvent exécuter 1 une sur 1 autre, sont aussi
gênés, aussi peu libres que ceux de e.es édentés, ils se font dans la même
direction : tout le monde en conclura sans doute avec moi, que ce
doigt est un doigt de l'un de ces genres ou sous-gejires.
L ’os du métacarpe, fig. 4 , est, singulièrement .gras et courW.On
juge par sa tête supérieure que c’est le médius du cote gauche ^ on
y. voit deux facettes* carpiennes , dont l’externe est plus étroite et
finit plutôt en arrière ; l’autre descend en avant et y est fort concave.
La moitié antérieure de,son bord interne,est contiguë à une facette
arrondie, qui descend sur le côté de l’p& pour, l’articulation avec un
autre métacarpien qui a été trouvé en même temps,, et qui venait
manifestement de la même maiu>rsi
Celui-ci est représenté fig. 8 ; c’est à lui qu’ont probablement appartenu
la deuxième phalange de la fig, 10, et la troisième de la fig. 5;
mais on n’a pu les y lier faute d’avoir la première phalange qui leur
servoit de moyen d’union. Sa tête supérieure est triangulaire, son
bord interne est le plus grand ; l’antérieur est échancréï II y a à 1 un