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plète et fermée par en bas., comme dans tous les cétacés adultes.
Mais est-ce la mâchoire de l’une des espèces ou prétendues espèces
indiquées par les auteurs? c’est ce qui me paroît fort douteux, car
parmi ces espèces il n en est point d’aussi petite, si ce n’est le petit
cachalot de Sibbald, que toutes les.apparences font regarder comme
identique avec le béluga.
§ 2. Oste'alogie des Cachalots.
i°. De la Tête.
C est au dauphin que le cachalot se rapporte le mieux pour l’ostéo-
logie de sa tête (î ):
Que Ion suppose le crâne d’un dauphin beaucoup rapetissé h
proportion ; les bords de son museau très-élargis et relevés de manière
à en rendre la face supérieure concave; la partie des maxillaires’
qui passe sur les frontaux très-étendue, très-relevée par Ses bords,
formant ainsi une très-grande concavité au fond dé laquelle sont
percées les narines osseuses externes; l'occipital s’ élevant de même
derrière les maxillaires pour les doubler et former avec eux une enceinte
élevée, qui n’est, à vrai dire, qu’un extrême développement
de la crête occipitale du dauphin, dans la base de laquelle les pariétaux
sont presque entièrement cachés, et l’on aura une tété de cachalot,
telle que nous la représentons pl, X X IV , fig, i en dessous,
fig. 2 en dessus, fig. 3 de profil, fig, 4 obliquement en dessus;’ et
fig. 5 par derrière.
Son immense museau, malgré sa prodigieuse étendue, n’ èst for-
(l) On yoit un.dessin incomplet de tête de cachalot,-h a cép ., Cétacés, pl. X I ; la même
tetè est donnée par Camper, Cétacés., pl. 3£YIH et X IX ; les jugauxy manquent. Camper
donne aussi, pl. X V I I , X X , X X I et X X I I , i?ne autre tête ,' à ce qub jé irols de la même
espèce, mais fqrt mutilée dans la partie orbitaire.
Nous avons déjà fait remarquer que la prétendue tête de cachalot swineval donnée par
Bonnaterre, Encyel. métliod. Cétologie, pl. Y I , fig. 2 , et copiée} Lacép., Cétacés, p l. IX ,
fig- 1 2 > n’est qu’une tête de globiceps qui avoit perdu ses dents, mais nous, avons oublié de
dire qu’elle avoit été gravée plus anciennement par Daubenion ( Mem. de l’Acad. des
Sciences ppur 1782, pl. IY , p. 218) , aussi comme une tête de petit cachiaïot!
- vivAxs; f 34,3'
mé, comme celui du dauphin, que dés maxillaires, a, â, sür lés
côtés, des intermaxillaires, b, b, vers lu ligne mitoyenne, et du
voilier, c, sur cette ligne. Les intermaxillaires dépassent les autres
os pour former la pointé antérieure" ,‘ ô’ p ils remontent des deux pètes
dès narines et dès os du riez", et Se redressent pour prendre' quelque
part à la composition de cette espece de unir qui s élevé pèrpèndi-
culairement et circulairement sur le derrière de la tete, mais celui
du côté droit s’y pôrtë'y CiPé^biéB plusChâur cfue celui du côté
gauche, b"’; le vomer , c, se montre..eftrg eux sur une assez grande
largeur, surtout dans le haut; il y est creusé1 sur toute la longueur
d’un demi-canal..
Les narines sont percées au pied de cette espece de muraille dont
nous venons de parler, à la.racine du vomerf, et entre les parties
redressées et montantes des deux intermaxillaires , h et b‘. Leur
direction eSt oblique de bas en haut et d’arrière en avant Elles sont
excessivement inégales , et celle du cote droit -n à pas le quart de
l’ampleur de celle du côté gauche. .
Les os. du nez, d,d, sont aussi fart inégaux ; tous deux remontent
entre lés intermaxillaires contre le pied, de-1 espece de mur demi-
circulaire qui se’’ relève sur la tête, mais Ils n y Fëmpnteût q-u au niveau
de l’infermaxillaire gauche. Le nasal du côté droit est non-seulement
plus large que. l’autre, il descend aussi-plus-bas entre les deux
narines, s’articulant sur la racine du Vomer, et donnant, de cette
partie, une crête irrégulière, à, qui sé couche un peu obliquement
sur là narine gauche* laquélle, ainsi que nous venons de le dire,-
est la plus large ( i) .
Cette direction du vomer et celte ampleur de la narine gauche
indiquent une direction du Canal fiiembrârieüx desnariries et de;tout
l’appareil des jets d’eau vers le même côté, et expliquent ce fait
observé par les marins, que les cachalots lancent toujc>üt*S lâ'eolonne
d eau vers leur côté gauche (2).
(1) Il est bien étonnant que Camper n’ait pas vu lesjqs du nez du.ç^çb^ot et en nie,
l’existence ; voyez son Ânat. (les Cétacés ^ p. io l. .
(2) Voyez Scluvediauer, dans le Journ. de Pfiys. d’octobre 1784 » P* 2®®*’